Chapitre 5

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Le lendemain à la fin du cours, Harry fut surpris de recevoir un colis volumineux dont il devinait le contenu : gagné, c'était bien le Nimbus 3000, le balai dernier cri dans le monde des sorciers. Cela lui fit plaisir bien sûr, mais pas autant que les premières années, notamment lorsqu'il avait reçu le Nimbus 2000 et l'Éclair de feu. En fait la personne la plus fascinée par l'objet n'était autre que Lena, qui le maniait d'ailleurs d'une façon un peu équivoque, trouva Harry. La jolie brune s'exclama :

« - Waw quel beau balai ! Il est si extraordinaire que ça ?

- Plutôt. Il a été élu meilleur balai de tous les temps par Balai-magazine. Sa circonférence est de 0,2 millimètre de plus que le précédent, et sa vitesse maximum de 0,5 km/h supplémentaire.

- Ah ?

- Bon d'accord, vu la performance des précédents bolides, il devient difficile de faire mieux. En fait, sa vraie innovation est qu'on peut monter à deux dessus.

- C'est vrai ? Je peux monter avec toi ? Il doit y avoir une belle vue d'en haut. Par contre je t'avoue que je n'ai pas conduit depuis un bon moment !

- Aucun problème. De toute façon, il n'y a que moi qui peux le conduire. On fait seulement un petit tour alors ? Je n'ai jamais conduit à deux, je ne voudrais pas qu'il y ait de problème.

- Parfait, Harry ! »

Alors ils se mirent en place. Elle juste derrière Harry, se cramponnant à sa taille. Le jeune sorcier devait rester concentré, ce qui n'était pas franchement chose facile. Le poids n'étant pas le même en présence d'une deuxième personne, le balai était plus difficile à manier. Et surtout, sentir les mains de la belle sur sa taille ne simplifiait pas les choses... D'autant qu'elle les déplaçait de temps à autre : de quelques millimètres seulement, mais cela donnait à Harry une impression de caresses, volontaires ou non... Il se surprenait même à espérer qu'elle promène ses mains dans des zones plus intimes, mais cela aurait été plutôt dangereux, du coup ce n'était pas plus mal qu'elle s'abstienne...

Pour ne rien arranger, Harry sentait régulièrement le souffle de la jolie brune sur sa nuque, sans parler de sa poitrine collée à son dos... La vue sur Poudlard était magnifique vue d'en haut, surtout pour quelqu'un qui la découvrait. Lena devait apprécier le panorama, mais pour sa part Harry pensait à tout autre chose... Après quelques figures légèrement acrobatiques pour impressionner la belle, il écourta le vol, se sentant de plus en plus distrait par cette proximité. Lorsqu'ils atterrirent, il se sentit soulagé. Pour un temps seulement car il devait maintenant évoquer le sujet qui lui tenait tant à cœur :

« - Euh Lena, tu sais, tu m'avais dit qu'avec toi, les relations n'étaient jamais sérieuses. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Ah ? Eh bien, je pense que c'est assez clair comme ça non ? Disons que j'ai des relations... complices.

- Complices ?

- Bon alors disons qu'il n'y a que du plaisir physique entre le garçon et moi. Mais pas de sentiments. Comme ça j'ai les avantages sans les inconvénients.

- C'est-à-dire ?

- Eh bien... Tiens, comment ça s'était terminé avec tes ex-petites amies ?

- C'était douloureux.

- Voilà. Quand il n'y a pas de sentiments, il n'y a pas de souffrance non plus. On s'amuse, on prend du plaisir, et en plus on peut parler de tout, en toute liberté. On montre son vrai visage. Dans une relation amoureuse par contre, on joue un rôle, on veut montrer un visage parfait qui n'est pas le nôtre.

- Intéressant.

- Et puis c'est bon pour le moral aussi. On se sent tellement bien... Et même pour les études : après une bonne nuit d'amour, je travaille toujours beaucoup mieux, pas toi ?

- Euh je ne sais pas.

- C'est drôle je te sens embarrassé par le sujet. Pourtant c'est naturel, c'est la vie ! Poudlard est sans doute une excellente école, probablement meilleure que la mienne, mais on a l'impression que chez vous ça n'existe pas.

- Quoi donc ?

- Le plaisir physique. Il n'y a pas de honte à ça, encore une fois c'est quelque chose de naturel. Donc j'en conclus que tu n'as jamais eu de relation libre avec une fille ?

- Non.

- C'est dommage. Pourtant tu es vraiment mignon, ce serait facile pour toi. Bon, et ça pourrait t'intéresser ? »

Cette question lui fit un effet instantané. Il se demanda un bref instant si elle était désintéressée ou une s'il s'agissait d'une invitation. Mais il devait bien se rendre à l'émoustillante évidence : tout dans l'attitude de Lena portait à croire qu'il s'agissait de la seconde hypothèse, ce qui serait une plus que bonne nouvelle si cela venait à se confirmer...

« - Euh je ne sais pas, mentit-il pourtant.

- Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas apparemment, cher Harry. Pourtant dans le fond de ton cœur (ton cœur ou autre chose d'ailleurs) je crois que tu sais très bien. Je sais bien que tout cela n'est pas très « poudlardien », mais je pense que ça te plairait. Bon allez je file, j'ai un autre cours. Réfléchis bien à tout ça. Ou plutôt ne réfléchis pas trop (clin d'œil) », dit-elle en lui donnant quatre bises, lentes et langoureuses, en guise d'au revoir.

- D'accord, à bientôt Lena. » répondit-il d'un ton rêveur.

Au dîner, Harry mangea avec Ron et Hermione. Mais il réfléchissait surtout à ce que lui avait dit Lena. Jusqu'ici ses relations avec la gent féminine se limitaient à l'amitié, comme avec Hermione, ou à l'amour, comme avec Ginny et Cho. L'idée d'un entre-deux, à la fois amical et « physique », lui plaisait de plus en plus. Et Lena était probablement la partenaire idéale pour ce type de relation. Voyant Harry perdu dans ses pensées, Hermione brisa le silence :

« - Dis donc Harry j'ai remarqué que tu passais beaucoup de temps avec Lena, je me trompe ? Tu es sûr que c'est une fille pour toi ? Je veux dire, elle est un peu... Enfin elle a une réputation...

- Il ne se passe rien avec elle. Mais même s'il y avait quelque chose, je ne vois pas en quoi ça te dérangerait, Hermione. »

Ron intervint : « Harry a raison, elle a l'air sympa cette fille, en plus elle est... »

Hermione : « Elle est QUOI, Ron ? »

Ron : « Non elle est pas mal c'est tout. »

Hermione : « Pfff vous êtes tous les mêmes, les garçons, je préfère partir. »

Ron : « Eh mais attends Hermione ! »

Harry les laissa partir, un brin amusé par leur dispute. Il était cependant un peu déçu de l'attitude d'Hermione, qui ne l'avait pas habitué à être si dure. En tout cas il voyait là un parfait exemple de l'incompréhension que cette école pouvait susciter de la part des autres établissements. Quoi qu'il en soit, son désir pour Lena était plus présent que jamais. Mais quelque chose le turlupinait encore... 

Harry Potter à l'école du plaisirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant