Chapitre 11

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Bonjour,

On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau chapitre. J'espère qu'il va vous plaire.

Bonne Lecture


Il se devait de prendre du temps, encore une fois, afin de reprendre ses esprits complètement. Cette lettre était, et de loin, la plus bouleversante, la plus dure à lire, à encaisser. Il se sentait si mal, rien qu'en y pensant, rien qu'en pensant à la souffrance qu'elle avait pu endurer. Tout ça, à cause de lui...

Quand il fût à peu près sûr de s'être remis des émotions suscitées par la lettre qu'il venait de lire, il prit la suivante. La plus aucun doute, elle avait été écrite alors qu'il était dans le coma, quand elle s'était retrouvée seule sans savoir si il allait se réveiller un jour...

Doucement il entama la lecture, le cœur déjà serré, des larmes prêtes à couler le long de ses joues. Il n'arrivait à rien retenir, plus rien... Il s'agissait d'Hélène, celle qui faisait battre son cœur plus vite, celle qui avait bouleversé sa vie comme jamais. Et puis, de toute façon, personne n'était là pour le juger.

A toi, mon amour,

Je ne sais pas par où commencer. A l'heure actuelle, tu es plongé dans un coma, et je ne sais pas combien de temps cela va durer, pas trop longtemps, je l'espère, j'ai besoin de toi, moi... J'ai besoin que tu sois là... Je sais que de toute façon, rien de ce que je pourrais dire ou écrire ne va changer les choses, rien ne pourrait changer ce qu'il c'est passé...

Il soupira, elle avait besoin de lui, à ce moment précis, elle s'était retrouvée seule, sans aucun soutien... Parce que Fatim et Eddy devaient être brisés tout autant qu'elle, incapables de la soutenir, incapables de l'aider, incapables de la réconforter... Parce que eux aussi étaient en train de sombrer, eux aussi en avaient besoin.

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, à ce qui avait pu se passer à ce moment-là, quand il était tombé dans le coma, les laissant seuls, sans savoir quand et même si, il allait revenir parmi eux. Et puis surtout, si il revenait, dans quel état serait-il

Je t'en veux un peu tout de même, sérieusement, comment tu as pu me cacher ça ? Alors que je t'avais prévenu, que je t'ai dis qu'il y avait un truc louche... Tu as préféré me rejeter, me faisant du mal plutôt que d'écouter ce que j'avais a te dire, et j'ai appris que finalement, j'avais raison, de la plus cruelle des manières...

"Je suis désolé, Hélène. Quand j'ai su, j'ai juste voulu te protéger, pour ne pas que tu souffres encore plus" C'était la vérité, il n'avait rien dit à Hélène pour ne pas l'impliquer encore plus, pour ne pas la mettre en danger sachant combien Maya était une mauvaise personne, pour ne pas qu'elle interfère avec son plan, parce que, elle ne l'aurait pas laissé tuer Maya...

Et si, il avait réussi, si il avait tué Maya, et aurait fait quoi hein ? Elle aurait dû l'arrêter ? Arrêter l'homme qu'elle aime ? Non il ne pouvait pas la mettre face à ça... Encore une fois, il a préféré agir tout seul, non seulement pour la protéger des dégâts que Maya aurait pu faire, mais aussi de ceux qu'il provoque... Il ne voulait pas la mettre face à ça en plus, elle qui avait déjà tellement subi à cause de lui. Il avait été égoïste, une fois de plus, mais il ne voulait pas lui infliger plus de souffrance qu'il ne l'avait déjà fait... Au final, cela avait été un nouvel échec, Hélène avait encore souffert, et encore à cause de lui.

Je ne sais même pas si tu vas te souvenir de ce que je t'ai dis, alors que tu te vidais de ton sang sur cette putain de route... Moi ne n'oublierai pas ton regard, mes larmes, le sang qui n'en finit plus de couler et cette ambulance qui met tant de temps à arriver... Heureusement qu'ils m'ont laissé monter avec toi, sinon j'aurais sûrement fait un scandale, parce que je ne pouvais pas imaginer, ne serait-ce qu'une seule seconde, être loin de toi.

"Bien sûr que que je me souviens, je me souviens de chaque mot avant que je ne sombre dans l'inconscience" Il s'en souvenait tellement bien que maintenant, leur souvenir était devenu très douloureux, parce qu'elle n'était plus là...

Il l'imaginait bien utiliser de tout ce qu'elle avait pour monter dans l'ambulance avec lui, ne laissant personne les séparer. Il l'imaginait bien, menacer les ambulanciers à coup d'arrestations si ils ne la laissaient pas monter. C'était Hélène après tout, et il avait bien compris que quand il s'agissait de lui, la belle blonde pouvait facilement perdre son sang froid et la maîtrise de ses émotions.

Je t'aime, mon amour, et tu n'as pas intérêt de me laisser, t'as pas le droit de me quitter, hein, t'as pas le droit, j'ai besoin de toi, mon amour. Je sais que tu m'as répondu, il m'a semblé comprendre que tu étais désolé et que toi aussi tu m'aimais. Alors ne m'abandonne pas, on a encore tant de belles choses à vivre tous les deux, mon amour.

Oui, il lui avait répondu, elle avait bien compris qu'il était désolé et qu'il l'aimait... Il s'était senti comme un con, avec elle, au-dessus de lui, les yeux ravagés par les larmes, attendant que cette foutue ambulance arrive tout en essayant de le maintenir en vie...

Tristement, elle ne voulait pas qu'il la quitte, et c'était elle qui avait fini par le quitter. Il le savait, à juste titre... Elle avait tellement subi à cause de lui. Il pensait qu'elle serait partie il y a un moment déjà, pourtant elle s'était accrochée, fermement, avant de lâcher, parce qu'elle n'en pouvait plus de toute cette souffrance et de toute cette douleur.

Courage, je sais que tu peux le faire, tu peux te battre, je t'attends, de ce côté, et je serais là, pour toi, parce que plus que jamais, je veux croire en la possibilité d'un nous, d'une belle histoire, parce qu'on est plus fort quand on est ensemble. On va se battre hein ? Tu me le promets ?

Je t'aime, Raphaël Balthazar

Hélène, qui sans toi, deviendrai complètement folle.

Il allait se battre pour elle, pour eux, il ne pouvait pas abandonner. Peut-être qu'elle était partie mais il comptait, quand il pourrait enfin quitter l'hôpital, la retrouver et lui donner tout l'amour qu'elle méritait et qu'elle avait tant attendu venant de lui. Il était prêt maintenant, prêt pour elle, prêt pour leur histoire, prêt à se battre, plus que jamais, sans la lâcher, parce que un eux était possible, parce que, elle était possible, la belle histoire.

Elle était sa force, sa lumière, et si elle avait fini par renoncer pour ne plus souffrir comme elle l'avait fait, lui, il avait plus que jamais la force de se battre pour eux, pour leur histoire. Il lui en avait fallu du temps, mais il avait bien compris qu'il ne pouvait plus se passer d'elle, plus jamais.

Sa décision était désormais prise, une fois qu'il pourrait quitter l'hôpital, il chercherait Hélène et quand il l'aurait trouvé, il s'excuserait, lui disant combien il avait été con, mais surtout combien il l'aimait. Il ne pouvait pas vivre sans elle, cela lui semblait impossible et il avait été bien idiot de croire que cela pouvait être le cas, de croire qu'il pourrait l'oublier et faire sa vie avec Maya, loin de celle qui lui avait maintenu la tête hors de l'eau pendant si longtemps.

Il ne savait pas combien de temps cela allait prendre, surtout que si elle avait fini par prendre la fuite c'était parce que c'était bien trop pour elle pas parce qu'elle ne l'aimait pas. Non, elle avait déjà tant donné pour cette histoire d'amour qu'elle avait tant espéré que c'était impossible, qu'elle ne l'aime plus.

Il rangea la lettre qu'il venait de lire avant de prendre une nouvelle enveloppe, fermée, qui contenait une lettre qu'il n'avait pas encore lu. Il avait l'impression que c'était de plus en plus difficile, qu'il étouffait de plus en plus, qu'il souffrait de plus en plus... Comme il l'avait fait souffrir elle, parce qu'il n'était qu'un imbécile...


Et voilà,

On se retrouve la semaine prochaine pour la suite

Kiss

Les Lettres de Mon CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant