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Aurora.

Le bruit de la gifle que je viens de lui donner résonne encore dans mes oreilles. Il se tient la mâchoire et affiche un sourire triomphant. Je n'ai qu'une seule envie c'est de lui briser les os à celui-là.
Arthur avait le don de me mettre dans tous mes états, et je me demande encore aujourd'hui, pourquoi j'ai couché avec lui.

Arthur : ma petite Aurora ,tu as bien changé.

Il s'approche de moi,ma respiration s'accélère et je suis au bord des larmes. Il voulait me prendre ma fille ! Alors qu'il ne voulait même pas d'elle... Non mais quel toupet !
Il me temps une grande enveloppe marron,je la prends et la lui lance au visage.

Arthur : mais si tu ne veux pas en arriver jusqu'à là, c'est-à-dire chez un juge ... Je peux t'offrir beaucoup de chose ,te verser une pension et en échange, ma femme et moi gardons la petite.

J'éclate de rire sous ses mots. Il est vraiment taré. Il veut acheter mon enfant.

Moi: j'ai toujours pensé ,et même après le jour où tu nous as dégagées de ta vie,que tu étais quelqu'un de sensé. Mais je viens de constater que tu es sûrement l'homme le plus ... je n'ai même pas les mots.

Je le détaille, il n'a pas beaucoup changé. Ses cheveux bruns et bouclés, ses yeux bleus,sa carrure de géant, tous me plaisaient jusqu'à ce que je me fasse jeter.

Moi: dis moi Arthur ? Est-ce-que tu sais au moins comment s'appelle ma fille que tu oses réclamer ? Tu sais au moins quand est-ce qu'elle est née et où ?

Il me regarde,la mâchoire contractée.

Moi: tu n'en as aucune idée et pourtant tu te permets de te ramener chez moi pour ouvrir ta bouche. Ma fille n'est pas à vendre et je ferai tout pour t'empêcher de la voir et si je dois en mourir... si je dois mourir pour t'empêcher de ma voir ,alors je mourrai.

Je lui claque alors la porte au nez.

Putain !




















Tyron.

Assis derrière mon bureau, je regarde attentivement le collier d'Aurora. Elle l'avait malencontreusement fait tomber dans ma voiture il y'a deux jours. Je l'ai fait nettoyer et maintenant je dois le lui rendre.

Je n'arrive pas à oublier la soirée qu'on a passé. Et c'était la dernière fois... Cette femme me fait me sentir différemment. Avec elle ,j'arrive à éprouver au moins une once de désir. J'ai toujours cru qu'aucune femme ne m'intéresserait jusqu'à ce que je la rencontre,elle a ce petit truc qui fait qu'elle est différente.

...: fiston ?

Je lève la tête à l'entente de la voix de mon père.  Je me redresse aussitôt ,tendu par sa présence. Je dépose alors le collier sur mon bureau, je m'attends déjà à des reproches de sa part.

Moi: bonjour père.

Papa: je pensais te trouver entrain de travailler mais au lieu de ça, tu te contente de regarder ce collier.

Il prend place en face de moi en croisant ses bras. Mon cœur se met à battre rapidement. Sa présence se fait déjà étouffante.

Papa : d'ailleurs à qui il appartient ? Encore à une de tes conquêtes? Ah j'oubliais que tu es probablement homosexuel. Une vraie honte pour notre famille.

Je souffle désespérément. Il commençait vraiment à m'énerver.

Moi: qu'est-ce que tu me veux père ? J'ai du boulot à finir.

Papa : ah du boulot ?

Il rigole.

Papa: fils, j'ai entendu dire que ces derniers jours tu sortais souvent la nuit.

Il me regarde .

Papa : tu t'ai rendu dans un bar à strip-tease plus d'une fois en trois mois. Tu croyais que je l'apprendrais pas?

Je croise mes bras à mon tour. Je n'arrive pas à croire qu'il me fait encore suivre. Il fait ça à tous ces enfants malheureusement. Moi qui croyais être épargné depuis plusieurs mois,me voilà encore dans le pétrin.

Moi: tu continues à nous faire suivre à ce que je vois. Tu n'en as pas marre de toujours te mêler de nos vies?

Papa: je suis votre père et je fais ce que je veux.

Moi: je suis ton fils mais par dessus tout je suis adulte, ne te mêle pas de ma vie.

Papa: j'ai enquêté sur cette jeune femme. Sur cette femme avec qui tu rentres à chaque fois.

Je souffle encore.

Mon père, le grand Syllas Thompson, est un homme très compliqué à cerner. Et à vrai dire, il nous pourrie la vie à mes frères et moi,toujours à traîner dans nos pattes. Il est un grand avocat,très apprécié de tous mais dans,sa famille il est nuisible.

Mais tout ça est né d'un événement qui a bouleversé notre famille il y'a quinze ans. D'ailleurs j'ai été le plus touché dans cette histoire.
Parfois j'essaie de le comprendre, il veut simplement nous éloigner de tous dangers. Mais il s'y prend plus que mal. Et son son attitude insupportable avec moi surtout me met clairement à bout.

Moi: oui et?

Papa : elle est avec toi juste pour ton argent.

Moi: on ne sort pas ensemble père et ça ne te regarde pas.

Papa : j'espère pour toi que tu ne te feras pas avoir. Mais d'un côté, je suis rassuré de te voir fréquenter une femme. Ça me rassure sur le faut que tu n'es pas l'un de ces gay.

Mon père et ces propos ... Je me demande encore pourquoi je suis son fils.

Il se lève pour s'apprêter à partir sûrement.

Papa: ah et rends visite à ta mère ou appelle la. Ça fait longtemps que tu ignore complètement ta famille.

Moi: je le ferai si j'ai du temps.

Il finit par partir. Il m'a laissé en stress.
Je ne suis proche de personne dans ma famille, même ma mère est devenue comme une inconnue pour moi. Mes deux frères et ma petite sœur sont tous aussi de simples individus qui vivent dans la même ville que moi.



Je balance ma tête en arrière, tentant désespérément de calmer une migraine naissante.
Quelques secondes après ,j'entends un rire que je reconnais de suite.
Les yeux fermés, j'essaie de me vider l'esprit.

Cathia : alors frérot ? Qu'est-ce que papa voulait ?

Moi: laisse moi tranquille Cathia...

Cathia : ouah... tu as failli faire une crise d'angoisse encore. Respire.

Je prends une grande inspiration. J'ai du mal à respirer,mes oreilles bourdonnent et j'ai chaud. La voix de Cathia n'arrête pas de résonner encore et encore.

Moi: tu n'es pas réelle... 

Cathia : calme toi je suis là.

Moi: non tu n'es pas là et tu ne pourras plus être là parce-que tu es morte.





















À suivre...

𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant