Chapitre 39

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Le lendemain matin de bonne heure, Harry se réveilla avec un plan en tête, comme si son cerveau y avait travaillé toute la nuit pendant son sommeil. Il se leva, s'habilla dans la lueur pâle de l'aube, sortit du dortoir sans réveiller Ron et descendit dans la salle commune entièrement déserte. Là, il prit un morceau de parchemin sur la table... Ah non pardon, ça c'est un extrait de La Coupe de Feu. Bon, je reprends sérieusement : Harry réfléchit pendant des journées à la façon dont il devait exprimer ses sentiments envers Lena. Déjà qu'il n'était pas à l'aise avec tout ce qui touche au cœur, si en plus, comme le suggérait Hermione, il devait le faire avec originalité, ça n'arrangeait pas les choses. Ça le bloquait encore plus, en fait. Il était de surcroît assez difficile de parler à Lena. Car s'il la voyait moins souvent avec son compagnon, ce qui était une plutôt bonne nouvelle, le revers de la médaille était que beaucoup de garçons lui tenaient compagnie. Normal, en même temps, elle était tellement belle. Sans parler de l'attirance purement physique qu'elle engendrait. Il avait tellement envie de renouer avec ses courbes de rêve. Rien que d'y penser... Mais cela ne se limitait plus seulement au désir physique, évidemment.

Bon, il était un peu en boucle : il fallait bien avouer que cela ne bougeait pas beaucoup de son côté. Il faisait même clairement du surplace. Il enviait le bonheur de Ron, qui filait manifestement le parfait amour avec Lavande. Comment dire à Lena ce que j'ai sur le cœur ? Voilà la question qui taraudait Harry en permanence. Il avait en plus de gros doutes sur l'utilité de cette déclaration : après tout, la jolie brune n'était pas franchement versée sur les sentiments, et sa relation épicurienne avec Harry n'avait pas dérogé à la règle. Je vais me ridiculiser, se dit Harry. Il essaya de s'aérer l'esprit en se posant dans la forêt, non loin de là où il avait un jour batifolé avec Lena ... Cela avait été un si beau (et bon) moment. Pour tenter de ne plus repenser à tout cela, il se replongea dans Les Contes de Beedle le Barde, un classique qu'il avait grand plaisir à redécouvrir régulièrement. Arrivé vers la fin de l'ouvrage il aperçut au loin une silhouette connue et ô combien agréable au regard : la belle Lena ! Celle-ci reconnut Harry, lui sourit puis s'assit à côté de lui. C'est peut-être le moment, se dit Harry. En plus, il venait d'avoir une idée... 

Harry Potter à l'école du plaisirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant