Jonathan

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Je ne m'étais pas rendu compte que si je tuais un homme, des assassins seraient a mes trousses. Pour l'instant je j'ignorais, j'étais simplement sur le cheval de l'Inquisiteur et je me cachais dans un vaste champ de blé longs, assez en tout cas pour nous cacher, le cheval et moi. Le ciel était noir, seule un fin croissant de lune et des étoiles brillaient. J'avais du mal à distinguer mes propres doigts! Épuisée, je finis par descendre de ma monture et à mallonger par terre afin de dormir.

Le lendemain matin, je fus réveillée par le chant d'un coq. Jamais je nen avais entendu. Le soleil commençait à peine à se lever, tachetant le ciel d'orange, de rose, de rouge et de bleu. Je regardais autour de moi. Le cheval avait disparu.

J'avais oublié de l'attacher. Quelle idiote je faisais. Maintenant, je n'avais plus qu'à me servir de mes jambes, fourbues par cette horrible nuit. Je n'avais cesse de me réveiller à cause de cauchemars, ou je te voyais maman mourir. Comme j'aurais aimé oublier. Ou changer. Devenir une fille normale. Pas la fille dune sorcière !!!

À mon goût, tout cela était allé bien trop vite. Ça cachait quelque chose.

Mais qu'est ce que je m'imagine? J'ai du trop lire. Ou entendre des histoires ou le héros découvre énigme par énigmes des réponses. Mais moi, je n'avais pas envie de les avoir ces réponses!! Même pas du tout envie.

Je marchais de longues heures ainsi, à méditer. Mes pieds nus se prenaient nombre de pics ou d'échardes. J'étais fatiguée. Lasse. Puis, une idée me vient à l'esprit.

Puisque je n'avais plus rien de bien à vivre (qui voudrait d'une sorcière assassine, fille du diable et orpheline comme amie???), alors j'ai pensé à mourir. Évidemment, le sort de mort ne marchait pas. Puis, IL est arrivé. LUI, celui qui m'a changée.

J'avais rejoint un sentier dans la forêt, brun et caillouteux. Des herbes folles y poussaient un peu partout, et je comptais me rendre au premier village afin de me faire brûler vive. Je me demandais surtout quelle sensation donnait le feu vous léchant les pieds, les bras, la tête. J'imaginais que la douleur était telle qu'on ne la ressentait pas, mais je n'en étais pas sûre. Soudain, j'arrivais à la lisière de la forêt, et vis un jeune garçon, un peu plus vieux que moi, qui errait. Je me cachais d'instinct derrière un arbre.

Il entra dans la forêt, l'observa, frissonna puis en sortit tremblant. Il avait tout l'air d'un garçon peureux, peut-être riche. Si je lui parlais, je ne voulais pas lui dire ce que j'étais. En fait, toute idée de suicide m'avait quittée. Je regardais ses cheveux noirs, un peu boucles, gras, luisants. Son chandail brun était décoloré, et son large pantalon assorti l'était aussi. Ses bottes étaient éventrées, mais ses yeux brillaient d'une lueur folle.

- Hé! Hurlais-je. Toi!

Le garçon se retourna et me vit. Il me regarda droit dans les yeux et s'approcha.

- Salut. Pourquoi tu m'appelles? Interrogea t il. Et qui est tu?

Je détournais les yeux.

- Tu as l'air perdu. Je connais bien la région, ma mère et moi avons fait de longs voyages ici, expliquais je. Et euh, je suis Aradia.

Vu qu'il avait l'air d'attendre une suite (Je n'allais pas lui dire que je m'appelais Aradia Satanus!!!), Je dis.

- je n'ai pas de nom de famille. Mon père m'a abandonnée. C'est ma mère qui s'est occupée de moi. Et toi, qui es tu?

- Jonathan Taylor. Prince de cette région, se présenta t il. Et euh, je suis perdu. J'ai juste une carte, mais euh... Perdue. Ou volée.

J'éclatais de rire. Un prince dans cette tenue? Mais je n'eus pas le temps de le lui dire, des bruits de chevaux retentirent dans la forêt. Le sentier étant place en haut d'une colline, je me cachais en dessous avec Jonathan. Je sentis mes oreilles bourdonner. Ils avaient voulu tuer maman. Ils méritaient la mort. Je n'étais pas faible. Pourquoi me cacher?

Je sortis et vis qu'ils venaient à peine de sortir de la forêt, eux. Je tendis les mains.

J'étais Aradia Satanus.

Rien ne pouvait arrêter ma vengeance.

J'envoyai un sort de mort à leurs chevaux qui tombèrent en tuant leurs cavaliers. Je m'approchais des cadavres en prenant soin de leur marcher dessus et je regardais le ciel.

"C'est pour toi, maman..." Pensais je.

Sorciere malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant