Chapitre 2

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Bonjour,

On se retrouve avec un nouveau chapitre, une nouvelle lettre. Sortez les mouchoirs, juste au cas où, on ne sait jamais.

Bonne Lecture


Il prit donc la première enveloppe avant de l'ouvrir. Il en sortit une lettre, soigneusement écrite de la main de celle qui était plus qu'une collègue, plus qu'une amie, mais qui, à cause de lui, ne serait jamais ce qu'il aurait tant voulu qu'elle soit.

Balthazar,

Je sais pas par où commencer cette lettre, ni même si vous la lirez un jour, je sais même pas si je dois dire tu ou vous, et si même je peux oser t'appeler Raphaël, bref je suis perdue, mais passons, j'ai besoin d'extérioriser tu vois ? Ok, je pense qu'on va rester sur tu, c'est peut être mieux et plus naturel et... Et j'en sais rien en fait, c'est juste compliqué...

Ok, déjà, cette lettre commençait par son nom, et elle disait vous... Elle semblait bien perdue entre le "vous" et le "tu" entre l'appeler par son prénom ou son nom... A cette époque, elle lui avait toujours dit "vous" utilisant le tutoiement que dans de rares situations, et elle ne l'appelait jamais Raphaël.

"Mais bien sûr que tu peux m'appeler Raphaël" sourit Balthazar dans le vide, se parlant à lui même. En vrai, il n'avait attendu que ça, mais ce moment n'était jamais venu...

Aujourd'hui, ça fait une semaine que tu es parti, comme ça, sans donner de nouvelles, sans essayer de nous joindre, tous autant qu'on est, sans message, sans même dire au revoir, sans même me dire au revoir... Une semaine ça commence à faire long tu sais, sans que tu ne sois là pour m'agacer avec tes explications à rallonges, putain ce qu'elles peuvent être chiantes mais qu'est-ce-qu'elles me manquent, tes explications...

Ok, donc, cette lettre datait d'une semaine seulement après qu'il soit parti, sans explications, sans rien... Il n'avait pas pu dire au revoir, parce que si cela avait été le cas, il était persuadé qu'Hélène aurait essayé de le retenir, et il avait besoin de ça, de partir, de faire un point... Pourtant à ce moment-là, il ne comptait vraiment pas revenir. C'était ... Il y a une éternité...

Enfin bon, il voyait bien qu'il lui manquait déjà au bout d'une semaine à cette époque, maintenant il ne savait pas ce qu'il en était, mais il espérait que cela n'avait pas changé, car cela voulait dire qu'elle allait revenir le voir...

"Ravis de voir que tu les aimes, mes explications, même si tu les trouves longues et chiantes" il sourit, à qui allait-il bien pouvoir les faire maintenant qu'elle n'était plus là ? Il ne voulait pas penser à son absence, pourtant elle se faisait ressentir, cruellement...

Ok, alors oui, je comprends, t'as pété un câble avec Maya, Margueritte et tout ça, mais putain j'étais là si t'avais besoin de parler à quelqu'un... T'aurais pu m'appeler ou venir frapper à ma porte, je t'aurais écouté... Je commençais à penser qu'on était amis... Visiblement je me suis trompée...

"On est amis, bien sûr qu'on est amis" soupira Balthazar "J'aurai bien aimé qu'on soit des amis plus plus" il soupira, cette référence était liée à la fois où, elle était dans son bateau, il avait juste remplacer le mot "collègue" par le mot "amis"

Il sentait la déception dans ses mots, mais il n'avait pas pu faire autrement à l'époque... Il aurait dû lui donner plus d'explications, avoir une vraie conversation avec elle, mais ils n'en avaient jamais pris le temps, et puis après, tout était devenu trop compliqué...

J'aimerai bien que cette lettre te trouve, que tu reviennes nous voir parce que ça fait drôle sans toi. C'est stupide, je sais même pas pourquoi j'écris une lettre, que je suis censée t'envoyer alors même que je sais pas où tu es, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Cette lettre ne trouvera jamais son destinataire, et c'est peut être pas une mauvaise chose en fait, parce que j'ai l'air idiot à faire ça, mais quelque part ça doit sortir.

Je sais même plus quoi dire, enfin écrire, bref, j'ai jamais été très douée avec les mots, je suis une femme d'action moi. Quoi qu'il en soit, je pense à toi, et j'espère que tu vas bien.

Avec toute mon amitié.

Hélène.

Il comprenait que cela avait dû sortir, pour lui faire du bien, mais qu'elle n'avait pas pu l'envoyer car elle ne savait pas où il était, et puis de toute façon, cela aurait été compliqué... Il n'aurait possiblement pas ouvert la lettre...

Elle pensait à lui, et lui aussi, avait beaucoup pensé à elle durant ses six mois. En fait, il songeait quand même à revenir, juste pour la voir, pour savoir qu'elle allait bien, parce que il pensait à elle, tout le temps, et il en avait parfois souffert...

En tout cas, elle pensait à lui, à ce moment-là, et elle le saluait avec amitié, c'était un bon point... Pour lui en tout cas et puis, il ne savait pas ce qui l'attendait dans les autres lettres et quand elles avaient été écrites...

Il replia doucement la lettre et la remit dans l'enveloppe avant de la glisser sous le tas de lettres et de prendre celle qui était sur le dessus. Il allait continuer à lire, de toute façon, pour le moment, il n'avait que ça pour l'occuper et l'empêcher de partir dans de trop sombres pensées.


Et voilà,

On se retrouve Dimanche prochain pour la suite

Kiss 

Les Lettres de Mon CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant