P.D.V Externe
Le groupe d'amis était toujours dans l'appartement de Matteo, et ce au complet, effectivement Emilia venait de rentrer de nouveau dans ce dernier mais avec une mine bien triste. Elle voulait dire la vérité à tout le monde mais cela reviendrait à trahir son meilleur ami et ça elle ne l'envisagerai pour rien au monde, il a déjà bien assez souffert comme ça. C'est sur cette pensée qu'Emilia décida d'aller voir son petit ami Ramiro, peut-être saurait-il lui donner de bons conseils.
-Mon amour, je peux te parler quelques minutes ?
Ramiro s'esclaffa alors de rire ce qui surpris Emilia.
-Ramiro, je suis sérieuse, j'ai besoin de conseils...
-Nan mais sérieusement, après tout ce que nous nous sommes dit par messages tu crois encore que je vais t'aider, mais t'es complétement folle...Franchement Emilia, tu es incroyable, mais ce n'est pas un compliment...
-Ramiro...Je ne comprends pas...Pourquoi es tu aussi méchant ? Nos derniers messages n'avaient rien de spécial, je te demandais juste quel genre de tenue je devais prendre pour aller en Espagne...Ramiro qu'est ce qu'il se passe ?
Le chilien se mit à penser alors quelques secondes. Est ce qu'Emilia avait tout oublié comme par magie, est ce qu'elle le manipulait ? Est que la conversation qu'il avait eu quelques heures auparavant était bien réelle ? Il sortit alors son téléphone de sa poche et alla dans ses messages privés avec Emilia, il n'avait pas rêvé, et elle, elle lui mentait sous ses yeux. Il tendit alors son téléphone à Emilia pour lui rafraichir la mémoire et s'en alla rejoindre ses amis après lui avoir jeté un regard noir.
Emilia, le téléphone dans ses mains, lu alors la conversation, elle n'avait jamais écrit ça, jamais elle n'aurait trompé Ramiro et encore moins avec Alejandro. Elle n'en revenait pas que Ramiro ai cru cela d'elle, mais le plus important n'était pas là, il fallait retrouver celui qui avait pu écrire cette conversation à sa place, et Emilia en avait déjà une petite idée, qui d'autre qu'Alejandro...
Après avoir vu Emilia revenir dans l'appartement, Benicio et Juliana en profitèrent pour aller voir Matteo à leur tour, seuls à seuls.
-Matteo...Est ce qu'on peut parler tous ensembles ?
-Juliana...Je...
-S'il te plait...
-Très bien, allez y, je ne vais pas pouvoir fuir ça éternellement de toute façon.
-Je commencerai et je te laisserai avec Benicio après, je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire...En ce qui me concerne je voulais m'excuser, sur le moment l'idée de vous faire adopter était la seule chose qui me paraissait bien au vu de la situation dans laquelle j'évoluais. J'étais vraiment pauvre, quand Benicio est né c'était déjà compliqué, il n'avait clairement pas tout ce dont un bébé à besoin mais on survivait, mais quand j'ai appris ma seconde grossesse je savais que vous élevez tous les deux me serait impossible, mais j'ai quand même essayer. J'ai fait beaucoup de petits boulots mais avec deux bébés à ma charge je n'arrivais pas à suivre et vous voir ne pas avoir toute l'attention que vous méritiez me faisait penser que je n'étais pas une bonne mère et que je ne le serai jamais. Je vous ai alors fait adopter, sous une condition, que vous soyez dans le même foyer. Et c'était le cas, en tout cas quand je vous ai laissé. Mais j'ai ensuite refusé de savoir quoique ce soit de vous car cela me faisait trop mal. J'imagine alors qu'ils en ont profité pour vous séparer...Je suis terriblement désolé...J'ai parlé avec Benicio et heureusement je sais qu'il a eu des parents aimants et j'espère que c'était aussi ton cas. Je ne demande pas à ce que tu me considère comme ta mère ni même que tu me laisses rentrer dans ta vie, mais je te demande aussi dur qu'il puisse être, ton pardon...
-J'avoue que quand Luna m'a appris la nouvelle je pensais que tu m'avais abandonné parce que tu ne voulais pas de moi, que tu me détestais et ça m'a fait beaucoup de mal, j'aurai peut-être du demander les détails à Luna (il sourit alors). La vérité c'est que je comprends pourquoi tu l'as fait, et tu as surement bien fait, comme Benicio j'ai plutôt bien vécu ma vie avec mes parents alors ne t'en fais pas pour ça, mais je ne peux pas t'appeler maman, parce que ma mère est pour moi celle qui m'a adopter, mais ce n'est pas pour autant que je ne te veux plus dans ma vie, tu m'as aussi beaucoup apporté dans ma vie, sache le. Je te pardonne Juliana.
Les deux se firent alors un câlin laissant trempé le t-shirt de Matteo à cause des larmes de Juliana, mais cette fois ci les larmes qui coulaient étaient enfin des larmes de joie. Elle laissa alors ses deux jeunes fils.
-Je t'écoute Benicio.
-Honnêtement je ne sais même pas par quoi commencer...Mais ce que je sais c'est que je te dois des excuses. Tu étais avec Danna, je le savais, mais ça ne m'a pas empêcher d'aller vers elle, je suis juste ignoble. Tu étais mon meilleur ami et j'ai tout ruiné et je ne sais pas comment réparer ça...
-Écoute, il est vrai que je t'en ai beaucoup voulu mais tu n'es pas celui à qui j'en veux le plus. C'est Danna qui était en couple avec moi, c'est Danna qui a brisé mon cœur, c'est Danna qui m'a montré que je ne pouvais pas lui faire confiance. Je mentirai en disant que je n'ai pas été également blessé par toi mais je sais que tu regrettes et c'est le plus important, je pense qu'il faut qu'on avance. Je te pardonne Benicio, Jim t'a pardonné, maintenant à toi de te pardonner.
Ils se prirent dans les bras et l'un comme l'autre furent soulagés.
-Matteo, je peux te poser une question ?
-Bien sur !
-Pourquoi ce changement d'avis, j'en suis ravi hein, mais tout à l'heure tu semblais nous détester.
-Parce que je trouvais ça plus simple, mais Emilia m'a ouvert les yeux sur quelque chose, remontons dans l'appart, je vais tout expliquer.
Le groupe se réunit alors dans le petit salon afin d'écouter ce que Matteo a à dire, espérant une annonce de son retour à Buenos Aires.
-Alors, si je suis parti, c'était pas vraiment à cause de l'histoire entre Danna et Benicio. La vérité c'est que quelques jours après j'ai appris une mauvaise nouvelle. Ma maladie a décidé de revenir. Et après avoir vécu le traitement me permettant de rester en vie la dernière fois j'ai décidé que cette fois ci je ne le prendrai pas. Vous étiez là tout comme moi et vous savez à quel point j'ai souffert, je ne vivais pas vraiment et même si c'était quelques mois c'était déjà trop. Je ne vous l'ai jamais dit mais pendant ces trois mois de traitement il n'y a pas un jour ou je n'ai pas souhaiter mourir, c'était trop dur. Mais je me battais parce que je vous avais à mes côtés et que ça me paraissait suffisant, mais aujourd'hui je ne sais pas si c'est le cas. Avant de parler avec Emilia, Benicio et Juliana j'étais persuadé de vouloir resté ici, finir ma courte vie en étant en paix avec chacun d'entre vous, en ne souffrant pas, du moins pas aussi longtemps. Mais j'avoue qu'après ces discussions, après vous avoir vu tous venir en Espagne pour me ramener ben j'avoue que j'hésite...Je ne sais pas quoi faire...Je ne veux pas mourir aussi jeune, mais je ne veux pas autant souffrir...
L'italien éclata alors en larmes, Emilia sachant déjà tout le pris dans ses bras laissant aux autres les temps de digérer la nouvelle. Luna prit alors la parole.
-Matteo...Je suis vraiment désolé, tu ne mérites pas ça, mais comme tu dis on est là maintenant, là pour toi et il est hors de question qu'on t'abandonnes, qu'on te laisse. Je pense parler au nom de tout le monde en disant que peut importe ta décision on sera là pour toi, que ça soit pour passer tes derniers mois ensembles ou que ça soit pour te soutenir sur ton lit d'hôpital, tu ne seras jamais seul, ça c'est une promesse !
-Luna a raison, on sera tout le temps à tes côtés si bien que tu nous supplieras de te laisser seul quelques minutes ! dit Gaston d'un ton plus léger bien que les larmes ne cessaient de couler sur son visage.
-Vous savez quoi, je vais rentrer à Buenos Aires avec vous, je vais me laisser du temps pour réfléchir, mais ce que je sais, c'est que je vous aime et serait toujours reconnaissant envers chacun d'entre vous pour avoir eu la chance de croiser le chemin de si merveilleuses personnes. Allez maintenant câlin général, fini les pleurs !