Chapitre 7

4 0 0
                                    

Plic, ploc, plic, ploc

Il pleuvait.

Azur avait l'impression d'avoir la tête lourde comme deux requins.

Elle était dans un petit sac en toile grise, pattes et ailes liées.

Elle entendait des dragons discuter :

-Tu penses que ça va lui plaire ? questionna une voix légère.

-Surement, acquiesça une voix rauque.

Azur gigota de toutes ses forces.

-Passe moi l'aiguille, demanda une troisième voix.

La dragonnette voyait une ombre qui se rapprochait de plus en plus d'elle, un objet pointu à la patte.

-Attrapez-la ! ordonna la troisième voix.

Azur sentait la pluie s'incruster entre ses écailles blanches et bleues.

L'ombre se rapprochait à vive allure.

Azur tentait de se débattre mais fut vite maitrisé par les deux gardes.

Elle sentit quelque chose traverser les écailles de son cou pour se planter directement dans ses veines.

Elle se sentit partir loin, loin, loin...

Azur était dans une grande foret verdoyante. Les grands arbres autour d'elle étaient décorés de fleurs multicolores. Des roses, des tulipes et des violettes se dressaient sur une petite plateforme en bois. Toutes ces décorations chatoyantes flottaient au vent. Une légère brise lui caressait le museau. Elle vit approcher un petit dragonnet vert avec une petite bedaine.

-Coucou ! lança-t-il.

-Salut, répondit Azur.

-Qu'est-ce que tu fais là ? questionna le petit dragonnet.

-Comment t'appelles-tu ? demanda la petite dragonnette.

-Herbe, fit le dragonnet vert, qu'est-ce que tu fais là du coup ?

-Je ne sais pas, admit Azur.

-C'est étrange... commenta Herbe.

-Je suis d'accord, acquiesça Azur.

Il prit son envol et partit.

Azur s'envola en direction d'une petite cabane boisée. Quand elle entra à l'intérieur, elle fut surprise par la beauté de la petite habitation. De grands bambous se dressaient dans tous les coins de la pièce, sertis de quelques rubis étincelants.

De grands tournesols bordaient un petit lit bleu comme les écailles d'Azur. Un petit cerisier rose se postait juste à l'entrée de la magnifique petite maison.

Azur se rendit compte que son rêve s'estompait peu à peu.

Lorsqu'elle se réveilla, de lourdes chaines étaient accrochées à ses pattes et à ses ailes. Elle était dans une petite pièce en pierre grise. Cette petite pièce ne portait pas de fenêtre. Azur avait la tête lourde. Elle avait l'impression que tout son corps pesait une tonne, si ce n'était pas plus.

Une grande porte en bois se dressait devant elle. Un petit trou était percé sur la porte de sa cellule pour pouvoir l'observer.

Azur réussit à distinguer les mots sur la porte. Il était écrit :

« Cachot des créatures étranges »

Les Griffes du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant