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Aurora.

Voilà maintenant plus d'une heure que je suis coincée avec cet homme ici. Et qui plus est dans cette tenue de strip-teaseuse. J'ai tellement honte mais ce n'est pas le moment d'y penser.

Les coups de feu ne cessent de retentir, les cris ne s'arrêtent pas. Encore un autre affrontement entre gang. Mon compagnon de cachette n'arrête pas de regarder son téléphone avec un air inquiet. Je lui demande alors:

Moi: vous êtes venus avec quelqu'un ?

Lui: oui mais je n'arrive pas à le joindre, je ne sais pas si il est parti.

Moi: peut-être que si on sort , vous le trouverez.

Lui: je vais sortir mais vous ,vous restez ici. Je ne compte pas prendre le risque de vous faire tuer .

Moi: je dois sortir moi aussi... quelqu'un m'attend.

Oui ,quelqu'un m'attend et je n'ai clairement pas prévu de rester coincée ici.

Lui: c'est hors de question !

Moi: shut! Taisez vous ... on pourrait nous entendre.

J'arrive à distinguer son regard sur moi,je souffle d'agacement. J'ai peur de mourir mais il faut tenter le tout pour le tout .
Après plusieurs minutes, le calme semble être revenu. Mon cœur s'arrête donc de battre aussi vite qu'avant. L'homme à côté de moi se lève et avance doucement vers la porte. Je le regarde faire. Il l'ouvre et se met à avancer dans le couloir et,sans s'attendre je le suis.

Nous arrivons très rapidement dans la fausse qui abritait la piste de danse il y'a une heure à peine.

Aussitôt une vision horrible se présenta devant nous. Des dizaines de corps inerte étaient disposés sur le sol ensanglanté. Je pousse alors un petit cri de surprise. L'homme devant moi mis sa main en arrière comme pour m'empêcher de voir cette image terrifiante.

L'homme : restez derrière moi, et faites attention à l'endroit où vous posez les pieds.

X: y'a encore des gens tu crois?

Y: tire leur dessus pour voir si ils sont encore vivants, ça les tuera du coup.

C'était deux hommes qui venaient de rentrer dans la salle avec des armes. Ils ne nous avaient pas encore vu mais nous avons pu voir qu'ils n'avaient pas de cagoule ni quoi que ce soit d'autre pour cacher leurs visages.

Mon accompagnateur me saisie alors la main avant de m'entraîner dans une autre pièce et sans faire de bruit.
La pièce en question n'est autre que le placard à balais.

L'homme : ne faites aucun bruit. Chuchote t-il.

L'endroit est tellement étroit que nous sommes presque collés l'un à l'autre. Je peux même sentir son souffle saccadée sur mon visage. Nous nous regardons juste sans dire un mot. Il lève ses mains et les colle à mes oreilles.
Les secondes d'après,de nouveaux tires se font entendre... Ces pauvres gens se font massacrés juste à côté de nous. Je tremble littéralement le peur devant cet inconnu.

Ses mains toujours collées à mes oreilles, sûrement pour réduire le bruit des tires, il me regarde, il a l'air aussi inquiet que moi.

Nos regards se croisent encore une fois ,mais là c'est différent... Je ne sais pas, il y'a un truc qui fait que se soit différent.






[...]

Nous sommes restés enfermés pendant des heures,je m'étais même assoupie dans les bras de ce pauvre homme qui devait supporter le poids de mon corps. Mais mon petit répit a été de courte durée. Je me suis littéralement sentie tomber dans le vide avant de me retrouver les fesses les premières sur le sol froid .

𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant