Moi, je suis là

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Je l'ai dit au début mais je vais me répéter. Les scènes sont sombres et peuvent choquer certains.

Le rappel profite aux croyants.

Pour le groupe WhatsApp je le créerai quand j'aurai fini d'écrire la Dette de Sang. Actuellement, je n'ai pas de temps à lui consacrer.

Bonne lecture et vous savez quoi faire pour que les publications soient rapides.





QUELQUES HEURES PLUS TÔT

Je n'arrive pas à suivre le cours.

Les évènements de ce matin m'avaient ébranlée. Revoir ces deux filles et les entendre se moquer de moi sans pouvoir réagir à été une vrai épreuve. Je me déteste de ne pas pouvoir me défendre, d'avoir aussi peur, d'être aussi mal dans ma peau.

Elles m'avaient rappelé l'un des moments les plus sombres de ma misérable vie. Ces souvenirs bien trop douloureux me sont insupportables. A tout cela, venait se rajouter les paroles de Soda, la réaction de Moumy et l'indifférence de Salif. J'ai beaucoup réfléchi entre temps et je ne pense pas qu'il pourra m'aider. Je me demande même comment est ce que j'ai pu penser que je pourrais trouver le courage de lui parler de mon mal être  alors même qu'un simple bonjour a été aussi difficile à obtenir de lui.

J'avais mal et ne me sentais pas capable de traîner cette douleur encore longtemps. Je me lève donc et sors de la classe pour me diriger vers les toilettes.

Là-bas, je m'enferme dans une cabine, remonte mes pieds sur mon torse et reste immobile. Je souffre tout le temps, ma personne m'insupporte, mon physique est repoussant, ils ont tous vu mes seins se balancer et mon corps être projeté comme une vulgaire poupée de chiffon sans aucune importance. Si je mourrai aujourd'hui, personne ne me pleurerait.

Fatim.. Non... Calme toi....

J'essaie de vider mon esprit, de lutter contre ma douleur. . Je m'imagine ailleurs, toute seule dans une planète. Il y a des fleurs autour de moi, une bonne odeur de lavande chatouille mes narines. Je suis apaisée...Ma méditation dure assez longtemps car ce n'est qu'une quinzaine de minutes plus tard que je suis revenue à moi. Peut être que je me suis assoupie mais je constate que je vais mieux. C'est l'essentiel.

Je sors de la cabine et tombe nez à nez sur une fille de première qui venait elle aussi tout juste d'ouvrir une des autres portes.

Nous restons immobiles chacune regardant l'autre. Je l'a reconnais, elle s'appelle Séverine, Joséphine ou Justine... Je ne sais plus. Elle a le visage tres froissé montrant qu'elle pleurait. Elle est tout le temps seule, je l'ai vue plusieurs fois, assise sur un banc, fixant le sol d'un air absent.

Elle est en surpoids, pas loin des 150 kilos, son visage est rempli d'acnés et de taches. Ce qui lui a sûrement valu le rejet des autres. Un peu comme moi.

- Bonjour

L'a saluai je. Elle sursauta surprise avant de marmonner une réponse et de se précipiter dehors.

Je retourne alors en classe après m'être lavé les mains . Un « Il était bon le caca ? » Me parvint du fond de la classe suivi de rires tonitruants. Je m'efforce de les ignorer et vais m'assoir.

La sonnerie annonçant la pose retentit enfin. Je range précipitamment mes affaires et me précipite hors  de la classe avant même que le prof n'en donne le feu vert.

Malheureusement, je fus très vite rattrapée par Sally.

- Fatima attends moi!

Me crie t'elle. Je suis  obligee d'obtempérer. Elle arrive à mon niveau essoufflée et se cale contre le mur en respirant bruyamment.

L'erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant