Le prix de mon erreur (Hisollumi)

Chapitre VI

Illumi marche dans la rue déserte, sur son visage ruisselle la pluie qui tombe du ciel. La lune a disparu, remplacée par de sombres nuages d'orage. Les pulsations de son cœur sont accélérés et chaque goutte d'eau lui fait l'effet d'une douche glacée. Les battements de son cœur sont si forts qu'ils pourraient réveiller toute la rue. Une sensation désagréable lui broie l'estomac.

Illumi n'avait jamais ressenti ça, une sensation de picotements dans son abdomen. Il se demande si il est malade. Cette douce chaleur qui se répand à travers son corps. Loin de tout ce que l'assassin connait. Loin des coups de son père, loin de son métier de tueur, loin de ce monde de merde. Mais Illumi ne peut pas, il n'a pas le droit. Il est un Zoldik, le reste n'a pas d'importance.

L'assassin s'arrête, deux yeux dorés l'observent, il retient sa respiration, reste immobile. L'obscurité l'envahi, l'empêche d'identifier le propriétaire de ces yeux. Les yeux bougent, lui sautent dessus. Illumi sursaute, se recule, glisse sur l'eau, manque de tomber. Un chat atterrit à ses pieds, miaule, se frotte. Le Zoldik grogne, il n'est pas assez resté sur ses gardes, son père saura. Illumi en est certain.

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Illumi est assit en tailleur à même le sol de sa chambre. Le jeune homme joue à tourner ses aiguilles entre ses longs doigts fins. Ces mouvements lui rappelles ceux du clown. Des gestes simple, rapide et maîtrisés. L'assassin s'énerve, il doit rester concentrer. C'est lui qui décide ce qu'il souhaite faire et à quoi il pense. Il pousse violemment la tasse posé devant lui, elle se renverse et roule un peu plus loin. Le café brûlant se répand sur le parquet. Le Zoldik se lève, traverse le couloir à vive allure.

- Amane.

L'assassin croise une domestique.

- Bonjour Maître Illumi

- J'aimerai que quelqu'un aille nettoyer le café renversé sur le sol de ma chambre s'il vous plaît.

- Bien Maître.

Illumi se retourne.

- Aussi, votre père vous cherchait, il désire vous voir.

- Bien.

Le Zoldik s'éloigne, la gorge sèche. Pourtant, il ne laisse rien paraitre.

- Bonjour père.

- Illumi. Approche.

Silva fait signe à son fils de s'asseoir en face de lui.

- Comment s'est passé ta dernière mission ?

- Bien père, elle s'est déroulée sans accros.

- C'est très bien. Et où étais-tu cette nuit ?

C'était un piège, Illumi le savait. Pourtant il hésitait à dire la vérité à son père... Son éducation militaire avait-elle raison de lui ?

- J-Je me suis fait attaquer. Et...

Le visage de l'assassin était redevenu dur et froid. Son père ne devait pas savoir. Jamais. Il sera le seul à connaître la vérité.

- Et ?

- Je les ai tués. Tous. Jusqu'au dernier.

Illumi répondit sur de lui. C'était ce que son père voulait entendre.

- C'est bien, mon fils. Tu honores notre nom. Tu peux sortir. Tiens moi au courant la prochaine fois.

Illumi se leva. Avant de sortir, il croisa le regard de son père. À travers ses iris ciel il vu. Il vu que son père savait.

Silva savait qu'il ne contrôlerait plus son aîné très longtemps.