Bonjour,
Voici un nouveau chapitre, une nouvelle lettre. On est toujours sur quelque chose de plutôt triste, mais en même temps, on arrive dans les moments les plus compliqués pour notre belle Hélène.
Bonne Lecture
Après avoir pris quelques instants pour souffler, Balthazar se décida enfin à prendre la lettre suivante. Il ouvrit l'enveloppe doucement, il n'était plus aussi sûr qu'avant. Pourtant il avait voulu arracher le pansement d'un seul coup. Maintenant il souffrait en lisant les mots posés sur le papier par Hélène, mais, d'un autre côté, il ne pouvait tout simplement pas s'arrêter...
Raphaël,
Je suis désolée, si tu savais à quel point je le suis, je n'ai jamais voulu ça, je n'ai jamais voulu te faire de la peine, du mal, où quoi que ce soit, je tiens bien trop à toi pour ça, mais passons, de toute façon, aujourd'hui ça n'a plus d'importance, plus rien n'a d'importance de toute façon... Mon cœur est en millions de petits morceaux que je ne pourrais pas recoller, jamais.
Dès les premiers mots, son cœur se serra, la peine et les regrets étaient palpables, et il n'avait pas besoin de remonter loin pour savoir où elle était, chronologiquement parlant dans leur histoire.
Il y avait un petit moment de vide entre celle qu'il avait lu juste avant et celle-ci... Il savait pourquoi elle s'excusait, et pourquoi son cœur était si brisé... Mais, dans le fond, elle n'avait pas besoin de s'excuser, car elle avait raison, même si à ce moment-là, tous les deux l'ignoraient...
Tu m'as dit que tu allais te marier, et en tant qu'amie, j'aurais dû être heureuse pour toi, mais je peux pas, pas quand cette nouvelle me fait si mal et que c'est l'ultime coup, celui dont je ne pourrais pas me relever. Et tu sais pourquoi ? Parce que je t'aime, je t'aime à en crever et ça me fait mal de t'aimer autant.
Elle souffrait parce qu'elle l'aimait, elle avait mal parce qu'elle l'aimait... Et elle n'était pas heureuse pour lui, parce qu'elle l'aimait. En fait, c'était tellement simple, Hélène Bach l'aimait d'une façon peu commune, d'une force qu'il commençait juste à mesurer... Mais c'était aussi compliqué, parce qu'elle l'aimait justement, et que l'aimer lui, la faisait profondément souffrir...
Je sais que tu es heureux avec elle, et tu mérites tout le bonheur du monde, vraiment. Mais j'aurais voulu être celle qui te l'apporte, celle que tu appelles "Mon amour" ou bien "Mon cœur" pas cette fille qui sort de nulle part, comme une fleur, et qui, comme par hasard, se pointe le soir où on devait dîner ensemble.
"Mon amour..." murmura Balthazar, et en y réfléchissant, ça sonnait si bien, ça lui allait si bien. Parce que quand il pensait à ces deux mots, c'est le doux visage d'Hélène qui apparaissait devant ses yeux, pas celui de Maya... Comment avait-il pu lui faire ça ?
Et au fond, elle avait raison, comme par hasard, Maya était revenue pile le soir où il devait dîner avec Hélène, comme ça, innocemment. Et finalement, plus il y pensait, moins cela avait l'air d'une coïncidence. Elle l'avait fait exprès, c'était sûr.
Tu ne pourras pas m'empêcher de douter d'elle, il y a un truc louche avec elle, un truc pas normal, mais je pourrais pas te dire quoi, parce que je suis incapable de l'expliquer, mais c'est mon instinct de flic qui parle, et quoi que tu en penses, ce n'est pas de la jalousie... Enfin peut-être un peu... Je suis désolée d'avoir fouillé, mais j'avais besoin de savoir que tu allais épouser une fille bien, qui ne te mens pas, à qui tu peux faire confiance, à 100%, et ne m'en veux pas, mais pour moi ce n'ai pas le cas...
Le pire, c'est qu'elle avait raison, elle avait eu raison, Maya était louche, et elle avait été la seule à le voir. Hélène était la meilleure flic qu'il connaissait, et il avait douté d'elle... Tout le monde avait douté d'elle... Et elle avait raison. Elle avait raison sur toute la ligne. Alors certes, elle avait sans doute était quelque peu poussé par sa jalousie, mais il y avait quelque chose de plus fort que ça, son instinct de flic, et encore une fois, il ne l'avait pas trompé, alors que Maya, elle avait trompé tout le monde... Y compris lui...
Je veux juste que tu sois heureux, crois moi, et je vois que ça te rends heureux, mais j'ai peur de la chute, j'ai peur que tu souffres encore, et je ne veux pas de ça pour toi, tu as suffisamment donné pour toute ta vie. Quoi qu'il en soit, je serais là, si tu as besoin de moi, ce qui est stupide à dire, parce qu'au final, cette lettre, tu ne la liras jamais.
Je suis désolée, encore une fois, pour tout, Raphaël
Hélène
Elle avait juste voulu le protéger, et il l'avait repoussé... Elle ne voulait que son bonheur, qu'il soit heureux et qu'il arrête de souffrir, sauf que encore une fois, il avait souffert, alors qu'il voulait juste retrouver le bonheur... C'était lui, qui avait abandonné Hélène sur le bord de la route, pourtant, la belle blonde s'était accrochée...
Et quand il avait eu besoin d'elle, elle avait été là... Grâce à elle il était toujours en vie, grâce à elle, Maya était en prison... Et maintenant, il subissait les dommages collatéraux qu'il avait lui-même provoqué, et le départ et l'absence d'Hélène étaient, selon lui, à l'heure actuelle, les plus importants.
Il prit le temps de souffler, de respirer, de se calmer avant de prendre la lettre suivante. Il ne savait pas vraiment quand avait pu être écrite la suivante. Une possibilité lui revenait fortement en tête, le moment où il était tombé dans le coma, juste après son accident. Mais il était aussi possible qu'elle en ai écrit une autre avant. Et si c'était le cas, cette lettre daterait de juste avant le mariage...
Voilà pour aujourd'hui
On se retrouve la semaine prochaine avec un nouveau chapitre
Kiss
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Les Lettres de Mon Cœur
FanficAprès le départ de Balthazar, Hélène à commencé à écrire une lettre, puis deux. Quand, enfin, après six mois, le légiste est revenu, elle a continué, sans jamais les lui donner. A son réveil, après presque un mois de coma, Balthazar trouve une boît...