N (le suivre)

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Salvotore appuye son arme contre ma tempe, mon coeur bat plus vite que je ne l'aurais voulu. Les mains toujours en l'air, je baisse mes yeux pour ne pas le regarder.

Cet homme m'oblige à le suivre, je ne tente pas de m'enfuir, de toute façon ça ne servirait à rien, je suis sur qu'il sait où je loge.

Nous avançons entre les tables, les gens présents ne réagissent pas. Ils font comme si de rien n'était, comme si tout était normal. Quelques enfants nous lancent des regards intrigués mais ne disent rien. Ils n'essayent même pas de l'arrêter.

Mon bourreau hèle une calèche quand nous pénétrons dans une grand rue plus accessible pour ces engins et me pousse à l'intérieur. Là, il me ligote les mains et les pieds avant de s'assoir en face. Son arme toujours en main, il me dévisage.

- Si tu bouge, si tu cries ou encore si tu tente de t'enfuir, je te tue. Compris ?

Je ne bouge pas, consciente de la menace bien trop importante pesant sur ma vie. Je fixe un point au-dessus de son épaule gauche pour ne pas croiser son regard. C'est bien la dernière chose que j'ai envie de faire.

La première moitié du trajet se passe dans un silence des plus total. Son arme toujours pointée sur moi, on entend que le son des sabots des bêtes qui nous tirent.

Quand soudain, le paysage urbain laisse place au désert, Savotore baisse son arme. Son regard toujours braqué sur moi, il sort un mouchoir de sa poche et nettoie son arme. Je ne me risque même pas à déglutir et retient ma respiration. J'ai passé tous mes cours de boxe en revue mais aucun ne m'offre une possibilité de fuite en prenant en compte tous les facteurs. J'ai pensé à toutes les issues et situation possible dans chacun, je finie par mourir d'une manière ou d'une autre sauf en cas d'extrême chance. Mon adversaire a un avantage particulièrement grand sur moi. Pour vous dire, je ne sais même pas où je suis malgré les fenêtres laissées libres.

Ma jambe gauche commence doucement à s'endormir, libérant des milliers de fourmillement dans ma jambe. La sensation est insupportable comme ma blessure à l'épaule qui me tiraille à chaque bosse un peu brute que passe la calèche. J'amorce un mouvement pour battre mon pied contre le sol quand je vois l'homme poser une main sur la poche où il a rangé son fusil.

J'arrête instinctivement mon mouvement et me plonge dans mes retranchements mentaux les plus élevés afin de supporter cette sensation plus que désagréable.

Une forêt se dessine peu à peu au loin et Salvotore n'a toujours pas détaché son regard de moi. La calèche empreinte un chemin rempli de racines et de graviers. Je dois serrer les dents pour ne pas crier de douleur et des larmes silencieuses coulent sur mes joues. A cette vue mon "compagnons de voyage" sourit.

Pourtant son sourire disparaît vite quand la calèche s'arrête d'un coup sec. C'est le première fois du périple qu'il détourne son regard. Il pose son attention au-dessus de son épaule afin de voir le cocher. Celui-ci semble tétaniser et ne continuant pas son chemin. Savotore souffle.

- J'ai pas toute ma nuit, reprend ta route. dit-il froidement.

- Je... Je ne peux p...

Sa phrase ne trouvera jamais de fin. Le dernier mot à peine entamé, sa tête s'en va rouler ailleurs.

Mon regard se fige tandis qu'une silhouette noir encapuchonnée nous fait face un katana en main. L'arme est magnifique mais malheureusement, le sang du cocher vient la salir. Il le brandit devant la figure de mon goelier. Avant de dire d'une voix aussi dure que celle de Salvotore.

- Donne moi la fille. Maintenant.

Salvotore, d'abord surpris par sa demande, finit par rire. Son rire cruel et dénué d'humour résonne dans mes oreilles affreusement. Il sort son fusil de sa poche et le pointe sur ma tête.

Mes yeux s'agrandissent de terreur.

- Viens la chercher mais sache qu'au moindre mouvement, sa tête saute. dit l'homme dont je suis l'otage.


L'homme au katana quant à lui, pince ses lèvres dans un mouvement imperceptible sous sa capuche. Il ne peut pas bouger mais moi si. Personne ne s'y attend.

Je souris et regarde l'homme qui est venu à ma rescousse. Le combat silencieux qui suit me laisse le tend de me défaire du lien qui attachait mes pieds entre eux. Le nœud tellement faible et mes chaussures facile à déchausser me sauve la vie. L'usage de mes jambes récupéré dans un calme presque absolu, je m'assure que mon ravisseur ne m'a pas entendu. Et d'un coup balance mon pied sur la main tenant le flingue. Cette action déclenche de nouveau mouvement. Le flingue vole dans les airs tandis que mon autre pied va atterrir dans la face de mon adversaire s'étant retourner sous le surprise. Tandis qu'une femme sors des arbres et plante un couteau dans la poitrine de mon sauveur. La calèche peut propice à la bagarre et les mains toujours attaché dans le dos, je finis par me hisser sur le torse de Salvotor sans avoir rien vu de la scène qui se joue à l'extérieur, trop concentrée sur ma tâche.

- Tu as perdu. dis je d'une voix assurée.

A mon grand étonnement, l'homme que je croyais à me merci éclate de rire.

- Oui, tu as perdu. dit-il tandis qu'une fléchette vient se loger à l'arrière de mon crâne.

Mon corps s'écroule sur lui et est parcouru de spasmes. Je ne sais pas quel type de poison contenait cette fléchette mais en quelques secondes à peine, il a réussi à me tuer dans une douleur insupportable.

La dernière chose que je vis fut Salvotore, se relever et remercier la femme avant de plonger dans le noir.

Ton sauveur est arrivé trop tard, trop près de la cachette de Salvotore, un de ses sbires t'as tué.

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Rendez vous à la conclusion.

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