CHAPITRE 8

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Pdv de Marthe

Je me sens mal tout d'un coup, qu'est-ce que j'ai ? Gabriel n'est pas encore rentré, il se fait tard. Qu'est-ce qu'il fait ? J'espère qu'il ne lui est rien arrivé. Je m'inquiète un peu là.

Mon téléphone sonne, c'est Gabriel. Je réponds et il commence à parler vite.

Moi : Dis-moi qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu parles de mon père ?

Je commence à paniquer là.

Gabriel : Ton père est à l'hôpital, il faut que tu viennes vite.

Moi : J'arrive tout de suite, c'est quel hôpital ?

Gabriel : L'hôpital ***

Moi : D'accord.

Je raccroche et laisse tout, je ferme la maison puis prends un taxi pour me diriger vers l'hôpital. Qu'est-ce que tu as Papa ?

Quelques temps plus tard

J'arrive à l'hôpital et vois, Gabriel et Tricia assis à la salle d'attente.

Moi : Où est-il ? Où est mon père ?

Mes larmes me montent aux yeux.

Gabriel : On l'a stabilisé, il dort dans sa chambre.

Je demande où est sa chambre et vais rapidement là-bas. Je respire un bon coup et entre. Je le vois allonger sur le lit, qu'est-ce tu as pour être dans cet état ?

Médecin : Vous êtes de la famille, dit-il en venant d'entrer

Moi : Oui, je suis sa fille.

Médecin : Votre père a un cancer à un stade avancé, il lui reste quelques semaines à vivre. Je suis désolé.

Moi : Q-..quoi ? Depuis quand ?

Médecin : Je dirai deux ans.

Comment ça ? Si longtemps ?

Médecin : Je crois que je vais vous laisser.

Je fixe mon père, pauvre de lui. J'aurais dû rester avec lui même s'il était distant. Il m'a chassé de la maison il y a deux ans donc il l'avait quand j'étais partie ? Je suis une si mauvaise fille.

Mes larmes me montent aux yeux.

Moi : Pardonne-moi de tous ce que j'ai pu te faire Papa, dis-je en prenant sa main avec mes deux mains

Jace : Je t'ai pardonné il y a longtemps.

Je me lève les yeux vers lui.

Jace : Que fais-tu ici ?

Moi : Je suis là car je suis la seule membre de ta famille toujours en vie.

Ses yeux se posèrent enfin sur moi.

Jace : Tu le sais ? Me demande-t-il

Je hoche la tête, ce qu'il lui donna une grimace.

Jace : Je ne voulais pas que tu le saches comme ça.

Moi : Tu as cru que je m'en fichais si tu meurs ? J'ai qu'un seul père, je ne peux pas supporter de te voir comme ça.

Jace : C'est pour cela que je t'ai obligé à épouser Gabriel, il n'est pas le meilleur mari mais tu ne manqueras de rien avec lui, il géra les affaires de l'entreprise à ta place.

Je suis surprise puis secoue la tête.

Moi : Non je n'aurais pas tout avec lui.

Jace : Je le sais mais c'est tout ce que je peux faire pour que j'ai au moins la conscience tranquille avant de mourir, savoir que ma fille aura au moins quelque chose que je lui ai laissé.

Moi : Un mariage forcé ? Très mauvaise idée.

Jace : J'ai cru que l'argent cicatrisait mes blessures mais non, j'ai été trop loin de la vérité. Me pardonnes-tu ma fille ? Pardonnes-tu ton père de ce qu'il a pu te faire ?

Je ne peux retenir plus longtemps mes larmes. J'éclate en sanglots devant lui en répétant oui et encore oui.

Moi : Je t'aime Papa.

Il sourit et ferme les yeux.

Jace : Cela me suffit largement.

Puis j'entends la machine à côté de lui faire un bruit .

Moi : Papa ! Papa réponds moi ! Criais-je

Un médecin entra avec des infirmières qui me faisaient sortir. Gabriel me prit dans ses bras.

Gabriel : Ça va aller, ça aller. Me répète t'il.

Deux semaines plus tard

J'étais devant la tombe de mon père, je n'ai peut-être pas eu le meilleur papa au monde mais c'était le père que Dieu m'avait offert et c'était suffisant. Me voilà orpheline de père et de mère.
Gabriel saisie mon épaule pour dire que c'est le moment.

Je hoche la tête et rentrons chez nous. Cela fait des jours que je parle peu, j'ai pu me remémorer les bons moments que j'ai pu passer avec mes parents.

Gabriel : Aller tu peux au moins manger.

Moi : Ce que je fais ça ne se voit pas ?

Gabriel : Tu n'as même pas touché au plat.

Ah je n'avais pas remarqué, j'étais trop absorbée par mes pensées.

Moi : On prie avant de manger.

Gabriel : Tu prie toujours ?

Pourquoi pas ?

Moi : Oui et alors ?

Gabriel : Avec ce que tu as eu, tu peux croire encore qu'il y a un Dieu dans ce monde pourri ?

Moi : Je crois en lui, Gabriel. C'est vrai qu'il y a des occasions de chute mais il faut toujours se relever, Le seigneur a prit mon père pour une bonne raison. Dieu est bon en tout temps.

Gabriel : Mouais... Dit-il en retournant son regard sur son plat

Il est plus calme depuis la dernière fois, il a l'air de cacher quelque chose mais pas de mauvais.

Moi : Qu'est-ce qui se passe Gabriel ? Avant tu ne me posais pas autant des questions sur la religion mais maintenant tu as l'air différent et pas en mal bien-sûr. Lui dis-je

Gabriel : N'ai-je pas le droit de te poser des questions ? Me demande-t-il

Moi : Tu sais bien ce que je veux dire.

Gabriel : Avant que Jace ne soit-...plus là, j'étais allé à l'Église avec les évangélistes devant mon entreprise et cette église était là où tu prie.

Moi : Oui on m'a dit que tu étais passé.

Gabriel : Tu le savais et tu m'as rien dit ?

Moi : Et alors ? Tu es allé et tu m'as rien dit aussi. Lui répondis-je

Gabriel : ...

Il est bizarre ou c'est peut-être mon imagination. Il hésite avant de m'appeler.

Gabriel : Marthe ? M'appelle-t-il

Moi : Mmh ?

Gabriel : Est-ce que tu m'aimes ?

C'est quoi, cette question ?

Moi : Pourquoi cette question ?

Gabriel : Réponds juste, on est marié et dans un mariage il y a forcément de l'amour.

Moi : Ah et toi tu m'aimes ? Lui dis-je en souriant

Gabriel : Oui, je t'aime.

Là je suis surprise, il m'aime vraiment en retour ?

Gabriel : Alors ?

𝙼𝙰𝚁𝚃𝙷𝙴 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant