𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓

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Aurora.

Clara: OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE IL Y A LE FEU DANS TOUT L'IMMEUBLE !

Moi: quoi? *endormie*

Je me réveille en sursaut en comprenant ce qu'elle venait de me crier. Un nuage de fumée s'est formé dans ma chambre. Je me mets alors à tousser fortement.

Putain ! C'est quoi ce délire ?!

Je cours jusqu'à la porte pour tenter de m'enfuir,je tire sur la poignée mais elle ne s'ouvre pas.

Clara: Aurora !! J'arrive pas à ouvrir la porte!

Je tire à nouveau en entendant la plainte de mon amie. La peur m'envahit aussitôt en voyant un gros nuage de fumée entrée par ma fenêtre.  J'arrive à apercevoir la lumière orange des flammes au dessus de ma fenêtre.

Après mainte essais j'abandonne... Il fallait que Clara s'en aille avec Ava. Les flammes sont trop intenses pour qu'elles restent plus longtemps.

Moi: Clara! prends la petite et fuyez je vais me débrouiller !

Clara: je ne peux pas te laisser ici !

Moi:CLARA PUTAIN SORS D'ICI ! TU VAS LAISSER MA FILLE CREVER POUR MOI ?!

Clara: mais Auro-

Moi: *je la coupe* mais arrête de parler ! Juste va-t-en ! Prends Ava et autant d'affaires que tu peux et essais de sortir.

Clara: *pleure* je ne peux pas te laisser ici...

Moi: s'il te plait Clara ! Pour Ava!

Je l'entends pleurer derrière ma porte et la petite voix de Ava a résonné.

Ava: maman? Fais chaud!

Moi: je sais mon bébé. Écoutes maman ,tu vas partir avec Tâta Clara d'accord ?

Ava: mais toi?

Moi: je vais venir aussi.

Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je n'arrive pas à croire ce qu'il se passe. Clara et Ava sont vite parties mais pourtant je n'étais pas sereine du tout. Je ne sais pas si je vais sortir et j'espère que ma fille est à l'abri.

Bon ! Maintenant il fallait que je sorte d'ici moi aussi mais avec cette porte qui fait des siennes et la fumée qui remplie mes poumons ça va être difficile.
Je cherche du regard un objet qui pourrait m'aider à briser la poignée de cette porte. J'attrape rapidement une boîte à bijoux en bois que je vide pour ensuite la frapper sur l'endroit souhaité. Après plusieurs essais,j'ai réussi à la tordre. Mais c'est toujours impossible de l'ouvrir.

Moi: PUTAIN MAIS OUVRES TOI!

Je tousse tellement la sensation de la fumée est étouffante. Il fait de plus en plus chaud, je transpire à grosses gouttes et j'ai de plus en plus de mal à respirer correctement.
Je m'effondre au sol en tentant de reprendre ma respiration. La fumée noire et épaisse s'est engouffrée dans toute la pièce et malgré la lumière je ne vois plus rien. Je commence à perdre espoir ,je n'entends que les cris dehors mais aucun signe d'un quelconque camion de pompiers. Je me mets au sol dans l'optique de trouver un peu d'air.

Soudain, j'entends des pas lourds ,comme si quelqu'un courait dans l'appartement avant que ceux-ci se dirigent vers ma chambre. La personne en question tambourine à ma porte violemment, me faisant presque sursauter.

...: AURORA ?!

C'est Tyron !

Je me relève aussitôt.

Moi: Tyron! Je suis coincée ici,la porte ne s'ouvre pas!

Tyron : écarte toi de la porte,je vais essayer de la défoncer !

Je m'écarte précipitamment et l'instant d'après, il se met à donner des coups à la porte. Celle-ci s'ouvre après plusieurs secondes. Tyron entre dans la chambre en furie ,je cours vers lui avant de le prendre dans mes bras ,soulagée.

Il se détache de moi et attrape mon visage entre ses mains.

Tyron: ça va ? Tu n'as rien? *fait-il en vérifiant si mon visage n'a rien *

Moi: je vais bien*tousse * mais il faut qu'on sorte d'ici et vite!

Il saisit ma main et me tire vers l'extérieur. Nous arrivons très rapidement dans la cuisine ,Tyron s'arrête devant le frigo et l'ouvre. Il sort toutes les bouteilles d'eau qu'il trouve. Je ne sais pas ce qu'il veut faire mais on n'a pas le temps de traîner.

Moi: qu'est-ce que tu fais Tyron ?! On doit partir !

Tyron : vas chercher un drap ou une nappe !

Moi: mais on a-

Tyron : *il me coupe * Aurora! Vas juste chercher un drap.

Je  pars alors énervée jusqu'à la machine à laver ,je me trouvions y avoir laissé un drap. Je le sors et le passe à Tyron. Il l'asperge de toute l'eau des bouteilles. Quand il finit,il prend le drap et l'enroule sur moi. Dans l'incompréhension, je lui demande :

Moi: c'est pourquoi ?

Tyron : il y'a le feu dans les escaliers, c'est pour que tu ne te brûle pas, tu comprends ?

Moi: oui ... mais toi tu vas te brûler si tu n'as rien.

Il me sourit juste.

Tyron: le plus important c'est de te sortir d'ici. Tu as une fille qui t'attend dehors.

[...]

On court dans les escaliers tout en essayant d'éviter les flammes. Tyron n'arrête pas de tousser et moi aussi. Il ne nous reste qu'un étage avant la sortie. Mais en avançant, une explosion se fait entendre. Des débris sont alors propulsés dans la cage d'escaliers. Tyron se met contre moi pour me protéger. Une chaleur intense envahit l'endroit, j'arrive à la sentir malgré la couverture sur moi. J'entends Tyron gémir de douleur.

Moi: Ty' allons nous en *apeurée *

Je le vois flancher contre moi. J'attrape son bras que je mets par dessus mes épaules. Je le regarde, il saigne se la tête, son visage est crispé. Il a sûrement mal quelque part ! Je m'en veux terriblement, le voir souffrir comme ça me fait mal.

Nous parvenons à rejoindre l'extérieur. Les pompiers et des ambulances étaient là. L'air frais me frappe le visage,mes jambes cèdent sous le poids de nos deux corps.

Pompiers : AIDEZ LES ! ILS SONT EN MAUVAIS ETAT!

Des pompiers courent jusqu'à nous ,deux d'entre eux s'occupent de Tyron qui semble s'être évanouie. Il ne réagit pas. Mes oreilles bourdonnent, ma vue est troublée. Les pompiers me mettent sur une civière. Un autre pompier les rejoint aussitôt.

Pompier: Aurora ?! C'est moi, Tristan. Tu m'entends ?!

Il retire son masque à gaz et c'est bien Tristan. Il saisit ma main.

Tristan : j'étais tellement inquiet...

Moi: *tousse* je vais bien mais Tyron... il s'est évanouie *tousse* il va bien?

Tristan lâche ma main et me regarde l'air énervé.

Tristan : même là tu t'inquiète pour lui? Alors que tu ne vas pas bien!

Pompier 1: on doit l'emmener Tristan, elle ne va pas bien.

Tristan hoche de la tête puis s'en va sans me lancer un seul regard.

Tout me semble si irréel maintenant. Dieu merci , on est tous vivants.

À suivre...