Bonjour,On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau chapitre, j'espère qu'il va vous plaire. On est sur un chapitre un peu plus joyeux cette fois.
Bonne Lecture
Raphaël,
Quel bonheur d'écrire une lettre avec le sourire. Si tu savais à quel point je suis heureuse aujourd'hui. Bien évidemment, je ne le montrerais pas, préférant me cacher derrière mon habituel comportement, derrière mes habituelles railleries et autres roulements des yeux. Parce que c'est tellement plus simple que d'admettre la joie immense qui m'habite alors que tu viens de rentrer à Paris. Avec moi.
Il souriait, en l'imaginant écrire en souriant, plutôt que d'être triste, d'être en colère. Pourtant sa joie, il le savait, avait été de courte durée, parce que après, dès leur première enquête, il avait merdé. Comme il savait si bien le faire.
Certes, elle avait bien caché sa joie face à son retour, retrouvant le même comportement qu'il lui avait connu avant son départ, tout en étant, quand même, un peu plus distante qu'avant, comme si elle avait voulu se protéger. De lui, du mal qu'il pouvait lui faire... Il avait conscience qu'il lui en avait fait en partant pendant six mois, et qu'à ce moment-là, c'était pour se protéger de ça, qu'elle avait essayé de remettre une distance entre eux... De faire en sorte de repartir sur des bases professionnelles, et strictement professionnelles
Je vais enfin retrouver mon légiste, drôle, perturbateur, enfantin mais surtout charmeur. Je vais te retrouver toi, sur les enquêtes et ça va me faire un bien fou. Comme une bonne bouffée d'oxygène après en avoir été privée pendant trop longtemps, comme un éclair de lumière dans le noir, comme toi, dans ma vie en fait. Tu es devenu un élément essentiel de ma vie depuis le début de notre collaboration, et aujourd'hui, je suis ravie de me dire que je vais de nouveau travailler avec toi.
Il lisait clairement la joie dans ses mots, le bonheur qu'elle avait eu de savoir qu'elle allait le retrouver, et les comparaisons qu'elle faisait, lui semblait juste à lui aussi. Mais il pensait qu'Hélène Bach n'avait pas conscience d'une chose. Elle, contrairement à lui, était une véritable lumière et elle apportait ça dans la vie de chaque personne qui croisait sa route. C'était comme ça qu'il le voyait en tout cas.
Je sais, j'ai un peu, bon ok, beaucoup, crié sur toi, quand je t'ai revu, mais il fallait que ça sorte. Et puis, c'est vrai, quelque part tu es un peu, un égoïste, tu es parti, sans même penser à moi, à ce que je pourrais ressentir sans savoir où tu étais pendant ces six long mois loin de toi. C'est aussi un moyen de ne pas laisser la vraie nature de ce que je crois ressentir pour toi depuis un moment. Ouais, bref, je me cache souvent derrière des éclats de colère... Désolée pour ça...
C'est vrai, elle cachait souvent la vérité de ce qu'elle ressentait sous la colère, l'indifférence, où autre chose... Seulement, il n'avait pas vraiment appris à décrypter ça, où alors, il n'avait pas voulu le faire. Par peur de ce que cela pourrait impliquer pour lui, pour eux... Par peur de mal faire, par peur de lui faire mal...
Tu sais, quand je t'ai dis que j'avais divorcé, qu'avec Antoine on était plus ensemble, que j'étais une femme libre en fait, j'attendais une seule chose... Que tu finisses par m'embrasser, que tu es le courage pour deux, de faire ce que je n'arriverais jamais à faire parce que j'ai trop peur... De laisser enfin parler mes sentiments pour toi qui tu l'as bien compris en lisant ces lignes, sont bien plus forts que de l'amitié, ils vont bien au-delà de la simple amitié...
Oh oui, là, il comprenait réellement qu'elle était tombée amoureuse de lui, il y a un moment déjà, et que lui n'avait pas été foutu de le voir. Il est vrai, que sur cette plage, il avait eu envie de l'embrasser, passionnément, à en perdre la tête et tout oublier.
Comment avait-elle fait pour ne pas craquer complètement ? Pour continuer de cacher la véritable nature de ses sentiments pour lui ? Il ne comprenait pas... Cette femme avait une force mentale au delà ce qu'il avait pu soupçonner venant d'elle. Elle était incroyable, véritablement incroyable.
Lui aussi, était amoureux d'elle à ce moment, mais sans doute, n'était-il pas prêt à s'ouvrir réellement à elle. C'était idiot, car au fond, il avait l'impression de l'aimer depuis si longtemps. Mais il n'était pas prêt mentalement pour elle, il n'était pas prêt pour lui accorder la place qu'elle méritait, celle qu'il voulait réellement lui donner. Et surtout, plus que tout, à ce moment-là, il avait eu peur de lui faire du mal, de la blesser, de tout rater, et de finir par la perdre...
Mais, tu ne m'as pas embrassé, non, tu es parti sur autre chose, comme si tu étais indifférent à cette nouvelle alors qu'avant, tu passais une partie de ton temps à me faire ton numéro de charme. Et n'essaye pas de mentir, je suis flic, je le saurais... Bref, tu es partit sur un hypothétique remplaçant, comment, a tu pu penser une seule seconde qu'on aurait pu te remplacer, toi, le seul, l'unique Raphaël Balthazar, c'est impossible...
Et puis, tu vois, les qualités que j'ai donné, c'est les tiennes, c'est ce que j'aime chez toi, ce qui fait partie de ton charme. Là, encore une fois, tu es un peu passé à côté de la perche que je te tendais, et oui, je t'en veux un peu, mais bon, c'est comme ça et je ne vais pas refaire ce qui s'est passé.
"Ahhh donc c'était bien mes qualités que tu ventais ?" sourit Balthazar, trop heureux de cette information, mais encore une fois, il avait juste l'air d'un idiot qui parlait seul...
Quel idiot... Comment avait-il fait pour ne pas comprendre ? Lui qui avait passé tant de temps à essayer de la séduire avant, lui qui se mettait trop près, qui la touchait beaucoup plus que nécessaire... Il avait envie de se frapper...
Il aurait dû l'embrasser, là, réellement, jusqu'à en oublier la raison. Il l'aurait prise dans ses bras, il l'aurait serré fort, ils auraient passé la nuit, tous les deux, collés dans le petit lit de sa cabine. Ça aurait été le début d'une belle histoire... Mais encore une fois, il aurait sûrement tout gâché quand ils seraient revenu sur Paris, et il s'en serait mordu les doigts... Il s'en mordait les doigts, aujourd'hui, de ne pas avoir compris tout ce qu'elle avait pu cacher derrière le mur qu'elle avait construit autour d'elle...
Cette parenthèse en Bretagne était magique, merci pour ça, Raphaël, ça m'a fait du bien, beaucoup de bien, et si tu veux, on pourra recommencer un jour. Mais ailleurs non ? Cela pourrait être sympa de découvrir d'autres endroits. Même si j'ai adoré la Bretagne. Et non, tu oublies l'idée du bateau sinon je vais encore être malade. Je te vois venir là, avec ton petit sourire de gros malin, mais c'est non pour le bateau Raphaël.
Tout ça pour te dire, encore une fois, que je suis très heureuse de retrouver mon légiste.
Amitiés
Ta Capitaine.
Il rigola doucement, Hélène avait raison, il abordait son sourire de gros malin... Mais en même temps, imaginer sa belle capitaine sur un bateau, avec lui, au milieu de nul part, là où ils pourraient profiter d'être que tous les deux c'était très tentant. Si il fermait fort les yeux, il pouvait les voir, les images de ce voyage.
Lui aussi avait aimé cette parenthèse en Bretagne, il l'aurait bien fait durer, mais il ne pouvait pas. Pourtant, tout était simple là bas, il aurait pu prendre Hélène dans ses bras, la faire sourire, la faire rire... La regarder, juste elle, magnifique, les cheveux dans le vent... C'était un beau souvenir, la Bretagne, mais c'était tout ce qu'il était, désormais, un souvenir, un souvenir auquel il voudrait bien revenir, comme ça, il pourrait changer des choses...
Lui aussi, avait été heureux de retrouver sa capitaine, il adorait tellement travailler avec elle, c'était un bonheur... Et c'était encore quelque chose qu'il avait gâcher en étant trop stupide, trop con...
Et voilà,
On se retrouve dimanche prochain, cette fois, à 17h pour la suite
Kiss
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Les Lettres de Mon Cœur
FanfictionAprès le départ de Balthazar, Hélène à commencé à écrire une lettre, puis deux. Quand, enfin, après six mois, le légiste est revenu, elle a continué, sans jamais les lui donner. A son réveil, après presque un mois de coma, Balthazar trouve une boît...