Les rayons du soleil viennent caresser le visage laiteux de l'assassin. Les premières lueurs du jour sont arrivés il y a déjà plusieurs heures mais le Zoldik dort toujours, inhabituel de sa part.
Illumi se retourne dans un grand lit blanc. Une couverture le recouvre. Le protégeant de la fraicheur de la nuit.
Il se frotte les yeux, baille. Il observe attentivement le plafond, le luminaire simple, le soleil qui éclairent certaines parties, d'autres restés à l'ombre
L'assassin se redresse, retire ses mèches noires de son épaule, repousse la couverture. Il porte un simple sous-vêtement. Le reste de sa peau laiteuse est nue. Il frissonne, il fait froid.
Ses abdominaux se dessinent à la perfection, ses muscles obliques forment un V bien marqué.
Le Zoldik regarde autour de lui, ses vêtements ne sont pas là. Ca ne sert à rien de chercher, il le sait déjà. Sur une chaise est posé un bas de jogging noir. Il se dit que ça fera l'affaire. L'enfile.
- Salut Lulu ! Bien dormi ?
Le clown lui adresse un grand sourire.
Illumi se méfie.
- Qu'est-ce que tu m'as fait ?
Il s'approche, se poste face à Hisoka, un couteau dans la main.
Le rouquin change de position, s'assoit plus agréablement sur le canapé, continue à afficher de grands sourires.
- Tu ne te souviens pas de ce qu'il s'est passé hier Lulu ? Pourtant vu ce que tu m'as demandé, tu ne devais pas être bourré, quoi que...
Le sourire d'Hisoka devient moqueur.
Illumi s'approche un peu plus, place son couteau sous la gorge du rouquin, le menace.
- Si tu ne me dis pas maintenant ce qu'il s'est passé, je te tue.
Le clown est toujours aussi calme.
- Je t'ai raccompagné hier soir, tu t'es endormi dans mes bras et en parfait gentleman, je t'ai laissé mon lit.
Illumi est surpris, presque gêné, mais il ne démord pas. Son visage reste de marbre. Il baisse son arme et quitte la pièce.
- Tes affaires sont dans la salle de bain si tu as besoin Lulu, même si j'adore la vue.
Hisoka ricane, le Zoldik ne réagit pas, il va directement dans la salle de bain et en ressort quelques instants plus tard, changé.
- Tu pars déjà Lulu ?
Le magicien parait déçu. Illumi ressent un léger pincement au coeur quand il prononce cette phrase.
L'assassin s'approche de la porte.
Puis il tourne futilement la tête vers Hisoka. Et sachant déjà qu'il le regrettera, prend le temps de marmonner :
- Alors ? Tu viens ?
Le sourire revient instantanément sur le visage du clown qui se précipite à la suite du Zoldik en dehors de l'appartement sans même l'avoir verrouiller.
La douce brise caresse les cheveux du Zoldik, il ramène ses genoux contre son torse, croise les bras, pose sa tête dessus. Ferme les yeux. Hisoka s'est adossé à un arbre à côté de lui. Il observe silencieusement l'assassin.
Illumi est comme un chat, un félin. Il faut y aller doucement, apprendre à le connaître, à l'apprivoiser.
Une bête sauvage, qui attaque quand il se sent menacé, qui se renferme pour se protéger.Le clown commence à le cerner. Il veut plus connaître le brun. Comprendre comme il fonctionne. Ce qu'il cache derrière ce regard vide, ce visage inexpressif.
Illumi redresse la tête, la pose contre l'arbre à l'arrière. Soupire d'aise. Il se sent bien ici. Dans la nature, loin de ce bruit, de sa vie. Malgré tout ce qu'il aurait pu dire, la présence d'Hisoka est loin d'être désagréable. Il l'apprécie presque. C'est une des premières fois qu'il ressent une aura aussi forte proche de lui et qu'elle ne cherche pas à l'anéantir. Elle est douce. Puissante mais douce. Elle est comme une mélodie. Cette mélodie se mélangeant aux bruits de la nature le berce. Il est reconnaissant envers le magicien de ne pas entamer la conversation, de ne pas chercher à le narguer.
La tête du Zoldik se fait plus lourde. Plus difficile à porter. Elle glisse. L'arbre ne la soutient plus.
Elle atterrit rudement sur l'épaule du clown. Il paraît surpris. Ne dis rien. Elle vient se loger au creux de son épaule.
Hisoka coince une mèche de cheveux noir derrière l'oreille de son propriétaire, l'enlevant de devant ses yeux. Il passe un bras autour de sa taille. Le rapproche légèrement de lui pour qu'il n'ait pas mal au cou puis il concentre son attention sur une carte qu'il sort de sa poche, un joker. Qu'il fait tourner entre ses doigts. Comme si cette scène était habituelle. Comme si il était courant chez Illumi de s'endormir contre Hisoka.
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Le prix de mon erreur (Hisollumi)
FanfictionIllumi tourna la tête de nouveau vers le bébé qu'il tenait à bout de bras. Il avait la vie de cet enfant entre les mains. Il s'apprêtait à le lâcher. Une chute d'aussi haut lui serait surement fatale même avec la famille qu'il avait, et si il surviv...