Chapitre 3

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Je me réveille en sursaut. Où suis-je ? Je regarde autour de moi. Je reconnais les murs de ma chambre. Je tends l'oreille. C'est bizarre, je n'entends aucun bruit. Pourtant, mes parents devraient déjà être levés. Ou alors c'est que je me suis réveillée vraiment tard et qu'ils sont déjà partis au travail. Mais dans ce cas là, ça veut dire que je suis en retard pour aller en cours et qu'il faut que je me dépêche ! Soudainement bien réveillée, je saute de mon lit et sors de ma chambre. Je vais dans la cuisine, grignote quelque chose et retourne dans ma chambre m'habiller et prendre mon sac de cours. Je me rends dans l'entrée, et au moment d'enfiler mon manteau et mes chaussures, je me rends compte que les manteaux et chaussures de mes parents sont toujours là.

Intriguée, j'ouvre la porte d'entrée. Il ne fait pas si jour que ça et la ville commence seulement à s'éveiller. Dans l'incompréhension, je referme la porte et retourne dans ma cuisine. L'heure sur le four indique six heures trente. Je réalise que je n'étais pas du tout en retard et que je me suis levé beaucoup trop tôt. Je pousse un soupir de soulagement. Je ne suis pas en retard ! Mais par contre, mes parents, eux, devraient déjà être levés ! Nous sommes pourtant en pleine semaine, et non le week-end. Je réfléchie et essaye de me souvenir s'ils mon dit quelque chose de particulier. Non, c'est bizarre. Je décide de vérifier par moi-même et me rend dans leur chambre.

J'ouvre la porte et les voit dans leur lit en train de dormir. Je décide de les réveiller doucement pour être sur qu'ils n'ont pas oublier de se lever. Je m'approche de ma mère et lui murmure : Maman ? Maman ? Vous allez pas travailler aujourd'hui ? Maman ? Je pose mes mains sur elle pour la secouer et la réveiller. Je suis parcouru d'un frisson. Son corps est particulièrement froid. Je la secoue légèrement mais elle ne bouge pas. C'est comme si son corps ne réagissait pas. Je décide d'allumer sa lampe de chevet pour y voir un peu plus clair. Je me reconcentre sur ma mère et reste bloqué sur ce que je vois : du sang coule de sa bouche et rejoint le lit ou il y a déjà une grosse flaque rouge. Je relève la tête et voit la lumière se réfléchir sur une lame de couteau. C'est un homme masqué qui le tient. Je veux crier mais je n'y arrive pas, aucun son ne sort de ma bouche, et avant que j'ai le temps de faire un geste de plus, l'homme se jette sur moi.

Je me réveille d'un coup et prends une grande respiration. Je suis bien dans ma chambre d'hôtel et je viens de faire un cauchemar. Je pensais pourtant que j'avais arrêté d'en faire. Sachant pertinemment que je n'arriverai pas à me rendormir, je prends mon téléphone et traîne sur les réseaux jusqu'à ce que mon réveil sonne. Puis je me prépare pour rentrer chez moi.

Après le train, j'arrive donc au port pour prendre un bateau. En attendant pour embarquer, je remarque l'homme qui m'avais aidé lors de mon arrivée. Si j'ai l'occasion, il faudra que je le remercie, car vu mon état, je n'avais pas du le faire convenablement. Bref, je vais m'installer sur le pont pour pouvoir profiter du paysage. En plus il n'y a pas grand monde, je vais pouvoir être tranquille. Le bateau démarre et nous sortons du port. J'ai une vue sur toute la ville. Ça change de la voir depuis la mer. Il y a la grande plage, avec toutes les boutiques ainsi que le quai des glaces, ou j'y ai mangé de nombreuses glaces. Plus loin, il y a la boutique des niniches, ou ils vendent plein de gâteaux différents, mais plus particulièrement des niniches, leur spécialité, qui sont des sortes de sucettes au caramel. C'est vraiment un délice.

Une dizaine de minutes plus tard, une personne vient s'asseoir à côté de moi. C'est l'homme qui m'avait demandé si ça allait et qui m'avait aidé à porter mes affaires. Il me dit :

- Bonjour, je ne sais pas si tu te rappeles de moi, mais c'était pour te demander si tu allait bien ?

- Bonjour, oui je vais bien merci et oui je me rappelle de vous. Je voulais d'ailleurs vous remerciez de m'avoir aidé la dernière fois.

- Pas de soucis c'est normal. Et je t'en prie tutoie moi. Au fait je m'appelle Malo. Et toi ?

- Euh d'accord. Moi c'est Mia, dis-je un peu gênée.

- Enchanté Mia. Tu viens d'arriver sur l'île ? Je ne t'avais jamais vu avant.

- Oui je viens d'emménager.

- C'est super ! C'est rare que des jeunes comme toi viennent s'installer ici. D'habitude c'est plutôt l'inverse, les jeunes ont souvent tendance à partir.

- Oui, je voulais un endroit tranquille et cette île était parfaite pour cela.

- Mais tu connais des gens un peu ou pas du tout ? Parce que si tu veux je pourrais te présenter des jeunes de ton âge, parce que même si c'est une belle île, tu risque vite de te retrouver seule et de t'ennuyer.

- Non je connais personne, mais pour l'instant j'ai besoin d'être un peu seule et de me reposer.

- Je comprend pas de soucis mais si jamais tu veux te faire des amis, je fais les traversées tout les après-midi de la semaine -sauf exception- donc tu sais ou me trouver ! Et si tu veux te changer les idées, nous faisons des soirées au minimum une fois par semaine.

- C'est gentil, je vais y réfléchir. Merci.

- Pas de soucis. Bon je dois y retourner, le devoir m'appelle. Bonne fin de journée.

- Merci, vous aussi.

Une soirée ? Non merci. Déjà que je ne suis pas très sociable, je n'ai pas trop la tête à ça en ce moment. Et puis je ne le connais pas et c'est bizarre d'inviter des gens à des soirées sans les connaître. Qui me dit que ce n'est pas un piège ? Mais ça pourrait quand même être bien de rencontrer quelques personnes. Mais bon on verra ça plus tard.

MiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant