Harry Potter à l'école du plaisir

Chapitre 36

Harry réfléchit une bonne partie de la nuit à ce moment atypique avec Lena. Il la voyait autrement, désormais. Il lui trouvait de plus en plus de charme... « Non, je fais fausse route, se dit-il. Je ne suis jamais content. Quand j'étais avec Lena, je voulais être avec Hermione. Et maintenant que je suis avec cette dernière, je veux revenir avec la jolie brune. C'est moi qui suis incapable de me satisfaire de ce que j'ai, le problème vient de moi. » C'était sans doute vrai. N'empêche, les jours suivants le confirmaient : il ne se sentait pas au mieux avec Hermione. En fait, sa relation lui faisait penser à un film dont il avait entraperçu quelques extraits chez les Dursley – bien entendu il n'avait pas pu en voir plus car il n'avait pas le droit de voir de films. C'était l'un des films préférés de Dudley, et pour une fois il était plutôt d'accord avec lui, car le film avait l'air de bonne qualité. C'était l'histoire d'un jeune qui voyageait dans le temps et se retrouvait trente ans en arrière. Il se retrouvait à embrasser sa propre mère, et ça les bloquait tous les deux.

Evidemment il n'était pas dans la même situation mais il retrouvait cette sensation d'embarras voire de blocage dans son couple avec Hermione. Les jours suivants confirmèrent cette tendance, donc. Ils avaient toujours autant de mal à communiquer, et pour ne rien arranger Harry avait de plus en plus de mal à détacher son regard de Lena. Hermione finirait d'ailleurs sans doute par le remarquer, si ce n'était pas déjà fait. Harry nota que Lena passait moins de temps avec son compagnon. Elle se montrait parfois même distante avec lui, alors que lui semblait plus enclin à une « promiscuité supérieure ». Sans doute était-elle encore en période de deuil. Pauvre Lena. Pendant un repas, Harry ne put une nouvelle fois s'empêcher de détailler la belle : son visage, sa chevelure, ses petites mains, sans parler bien sûr de ses courbes voluptueuses. Il se dégageait une telle sensualité de cette fille. Hermione finit par couper les rêveries romantico-érotiques de Harry :

« - A quoi penses-tu Harry ?

- Oh à rien. Je rêvassais.

- En effet... Où va-t-on Harry ?

- Je ne sais pas. On pourrait retourner à Pré-au-Lard si tu veux ?

- Non je veux dire, où va-t-on dans notre couple ? »

Ça y est, se dit Harry. Me voilà au pied du mur. Vais-je temporiser ou tout mettre sur la table ?