Prologue

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Je regarde dehors, les lumières des bars, des voitures et des buildings donnent une allure féérique à ce monde qui n'en est rien. Il y a un an, en 3158, j'en ai pris conscience quand ce robot m'a attaqué si violemment. Si je ne suivais pas des cours de boxe, je ne sais pas ce qui me serait arrivé. Les robots sont de plus en plus violents et contrôlent ce monde qui depuis longtemps n'appartient plus aux humains. Les crimes se multiplient et je ne peux rien y faire. Je me réfugie donc dans mes deux passions : la boxe qui me permet d'extérioriser et le gaming qui me permet de rêver de mondes meilleurs. L'école ? Les amis ? Quelle plaisanterie, l'un me tient en laisse pour faire de moi une copie conforme de la société et les autres ne voient en moi qu'un esclave sauf Kym, de son nom complet Kyman, ce jeune garçon que mes poings viennent souvent abîmer à la boxe. C'est bien le seul que je considère comme mon ami. Le pauvre, je dois quand même lui en faire voir de toutes les couleurs.

Mes parents sont sortis, ça ne change pas de d'habitude. Ils ne sont jamais là. Ne s'occupe jamais de moi, je ne suis bonne qu'à perpétuer la lignée et rapporter du pognon. Quoi que pour l'instant je leur en fais perdre. En plus, leur rêve est que j'intègre une grande université comme "Angelwood University" ou encore "Columbus Grammar School" les deux plus prestigieuses écoles afin que je sois prise à Joyware, l'entreprise la plus prisée, là où tout le monde doit aller, la ou tout le monde veut aller sauf moi. En plus pour rentrer dans ce genre d'endroit, les faux sourires et les langues de vipères sont de mises ce qui n'est pas mon style. Au contraire, je suis plutôt du genre à frapper avant de penser et je ne sais pas retenir mes mots. Pour vous dire, je suis une catastrophe ambulante pour mes parents. Selon eux, je ne sais ni parler ni me tenir, voilà d'ailleurs pourquoi je ne suis pas présente au souper de ce soir avec eux. A la moindre bourde, leur réputation quasiment inexistante le deviendrait complètement et me connaissant il n'y en aurait pas eu qu'une. Malheureusement en contrepartie, ils m'ont privé de sortie et de mon cours de boxe.

Il profite aussi de cette soirée pour parfaire les liens avec la famille de mon fiancé. Un bonne famille est un bon parti, des riches sont une excellente raison, se débarrasser de leur fille égale une réponse à toutes leurs questions. Bref, dans un mois et quelques jours, mon destin sera lié à celui d'un pur inconnu. Pour vous dire, c'est à peine si je connais son prénom, alors son visage il ne faut pas rêver. Selon mes parents c'est un excellent garçon qui devrait me plaire et que je devrais être honorer d'épouser. Evidemment, ils ne voient pas les choses de mon point de vue : qui voudrait épouser un étranger ? Pas moi en tout cas.

Je soupire d'ennui avant de sortir de la contemplation de la ville pour m'affaler sur le canapé. Le robot aspirateur se cogne à mes pieds. Le modèle que nous possédons ne permet pas de distinguer les obstacles ce qui fait que malgré mes pieds, il continuera à foncer dedans pour passer, je les remonte donc. Je ne peux pas sortir tant pis. Il y a d'autres moyens de s'amuser. Je souris d'un sourire mauvais et me dirige vers la cuisine me prendre un verre d'eau et un petit truc à grignoter. L'armoire est vide et une pomme n'est pas ce qui me tente le plus, tant pis je me contenterais de boire. Je marche ensuite vers ma chambre où se trouve mon ordinateur.

Assise devant l'écran, je rentre mon mot de passe et me dirige vers les jeux que j'ai enregistrés dernièrement. J'en ouvre un de guerre pour espérer apaiser ses pulsions meurtrières. Je n'arrive pas à l'ouvrir. J'essaie avec un autre. Impossible de l'ouvrir. Plus qu'à essayer avec un jeu au bonhomme rose pastel que j'ai installé par inadvertance. Les jeux de guerres et de combats sont peut être impossible d'ouverture à cause d'une erreur dans le système. Je tape sur l'icône mais rien. Bordel, c'est quoi ce délire ! Je respire, me masse les tempes et décide d'ouvrir un opérateur du système. Il s'ouvre. Je tape "jeu" dans la barre de recherche. Rien. Rien n'apparaît à part une phrase m'informant de ce bug qui n'en est pas un. Mes parents m'ont gentiment interdit l'accès à toute occupation. Je sers les poings et frappe la table sur laquelle repose l'ordinateur. Je tape tout ce que je peux dans les recherches et appart ma boite mail, mes photos et le règlement du système rien ne s'ouvre. Je maudis mes parents en me dirigeant vers mon téléphone. J'essaie de l'allumer impossible. Mes dents grincent quand soudain une sonnerie retentit. Une notification apparaît sur l'ordinateur. Les colères accumulées s'évaporent d'un coup, mon attention, portée sur cette nouveauté. Je m'installe doucement sur ma chaise de bureau et allume le logiciel.

J'ouvre ma boite mail. "Startgame studio" souhaite m'envoyer un message, le sujet : "dead Operation" testez notre nouveau jeu ! J'accepte le mail et l'ouvre curieuse.

"Bonjour/bonsoir,

Les studio startgame ont l'honneur de vous annoncer que vous avez été choisie pour participer au test du lancement de notre nouveau jeu : "dead Operation". Ce jeu vous lancera dans une réalité alternative vous permettant de relâcher la pression et de vous concentrer sur autre chose que sur votre quotidien barbant. Si ce test vous intéresse, appuyer sur le lien ci-dessous.

En espérant vous accueillir.

Startgame studio."

Un nouveau jeu ? Bon de toute façon, j'ai rien d'autre à faire. Je clique sur le lien. Une page s'affiche. Elle met en avant les règles du jeu et la façon de l'utiliser. Comme tous les autres, il faut se plonger dans son fauteuil de jeu et se laisser porter par le jeu. Seule différence avec ceux que je joue souvent, il n'est pas dit comment y sortir. Ils expliquent juste que la partie dure 3h49. Je suppose qu'on ne pourra en ressortir qu'une fois le jeu fini.

Bizarre tout ça. Bon, j'en fais fi, lance le jeu et m'installe dans le fauteuil. Les yeux fermés, j'imagine mon avatar tandis que la lumière de fauteuil passe au bleu et que je me sens plongé dans l'univers.

J'atterris lourdement au sol avant de me regarder, enfin ce que je sais regarder. De ce que je vois, mon personnage player est comme je le souhaitais. Je souris, enfin quelque chose de bien dans cette soirée. La barre de pseudo se matérialise devant moi. J'écris mon nouveau prénom et créant ainsi ma nouvelle identité que je garderais le long du jeu. J'appuie sur le V vert et tout le blabla se barre en une fraction de seconde.

J'observe les environs. Devant moi une grande porte ouvrant sur une ville ou couleur chatoyante et sortant tout droit d'un autre temps.

Je m'approche, de toute façon, sur ma droite ou ma gauche, il n'y a qu'un désert aux airs infini. Devant la porte, un garde, je m'approche en ignorant sa présence et vais pour entrée dans la ville. Je mets un pied sur les pavés et une lame vient directement me barrer le passage. Le soldat ne semble pas vouloir me laisser entrer.

Je détail le garde, le visage rond, les yeux rieurs, les cheveux blonds, il flotte dans son uniforme. Son visage impassible contraste avec la sensibilité qu'il dégage. Il semble fragile mais exigeant. Je me demande pourquoi il ne souhaite pas me laisser passer et qu'est ce qu'un gamin comme lui fait ici.

Dois-je choisir de me battre ou d'user de la diplomatie ?

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Voici ton premier choix. Si tu décides d'user de la force, rends toi au point A. Si, tu choisis plutôt la diplomatie va directement au point B.

Dead OperationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant