Chapitre 8

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Bonjour !

On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau chapitre, et une nouvelle lettre. Pensez aux mouchoirs, on est sur une lettre triste qui fait mal. Désolée d'avance pour vos petits cœurs.

Bonne Lecture


Il ne savait pas si cette pause allait se révéler bénéfique pour lui, après tout, par la suite, Hélène avait dû bien plus souffrir et donc remplir ses lettres de sa souffrance. Il savait que cela allait lui faire mal mais maintenant qu'il avait plus ou moins repris ses esprits, il voulait continuer à lire.

Il prit donc l'enveloppe suivante et la tourna un peu dans ses mains avant de se décider à l'ouvrir. Cette lettre était plus longue que la précédente, et elle n'était pas constellée de larmes, pourtant, il appréhendait la lecture se demandant si il allait encore pleurer...

Raphaël,

Je ne t'ai jamais autant appelé par ton prénom que dans ces lettres hein ? C'est vrai, j'ai dû le faire combien de fois devant toi ? Une seule ? Quand tu t'es jeté de ce putain de bâtiment pour empêcher une meurtrière de se suicider... Oui ça doit bien être la seule fois...

Il est vrai, elle ne l'appelait jamais par son prénom et là dans ses lettres, elle ne faisait que l'utiliser, toutes ses lettres, sauf deux, commençaient par son prénom. Il se souvenait de ce dont elle parlait, il lui avait semblé entendre son prénom quitter ses lèvres, mais il était un peu sonné, et il aurait aimé qu'il quitte ses lèvres pour d'autres raisons que son inquiétude... Inquiétude qui était devenue presque permanente au fil du temps.

Écoutes, bien que je ne pense pas que tu liras ces mots un jour, je me dois de te dire que je suis perdue, je ne sais plus comment te parler, je ne sais plus comment agir avec toi, quand tu es à côté de moi... J'ai peur de faire quelque chose qui pourrait te déplaire, dire quelque chose que je n'aurai pas dû, faire la seule chose dont je meurs d'envie...

Au travers de ces mots, de nouveau le cœur de Raphaël se serra et son estomac se contracta violemment. Malgré se qui c'était passé, il avait continué comme si de rien était les petits gestes parfois déplacés, les mots taquins et tout ce qui allait avec... Sans se rendre compte que cela provoquait un profond malaise chez elle, qui avait peur de faire quelque chose qu'elle ne devrait pas.

Il comprenait que la seule chose dont elle avait envie s'était de l'embrasser. Mais elle ne le pouvait pas, parce que Hélène avait toujours respecté son couple avec Maya, bien qu'elle ne l'aimait pas...

J'ai peur que chaque geste, chaque parole trahisse mon secret, ce que je tente, tant bien que mal, de cacher depuis de très long mois maintenant... J'ai l'impression que ça déborde de partout, que mon corps te le crie, que tout le monde peut le voir, mais je n'en ai pas envie. Pourtant j'ai bien du mal à le cacher, parce que, après tout, c'est tellement évident, c'est tellement limpide que tout le monde à dû le voir, tout le monde à dû le comprendre, tout le monde... Sauf toi, le principal intéressé.

C'était vrai, il n'avait pas vu qu'elle était amoureuse à en crever... Il n'avait pas vu dans son comportement que ça n'allait pas, il n'avait tout simplement pas vu le plus évident, ses sentiments, alors que autour d'eux tout le monde devait le voir, se demandant pourquoi ils ne franchissaient pas le pas...

Enfin, est-ce-que c'était réellement ça ? Est-ce qu'il n'avait pas vu ou pas voulu voir ? C'était sans doute la deuxième réponse... Il n'avait pas voulu voir la vérité en face... Elle était amoureuse et tout le monde devait le savoir, et lui, continuait à faire comme si de rien n'était, comme si tout allait bien... Hélène aussi, elle faisait ça, mais elle s'était pour se protéger d'un éventuel cœur brisé... Dont elle avait quand même hérité...

Les Lettres de Mon CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant