Le prix de mon erreur (Hisollumi)

Chapitre XIII

Illumi était déjà bien loin quand il reçu la réponse du rouquin.

En réalité il n'avait pas de mission urgente. Ça l'amusait juste de voir Hisoka comme ça. C'était un de ses passe-temps favori.

Il avait aussi reçu un message de son père. Pas étonnant de sa part, celà fait déjà deux nuits qu'il passe sans rentrer chez lui. Inhabituel en temps normal pour l'assassin qui devait rentrer dès la fin de sa dernière mission. Son bureau doit crouler sous les lettres. Illumi soupire en imaginant cette pièce dans un bordel sans nom qu'il devra trier et le temps qu'il passera encore à réaliser toute les demandes de ses clients. À tuer tout ses gens. Parce que c'est son boulot.

Illumi se dit que les gens ne font jamais le métier de leurs rêves et que lui il a de la chance, que son métier soit aussi plaisant. Il grogne. Il se ment à lui même. Il le sait. Son métier n'a rien de plaisant. Il n'a juste pas le choix. Il est un Zoldik, un assassin. C'est comme ça, le reste n'a pas d'importance.

Illumi s'installe, ses parents sont déjà à table, Miruki aussi. Karuto n'est pas là. Ce qui est très rare pour le coup.

.

- Kirua n'est pas encore rentré ? Questionne Silva

- Non, je ne l'ai pas revu depuis la dernière fois.

- Mon bébé...

La mère Zoldik renifle bruyamment. Tout le monde l'ignore.

- Il reste trop avec ce Gon, je m'inquiète pour son avenir. Continue Kikyo

- Ne t'inquiètes pas pour lui, Kirua est un vrai homme, il sait qu'il aime les femmes.

Le père Zoldik avait dit ça de manière totalement sereine.

- Et si il aimait les hommes ?

Illumi avait sorti ça sans s'en rendre compte. Il compris immédiatement l'erreur. Son visage reste neutre. Vide.

Kikyo rit.

- Kirua est normal Illumi, ne t'en fais pas pour lui, il est homme, il aime les femmes.

Une profonde rage enveloppe Illumi. Il a très envie de frapper sa mère. Il serre les poings. Il se lève violemment repoussant sa chaise. Elle racle le parquet dans un crissement sourd. Du sang goutte le long de ses doigts. Des gouttes tombent sur le sol.

Kikyo regarde son aîné surprise. Silva lui, a compris. Il ne dit rien mais il sait. Il est en train de perdre le contrôle de son fils.

Illumi quitte la table, il sort de la pièce sous les cris de sa mère.

Ses pas résonnent dans le couloir, jusqu'à qu'il arrive à sa chambre et que la lourde porte de bois ne claque.

L'assassin fait les cents pas. Il essaye de se calmer. Ses respirations sont lourdes, saccadés, rapides. Il essaye de faire passer ses nerfs. Il s'arrête face à un mur. Frappe fort. Son poing percute la pierre dans un fracas. Il entend le bruit de ses os qui craquent. Il s'est surement cassé quelque chose, Illumi s'en fiche.

Son poing vire au bleu, saigne légèrement. Illumi dessert les phalanges. Son bras tombe lourdement sur le côté. Il peine à le soutenir. Il n'a pas mal mais sa main est lourde. Très lourde...

Les pierres du mur sont sombres, irrégulière et froides. L'estomac du Zoldik se serre. Tout dans ce manoir est froid, sa chambre est froide, lui, il est froid. Il va très bien avec le décor. Illumi rit face à cette pensée de mauvais goût mais tellement vraie.

Il frappe une nouvelle fois dans le mur, il souhaite le détruire. Détruire cet endroit qu'il déteste tellement. Et puis, peut-être qu'il pourra se détruire lui par la même occasion. Parce que de toute façon, il se déteste encore plus que ce putain de manoir.

L'assassin s'écroule au sol, replis ses genoux contre sa poitrine. Son téléphone vibre. Il se surprend a espérer un message du clown. Il le déverrouille. Un nouveau client. Comme d'habitude.

Il retourne sur la conversion avec le rouquin

"Désolé, mission urgente."

"Menteur !"

"Peut-être bien "

Un sourire faible se dessine sur les lèvres du Zoldik alors qu'il les effleure de ses doigts. Sa bouche qu'Hisoka avait caressé de ses lèvres. Qu'il avait embrassé sans se soucier de tout ce qui les différenciaient. Du fait qu'ils étaient... Deux hommes.

- Je peux pas. Souffle-t-il comme si il voulait s'en convaincre lui même.

Il lève sa main devant lui. Observe ses doigts fins. Il se souvient de la douceur et de la chaleur qu'il a ressenti un peu plus tôt en caressant le torse du magicien.

L'appartement d'Hisoka lui, est clair, petit, chaleureux, rassurant. Et puis surtout, il y est avec Hisoka. Il a le droit d'être près de lui sans les regards de haines des membres de sa famille. Ces regards qui lui rappellent à quel point il est monstrueux. Il a envie d'être avec le clown. C'est tout. Le reste n'a pas d'importance.

Quelqu'un toque.

- Oui.

Silva entre, referme derrière lui. Illumi se lève. Il se tient droit, observe son père. Ce dernier s'avance vers lui, lève sa main. Illumi ne bouge pas, il continue à regarder son père, le visage dur, la tête haute. La main de Silva s'abat sur sa joue dans un bruit sec.

Le brun ne flanche pas, sa joue rougit à vu d'oeil mais il ne bouge pas. Un test, Illumi le sait. Son père le teste. Si il s'énerve, il remarquera immédiatement qu'il n'est pas dans son état normal. Ne pas réagir lui fera surement gagner quelques secondes.

Silva tire une chaise, s'assoit

- Bien. On doit parler.

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Je tenais vraiment à remercier tout ceux qui lisent mes chapitres et ceux qui votes, ça vous prend quelques secondes et moi ça te fait super plaisir. Merci beaucoup ! Et merci à  qui m'aide beaucoup à avancer