Londres semble terriblement morne cette semaine, à présent que le fils préféré de la fratrie Bridgerton et sa jeune épouse sont partis en lune de miel.
LA CHRONIQUE MONDAINE DE LADY WHISTLEDOWN, JUIN 1813
Au terme de cette lune de miel, Benedict et Margaret emménagèrent dans une maison des Devereux à Londres, non loin de leur domicile familial respectif. Ils n'étaient mariés depuis que deux semaines, mais ils s'étaient déjà installés dans une confortable routine. Bien que cela aurait pu l'effrayer auparavant, Benedict en ressentait désormais un sentiment de bien-être.
Il trouvait qu'il y avait quelque chose d'agréable dans le fait de regarder son épouse brosser ses cheveux. Ce soir encore, il s'arrêta près de Margaret qui leva les yeux vers lui. Il caressa se main puis se pencha vers elle pour déposer un tendre baiser sur sa tempe. En ne cessant pas de le regarder, elle posa sa brosse sur sa coiffeuse.
- As-tu réglé toutes tes affaires ? Tu es resté enfermé dans ton bureau avec Anthony toute l'après-midi !
- Oui. C'était épouvantable...
Il fronça les sourcils, Margaret ne l'écoutait déjà plus.
- Que regardes-tu ?
Elle détourna les yeux.
- Rien, répondit-elle.
Il lui avait semblé qu'elle observait ses lèvres. Il commença à promener ses doigts le long du bras de Margaret, jusqu'à son épaule. Elle ne put réprimer un frisson.
- Et toi, comment as-tu passé une journée intéressante avec notre nouvelle gouvernante ? demanda-t-il.
Elle tressaillit. Son mouvement avait été léger, presque imperceptible, mais il l'avait remarqué.
- Oui, répondit-elle. Je pense qu'elle me sera d'une aide inestimable, le temps que je sache diriger une maison. Comme elle me l'a fait remarquer, j'ai tout à apprendre.
- N'y consacre pas trop d'énergie.
- Ah ?
- À partir de maintenant, tu ne dois satisfaire que moi.
Margaret eut une expression surprise avant de comprendre qu'il plaisantait.
- Est-ce que tu vas bien ? s'enquit-il.
- Je ne suis jamais restée aussi longtemps seule, avoua Margaret. Même si j'ai toujours su qu'un jour, je partirais fonder ma propre famille, la mienne me manque... Enfin, je veux, dire tu es ma famille maintenant.
Sa voix était teintée de tristesse.
- Margaret, je ne t'interdirai jamais de passer du temps auprès de ta famille. Tu n'es pas obligée de rester tous les jours ici, à tenir la maison comme la gouvernante te l'apprend.
Elle se tourna pour lui faire face, les yeux brillants de tendresse. Elle se leva, son peignoir de soie glissant de son épaule à cause du mouvement. Elle s'approcha de Benedict, un sourire lumineux.
- Tu as raison, je devrais profiter du temps qu'il me reste avant que des enfants mettent cette demeure sans-dessus-dessous, le taquina-t-elle.
Benedict répondit à son sourire et l'attira à lui.
- Serais-tu en train de me dire, murmura-t-il en posant ses lèvres sur son cou, que tu ne souhaiterais pas consommer notre mariage ?
- Bien sûr que non. Et je pense que l'on a déjà bien répondu à nos devoirs conjugaux ces derniers jours...
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La raison et les sentiments | BRIDGERTON
Fiksi Penggemar1813. Une nouvelle saison mondaine commence à Londres et les aventures de ces jeunes femmes à marier garnissent les chroniques de lady Whistledown. Chez les Devereux, puissante famille anglaise, c'est Margaret qui fait son entrée dans le monde. Et s...