Chapitre 18

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Chapitre 18

A l'approche du mois de juin, Jane et Henry étaient devenus de réels amis. Stan avait totalement désapprouvé l'idée qu'ils se rapprochent, même si Jane lui avait assurée que leur amitié se limitait aux cours, il avait remarqué les regards échangés dans les couloirs du lycée. Il avait parfaitement compris qu'ils s'étaient rapprochés et que leur relation avait évoluée.

Le garçon ne savait pas où ça allait conduire son amie, mais il était certain que ça allait se retourner contre elle. Il lui avait garantie que dès que Henry n'aurait plus besoin d'elle, il redeviendrait un connard, doublé d'une brute. Qu'il oublierait vite cette année, et qu'il n'hésitera pas à la jeter à nouveau dans une poubelle s'il en avait l'occasion.
Il ne lui avait pas dit, mais il s'attendait à ce que, pour la dernière séance, le Bowers Gang au complet l'attende pour la remercier de son aide. Des remerciements à la Bowers.
Stan ne pouvait tout simplement pas imaginer Henry Bowers ne pas être méchant et cruel. Le même Henry Bowers qui sortait son couteau à la moindre occasion, le même Henry Bowers qui avait été prêt à tuer Richie pour une mauvaise blague sur sa veste rose.
Le même Henry Bowers qui lui avait frotté de la neige sur le visage jusqu'à ce qu'il saigne. Juste parce qu'il avait osé être heureux.

Beverly, elle, lui avait dit de se faire confiance, et que si Stan avait raison, ils seraient tous les deux présents pour la soutenir.
Jane ne leur avait rien raconté de la discussion qu'elle avait eue avec Henry, ni de tout ce qui avait été dit pendant les cours de manière générale. Elle ne pensait pas que ça les regardait, et surtout, elle aimait savoir qu'elle partageait quelque chose avec Henry.
Rien qu'avec lui.

Au fil du temps, Henry avait gagné sa confiance en l'écoutant et en se confiant à son tour, en respectant sa promesse et en la rassurant, et même s'il était maladroit, en la protégeant de Patrick.
Elle était aussi persuadée d'avoir gagné la sienne.

C'est de sa faute si Patrick s'en est pris à toi en premier lieu, il lui à dit de le faire. Il a attiré son attention sur toi.

La pensée était apparue dans sa tête, un soir où elle pensait à l'évolution de son amitié avec Henry, et elle était restée dans un coin de son esprit, et elle était revenue la taquiner quand Stan l'avait mise en garde.
Ce genre de pensées intrusives s'immisçaient souvent dans sa tête, des choses stupide, comme « ouvre la porte de la voiture alors qu'elle est en marche » ou «qu'est ce qu'il se passe si tu plante ce couteau dans la table. » ou encore « c'est de la faute de Henry. » Elle les chassaient souvent aussi vite qu'elles arrivaient, mais même en ayant confiance en Henry, elle ne pouvait pas s'empêcher de croire Stan, et de douter.
Ses doutes étaient toujours oubliés quand elle entrait dans la chambre de Henry et qu'ils commençaient à rire ensemble.

._.. ._.. .. ._ _. ... .

"Jane ?" La jeune fille répondit par un simple mh- pour l'inviter à continuer. "Est ce que tu m'en veux ?"
Il semblait hésitant, loin du Henry abrupt qui l'avait menacé à de multiples reprises.

"Non."

Elle n'avait pas levé la tête du magazine qu'elle lisait.
Henry avait caché ceux qu'il ne voulait pas qu'elle trouve, après qu'elle ai commencé à en feuilleter un, commentant les petites tenues et les postures des femmes à l'intérieur. Elle lui avait demandé pourquoi elles portaient si peu de vêtements, bien évidemment elle savait ce qu'était un magazine érotique, surtout de la marque playboy, mais voir la tête du garçon prendre différentes teintes de rouge au fil de ses questions avait été tellement été amusant, qu'elle avait insisté, jusqu'à ce qu'il lui saute dessus pour le récupérer et le déposer en haut d'une armoire, sachant pertinemment que même si elle voulait l'atteindre, elle était trop petite.
Il lui avait reproché de trop fouiller dans ses affaires et elle lui avait répondu que s'il la laissait travailler plutôt que de la forcer à se détendre ça ne serait pas arrivé.
La fois d'après, sa chambre était rangée et les seuls magazines qu'elle avait pu trouver parlaient de sport ou de voitures.

Toziette (Henry Bowers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant