Chapitre 11

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/!\ Point de vue Harry. /!\

J'ai couru un bon moment, et je ne savais même plus où j'étais. J'arrivais pas à arrêter de pleurer, ses mots repassaient en boucle dans ma tête. Et c'était horrible. Le genre de douleur qui te déchire à l'intérieur. Il voulait rien dire ce baiser. Pour moi, c'était tout. Mon espoir, mon espérance. Ma bouffée d'air pur. J'espérais tellement de ce baiser. Et lui, il m'a tout pris. Comme ça. En quelques phrases. C'est elle que j'aime. Putain. Il l'aime elle. Il ne m'aime pas moi. Elle le trompe, mais il l'aime tellement qu'il s'en fiche. Ou peut-être qu'il n'a pas confiance en moi. Ouais, c'est ça. Il ne me fait pas confiance. T'es vraiment qu'un égoïste. Il a raison. J'ai pas pensé à la souffrance que ça pouvait faire, cette annonce. J'ai pensé qu'à moi. J'ai pensé qu'à la manière dont il me sauterait au cou. J'ai pensé qu'à la manière dont ses lèvres trouveraient encore une fois les miennes. J'ai pensé à moi, à quel point je serais heureux si ça arrivait. Mais c'est pas une raison pour vouloir saloper mon bonheur. Mon bonheur. Son putain de bonheur est avec elle. Il est pas avec moi. Il ne sera jamais avec moi. Et putain, ça me tue littéralement. Je sais même pas ce que je fous, sous cet arbre, en pleurs. Mon coeur me fait mal. J'ai tellement mal. Il me fait tellement de mal. Alors, c'est ça l'amour ? Aimer quelqu'un, ça fait ça ? J'ai toujours voulu savoir ce que c'est d'être réellement amoureux. C'est que de l'espoir et puis tout s'arrête d'un coup. Il m'a brisé mon espérance, il m'a brisé tout entier. Et putain, que c'est douloureux. C'est censé être mon meilleur ami. Il aurait pu avoir la décence de m'expliquer les choses moins durement. Histoire que ça fasse moins mal. Mais je ne peux penser qu'à la lueur qu'il y avait dans son regard quand il m'a balancé toutes ces saloperies. Je crois que c'était de la haine. J'en sais rien, mais je l'imagine. Ta gueule ! Il ne m'avait jamais parlé d'un ton aussi froid. Jamais. Notre amitié avait toujours était.. Je n'ai pas de mot pour la décrire. Les disputes étaient présentes, oui. Mais, on n'arrivait pas à rester loin l'un de l'autre. Alors on venait toujours s'excuser dans l'heure qui suivait. Mais là, ça ne sera pas pareil. Et ça me fait mal. Parce que j'ai perdu mon meilleur ami.
Je sursaute en sentant une main se poser sur mon épaule. Mais j'ai pas envie de me retourner. Je sais pas combien de temps ça fait que je suis ici, mais la nuit commence à tomber. Ce doit sûrement être quelqu'un qui me prends pour un sans abri. Je soupire doucement et fronce les sourcils quand je vois Nick se poster devant moi, l'inquiétude se lit facilement sur son visage.

- Harry ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as pleuré ?

Je ne réponds pas mais me laisse faire quand il s'assied près de moi et me prend dans ses bras. Je pose ma tête sur son épaule, retenant un sanglot. Les larmes ne coulent plus, mais j'ai quelques sanglots qui sortent par moments.

- Qu'est-ce que tu fais ici tout seul ? Oh mon dieu, mais tu es gelé, Harry.

Je le sens bouger et me poser sa veste sur les épaules. Je veux pas ouvrir les yeux. Je veux pas en parler non plus, parce que je recommencerais à pleurer.

- Tu veux rentrer ?

Je secoue la tête.

- Tu veux que j'appelle... Louis. Pour qu'il vienne te chercher ?

À son prénom, je n'y arrive plus et mes larmes se remettent à couler. J'agrippe son tee-shirt en reniflant.

- C'est à cause de lui ? Putain... Bon, écoute. Tu vas devoir rentrer de toute façon. Mon colocataire a fait une fête chez moi et tout, et t'es pas vraiment d'humeur apparemment. Alors je vais te conduire, et je resterai.

Je hoche faiblement la tête et me laisse faire quand il se lève en me redressant par la même occasion.
Il vient de se garer devant la maison et j'ai pas envie de sortir. Mais vu l'heure tardive, ils dorment sûrement. Je suis fatigué. Je suis incroyablement fatigué, et j'ai juste envie de m'endormir et de ne plus jamais me réveiller. Il m'aide à descendre puis il ouvre après avoir prit mes clés dans ma poche. Il referme la porte sans bruits et je souris faiblement face à ça; il ne veut pas réveiller les garçons. Nick a un bras autour de moi pour m'aider à marcher et je suis collé à lui. J'ai pas envie de marcher. J'ai pas envie de monter les escaliers. Je veux dormir. Je fronce les sourcils quand Nick s'immobilise et je lève les yeux vers lui. Il fixe le canapé, je suis son regard et je me sens tomber en reconnaissant la silhouette de Louis, debout. Mais, heureusement -ou malheureusement pour moi, parce que, qui sait, en tombant je me serais peut-être fait une commotion cérébrale et je n'aurais plus mal- Nick me soutient et m'empêche de tomber.

- Oh. Nick... Sympa de l'avoir ramener. Tu peux repartir maintenant, dit Louis en regardant dans notre direction.

Je lève les yeux vers Nick. Je ne veux pas qu'il parte. Quand il est là, ce n'est pas que j'ai plus mal mais... Ca m'aide à penser à autre chose. Même si la douleur est toujours là. Elle est constante. Je remarque que Nick lâche un rire qui sonne faux.

- Mais bien sûr. Je vais rester, rétorque-t-il en baissant les yeux vers moi, viens, je vais te mettre au lit. Tu es fatigué.

Je hoche la tête et on se dirige vers les escaliers, malgré les remarques de Louis. Nick m'aide à m'allonger dans mon lit puis me caresse tendrement mes cheveux. Je ferme les yeux et je ne tarde pas à m'endormir, malgré le fait que je sente que Nick se détache de moi et que j'entends ma porte de chambre se refermer délicatement derrière lui.

(je vous mets la conversation entre Nick et Louis, comme je suis gentille)

- C'est bon, repars. Je vais m'occuper de lui.
- N'y crois pas. Il est dans cet état à cause de toi. Je sais pas ce que t'as foutu, mais il est mal en point. Par ta faute. Alors il est hors de question que je le laisse.
- C'est mon rôle de réparer mes erreurs, rétorque Louis, la voix tremblante puis il rajoute, d'une voix plus ferme: Arrête d'essayer de voler mon rôle. C'est mon meilleur ami.
- Excuse moi, mais je crois que meilleur ami, c'est plus valable.
- Pardon ?
- Tu crois qu'un meilleur, ça fait ce que t'as foutu ? Bon, d'accord, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais... Pas rien en tout cas, parce qu'il serait pas dans cet état. Des meilleurs amis ne sont pas censé prendre soin l'un de l'autre ? Parce que, apparemment tu fais le contraire.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles.
- Bon, c'est pas que ça m'ennuie de parler avec toi, mais je vais retourner voir mon petit ami. Il a besoin de moi, tu vois.
- Putain, mais arrête ça. C'est pas à toi ! Tu l'aimes pas correctement.
- Pardon ? dit Nick en riant. Parce que, tu crois que toi, tu lui apportes beaucoup d'amour ? Même un rôle de meilleur ami t'es pas capable de le remplir. Alors t'es pas en mesure de rivaliser. Harry est à moi. À moi, et il ne sera pas à toi. J'avoue qu'à un moment, je t'ai considéré comme un rival, dit-il avec un sourire,mais... Plus maintenant. Pas après ce que tu viens de lui faire. Maintenant, il m'appartient. Complètement. Et, ça, tu ne peux pas le contester. Tu peux déjà lui dire adieu, je pense.

Nick lui adresse un sourire puis monte en haut rejoindre Harry tandis que Louis reste en bas, sur le canapé, une main sur son coeur qui se comprime, les larmes aux yeux. Il n'est pas capable de rester sans Harry, alors lui dire adieu, c'est hors de question. Il faut qu'il fasse quelque chose.

I Wish That You Love Me ( Larry Stylinson )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant