Highway To Hell {Eddie Munson}

♧ 6 ♧

- Merci de votre participation. Nous afficherons la liste des retenus d’ici demain matin. Bonne journée !

Je remercie la capitaine et retire mon casque.
Quelle horreur, ce truc.

Je secoue mes cheveux pleins de sueur, puis regarde en direction des gradins. Robin est debout, et m’acclame de toute son âme. A côté, je vois Steve me faire une grimace l’air de dire « je suis désolé, ta cousine est totalement folle, je ne peux plus rien faire pour la retenir ».
J’explose de rire.

Je clopine légèrement pour aller vers eux, ils sont en train de descendre des gradins.

- Tu as été incroyable ! s’exclame Robin en me prenant dans ses bras. Berk, tu pues par contre.  

Je souris et la remercie (pour le compliment, pas la remarque).
Steve, à ses côtés, me tend la main en souriant.

- Salut, je m’appelle Steve. Robin m’a beaucoup parlé de toi.

Bon, au moins, je ne me suis pas trompée de prénom…

Je rigole et m’essuie la main sur mon pantalon avant de la lui serrer. Les gants, la transpi, c’est un excellent mélange pour la prolifération des bactéries…

- Ravie de te rencontrer, Steve !

Il me sourit gentiment et nous nous dirigeons tous les trois vers la sortie du terrain.

*

Le lendemain, la première chose que je fais, après avoir salué Chrissy et sa troupe, c’est que je me précipite vers le tableau qui affiche la nouvelle équipe de baseball.

- Dis-moi que je suis prise, dis-moi que je suis prise…répété-je pour moi-même en croisant les doigts.

- Tu as été prise, fait une voix derrière moi.

Je sursaute, surprise, et me retourne vers la source de bruit donc je ne reconnais pas vraiment la voix.

Sur mon visage doit s’afficher de la surprise, et de l’incompréhension, et toute sorte d’autres émotions, en fait.

- J’ai, euh… salut ? Tu es sûr ? je demande en pointant le panneau d’affichage.

- Vérifie, il me dit avec un sourire.

Je reporte mon regard vers la feuille et fais le tour des noms.
Buckley.
Je suis dessus.
Attribuée à poste de lanceur.
Je suis prise !
Yess !

Je me retourne vers le Diable, et souris de toutes mes dents.

- Eh, mais tu as raison ! je m’exclame, toute joyeuse.

L’homme aux yeux bruns se passe une main dans les cheveux.

- En même temps, vu ta performance d’hier, ils ne pouvaient que te prendre !

Je le fixe, mais il ne maintient pas mon regard.
Je finis par hausser un sourcil, et un petit rictus prend place sur le coin de mes lèvres.

- Tu étais là ? je demande.

- Ouep, répond-il en claquant dans ses mains et en reculant un peu. J’étais là. Je voulais voir ce que tu valais.

J’hausse les deux sourcils, cette fois-ci, et rigole.

- Ah ouais d’accord. Et qu’est-ce que je vaux d’après toi, le Diable ? je demande en me penchant légèrement vers lui et en plissant des yeux comme pour le mettre au défi.

- Woah, "le Diable" carrément ! rit-il en mimant les guillemets.

- Tu ne m’as jamais dit ton nom ! je me défends en levant les mains.