20

5.8K 340 36
                                    

Aurora.

Je me réveille encore ce matin difficilement. Un mois s'est écoulé depuis ce qui s'est passé et je ne dors presque plus,d'autant plus depuis que Sawyer s'est évadé de l'hôpital et a disparu. Je vis dans une peur constante depuis un mois... Je reste donc clouée chez moi ,je ne sors que pour aller voir ma grand-mère ou déposer ma fille à la crèche.

Mais ce qui me chagrine encore un peu plus, c'est l'absence de Tyron. Je m'étais habitué à lui et voilà trois semaines qu'il est parti je ne sais où. Même Nikolas ignore ce que fait son ami,il nous a juste dit qu'il devait régler des affaires importantes et son père l'a confirmé, d'après les dires de Niko.

Je soupire et regarde à travers la fenêtre ,l'été approche à grand pas... J'aimerais au moins passer de bonnes vacances. Je file alors sous la douche en constatant que l'appartement est vide, Ava étant à la crèche et Clara à la fac.

J'étais en pleine contemplation des carreaux de la salle de bain quand mon téléphone sonne. Je sors nonchalamment de la cabine de douche et attrape une serviette.  Je réussis à décrocher après plusieurs sonneries. C'est Tyron.

Moi: allô...

Tyron : c'est quoi cette voix fatiguée ?

Mes lèvres s'étirent en un large sourire. Aussitôt je sens mon cœur battre à toute vitesse.

Moi: je viens de me lever.

Tyron : à midi? Tu as encore mal dormi,c'est ça ?

Moi: hum... je compte acheter des tisanes pour dormir tout à l'heure.

Je m'assois sur le rebord du lit.

Moi: toi ça va ?

Tyron : non .

Moi: *confuse* pourquoi ? Quelque chose ne va pas ?

Tyron : oui... Le problème c'est que tu me manques.

Je rigole doucement.

Moi: j'ai cru que c'était plus grave que ça.

Tyron : rigole pas! Je suis très sérieux. Même ton petit monstre (Ava) me manque. Ici,il n'y a pas Nikolas qui me fait rire ou Clara qui le soutient dans tout ce qu'il fait... c'est ennuyeux à mourir.

Moi: tu rentres bientôt de toute façon... n'est-ce pas ?

Tyron : euh... je dois te laisser. On m'appelle.

Moi: je-

J'entends le bip qui marque la fin de l'appel. Il m'a raccroché au nez !

Je suis déçue, c'est toujours la même chose à chaque appel.
Depuis qu'il est parti,il m'appelle tous les jours et tellement on discute, on a fini par plus se rapprocher. Il s'ouvre encore un peu plus à moi même si le plus souvent, c'est moi qui parle le plus. Il est adorable quand il veut mais souvent il me donne l'impression que je parle à un mur.

Quelques après m'être habillée convenablement, une sonnerie résonne dans le salon. C'est le fixe. Je ne me hâte pas pour répondre, il s'agit sûrement encore de ses publicités à la noix.
Je décroche alors nonchalamment.

Moi: oui allô ?

...: *silence *

Moi: allô ?

...: *silence *

Moi: les gens sont des connards de nos jours ,c'est pas possible...

...: je voudrais parler à Carmen.

C'est une voix de femme, ça me dit vaguement quelque chose mais je n'y fait pas attention. Et Carmen ,c'est ma grand-mère.

Moi: la moindre des choses serait de dire bonjour et s'il vous plaît. Mais à ce que j'entends, la politesse vous ne connaissez pas.

𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant