Chapitre 20

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Chapitre 20

Jane se redressa violemment dans son lit, essoufflée, c'était de loin le pire rêve qu'elle eut fait jusqu'ici. Ce n'était pas le plus sanglant, ni le plus violent, mais c'était le plus réaliste, le fait que Patrick ne l'attaque pas dans son lit, mais à la sortie des cours donnait à l'agression quelque chose de plus effrayant, elle savait déjà que le garçon pouvait l'attaquer n'importe où, mais elle avait presque oublié qu'il ne l'attaquerai pas forcément la nuit dans sa chambre.

Elle était habituée aux douleurs après ce genre de rêve, elle avait toujours une sorte de sensation fantôme des coups qu'elle avait reçu, mais la douleur à son poignet ne s'estompait pas, et la sensation dans son nez était étrange. Tout était trop réaliste.

Respire Tozier, t'endors pas avant que je t'ai déposé!

Elle tenta d'allumer sa lampe de chevet, mais rien ne semblait à sa place. Elle ne trouva pas sa table de nuit à la droite de son lit.

« Jane ? »

La chambre était trop obscure pour qu'elle puisse distinguer autre chose que des longs cheveux sombres au-dessus d'elle.
Elle porta ses deux bras devant son visage.

« S'il te plait Patrick ! Je t'ai tout dis... Laisse-moi tranquille. »

Elle sentait les larmes monter, elle ne supportait plus de ne pas savoir si elle était réveillée ou non, elle ne supportait plus de ne pas pouvoir dormir correctement, elle ne supportait plus sa situation.
La lumière s'alluma d'un coup, éblouissant Jane. Elle ne reconnaissait aucun des meubles éclairés par la vieille ampoule aux reflets jaune de la lampe de chevet.
Devant l'interrupteur mural, c'est pour ça qu'elle ne l'avait pas trouvé, il y avait Richie l'air inquiet.
Quand elle reconnut son frère et la chambre d'hôpital dans laquelle elle se trouvait, elle fondit en larmes, il se précipita auprès d'elle et la prit dans ses bras.

« C'est fini Jane, tout va bien, t'es en sécurité »

Elle lui rendit son étreinte, et compris que la sensation dans son bras était causée par une atèle.

« Je suis si content que tu te sois réveillée. » il s'éloigna un peu d'elle pour la regarder dans les yeux. « Les médecins disaient qu'il n'y avait aucun risque, mais tu verrai ta tête... »

« Richie... Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

Elle avait mal à la gorge, et parler lui fit monter les larmes aux yeux, son frère dû le remarquer puisqu'il lui servit un verre d'eau avant de lui répondre :

« Patrick t'as attrapée. Ca à été assez violent, c'est tout ce qu'on sait. Criss t'a amené, tu respirait à peine. » Il esquissa un sourire, il semblait forcé, comme pour la rassurer. « Les parents se sont fait un sang d'encre, t'aurai vu la tête de maman quand ils ont appelé... »

Il s'était aussi inquiété, mais ça il ne l'avouerai jamais. L'espace d'un instant, quand il avait appris que quelqu'un l'avait tabassée, il avait cru que c'était de sa faute, que Henry avait vraiment mal réagi à ce qu'il lui avait dit. Il n'avait pas été soulagé d'apprendre que c'était Patrick, et que Henry était intervenu pour l'arrêter, -Victor était resté à l'hôpital pour répondre aux questions du personnel et avait pu tout raconter à la famille Tozier- mais il avait tout de même, égoïstement, sentit un poids en moins sur sa conscience.

Il la serra dans ses bras, plus fort, et lui raconta tout ce qu'il s'était passé pendant qu'elle dormait. Leur mère était entrée dans la chambre au milieu du récit, et avait les larmes aux yeux en voyant sa fille éveillée.
Jane allait bien maintenant.
Tout ne pouvait qu'aller.

Toziette (Henry Bowers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant