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Aurora.

Je me réveille encore ce matin difficilement. Un mois s'est écoulé depuis ce qui s'est passé et je ne dors presque plus,d'autant plus depuis que Sawyer s'est évadé de l'hôpital et a disparu. Je vis dans une peur constante depuis un mois... Je reste donc clouée chez moi ,je ne sors que pour aller voir ma grand-mère ou déposer ma fille à la crèche.

Mais ce qui me chagrine encore un peu plus, c'est l'absence de Tyron. Je m'étais habitué à lui et voilà trois semaines qu'il est parti je ne sais où. Même Nikolas ignore ce que fait son ami,il nous a juste dit qu'il devait régler des affaires importantes et son père l'a confirmé, d'après les dires de Niko.

Je soupire et regarde à travers la fenêtre ,l'été approche à grand pas... J'aimerais au moins passer de bonnes vacances. Je file alors sous la douche en constatant que l'appartement est vide, Ava étant à la crèche et Clara à la fac.

J'étais en pleine contemplation des carreaux de la salle de bain quand mon téléphone sonne. Je sors nonchalamment de la cabine de douche et attrape une serviette.  Je réussis à décrocher après plusieurs sonneries. C'est Tyron.

Moi: allô...

Tyron : c'est quoi cette voix fatiguée ?

Mes lèvres s'étirent en un large sourire. Aussitôt je sens mon cœur battre à toute vitesse.

Moi: je viens de me lever.

Tyron : à midi? Tu as encore mal dormi,c'est ça ?

Moi: hum... je compte acheter des tisanes pour dormir tout à l'heure.

Je m'assois sur le rebord du lit.

Moi: toi ça va ?

Tyron : non .

Moi: *confuse* pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

Tyron : oui... Le problème c'est que tu me manques.

Je rigole doucement.

Moi: j'ai cru que c'était plus grave que ça.

Tyron : rigole pas! Je suis très sérieux. Même ton petit monstre (Ava) me manque. Ici,il n'y a pas Nikolas qui me fait rire ou Clara qui le soutient dans tout ce qu'il fait... c'est ennuyeux à mourir.

Moi: tu rentres bientôt de toute façon... n'est-ce pas ?

Tyron : euh... je dois te laisser. On m'appelle.

Moi: je-

J'entends le bip qui marque la fin de l'appel. Il m'a raccroché au nez !

Je suis déçue, c'est toujours la même chose à chaque appel.
Depuis qu'il est parti,il m'appelle tous les jours et tellement on discute, on a fini par plus se rapprocher. Il s'ouvre encore un peu plus à moi même si le plus souvent, c'est moi qui parle le plus. Il est adorable quand il veut mais souvent il me donne l'impression que je parle à un mur.

Quelques après m'être habillée convenablement, une sonnerie résonne dans le salon. C'est le fixe. Je ne me hâte pas pour répondre, il s'agit sûrement encore de ses publicités à la noix.
Je décroche alors nonchalamment.

Moi: oui allô ?

...: *silence *

Moi: allô ?

...: *silence *

Moi: les gens sont des connards de nos jours ,c'est pas possible...

...: je voudrais parler à Carmen.

C'est une voix de femme, ça me dit vaguement quelque chose mais je n'y fait pas attention. Et Carmen ,c'est ma grand-mère.

Moi: la moindre des choses serait de dire bonjour et s'il vous plaît. Mais à ce que j'entends, la politesse vous ne connaissez pas.

𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant