Chapitre 6
Le lundi matin, Jane se réveilla totalement reposée, elle avait passé la totalité du week-end chez elle à travailler, se mettant en avance pour ses devoirs, à lire ou juste ne rien faire, ne voulant pas sortir et prendre le risque de croiser Bowers et ses amis.
En se préparant, elle trouva une boite d'antidouleur sur son bureau. Richie avait dû en prendre en sortant avec ses amis et les poser là pour ne pas la déranger.
Elle prit un cachet, fourra la boite dans son sac et se dirigea vers le lycée, prête à commencer une nouvelle semaine, loin des harceleurs.
Elle arriva un peu en avance et récupéra ses livres pour la matinée, avant d'aller rejoindre les losers, ce qui l'étonna, c'est de trouver un tube de pommade pour apaiser les bleus et les hématomes. Tous les losers avaient son code de cadenas, comme elle avait le code de tous les losers, et c'était sûrement Eddie qui lui avait laissé ça pour qu'elle s'occupe de ses bleus. Elle la laissa en place, ferma son casier et se promit de remercier son ami dès qu'elle le verrait.
Elle avait à peine mis son sac sur son épaule que quelqu'un lui tapota le dos. Elle sursauta comme jamais, avant de croiser deux magnifiques yeux verts, dans lesquels elle aurait pu se noyer.
"T'es pas sereine toi ! Je voulais juste savoir comment ça va !"
Elle rit, son rire toujours aussi cristallin, toujours aussi apaisant...
"Oh ! Beverlie !"
"Bev ! Appelle- moi Bev !"
"D'accord Bev... Oui ça va, je m'attendais juste à tomber sur Bowers."
" Envoie le se faire voir ce connard !"
"J'ai déjà essayé et crois-moi, je ne retenterai pas... Mais, et toi ? Ça va ?"La discussion continua, Bev était une boule d'énergie, enthousiaste pour tout ce qu'elle racontait, parlant en faisant de grands mouvements avec ses mains. Jane n'écoutait qu'à moitié, trop absorbée par l'énergie de son interlocutrice.
"J'ai cours à l'autre bout du lycée, je vais y aller. On se voit ce midi !"
Sans attendre la réponse de Jane, elle partit en courant dans le couloir, laissant voler ses longs cheveux roux derrière elle. Jane la regarda s'éloigner en s'appuyant sur son casier.
"Il y a de l'amour dans l'air."
Cette fois, le sursaut était justifié.
"Qu'est-ce que tu racontes Hockstetter ? "
Il était adossé contre le casier derrière elle.
"La façon dont tu regardes Marsh... Je sais qu'elle accepte tous les mecs, mais les nanas... En plus ce n'est pas très prudent d'être gouine par ici. Si tu veux, je peux te dépanner par contre"
"Tu te fais des films. Laisse-moi tranquille."Elle tenta de partir vers sa salle de classe, mais il l'attrapa par le poignet.
"Où est-ce que tu crois aller comme ça Tozier ?"
" Je t'ai dit de me laisser tranquille ! " Elle tira sur son bras pour qu'il la lâche, mais il tira de son côté et la plaqua contre le casier. "Lâche-moi connard !" Elle tenta de le repousser, mais il attrapa ses deux mains pour les bloquer contre sa poitrine. De son autre main, il la gifla violemment, envoyant sa tête sur le côté. Elle resta dans cette position, les larmes aux yeux, alors qu'il prenait la parole.
"J'ai l'impression que tu parles toujours trop. Il faudrait que tu apprennes à te taire."Elle tenta encore de se débattre, mais il appuya un peu plus fort sur ses mains, l'écrasant un peu plus contre le casier derrière elle.
"Ne t'inquiètes pas, j'ai plein de moyens pour te faire taire." Il plaça sa main sur la gorge de la jeune fille et exerça une légère pression, pas suffisamment forte pour empêcher l'air de passer, mais suffisamment pour la gêner. " Je peux... Te frapper dans la gorge suffisamment fort ou serrer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien en état de marche là-dedans. Je peux aussi te trancher les cordes vocales, ou juste te briser le larynx." il marqua une légère pause. " Après, il y a des solutions plus radicales, comme te noyer dans les friches, ou encore te briser chaque os jusqu'à ce que tu n'aies plus de voix à force de crier et de supplier."
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Toziette (Henry Bowers)
Fanfiction"Donc basiquement, tu es lui, mais en fille ? J'aurai du m'en douter, une binoclarde, incapable de fermer sa gueule, ça ne pouvait qu'être sa sœur."