Narnia : le prince Caspian et le phœnix

Chapitre 14

- Rentrons, tu dois te reposer. 

Je fais un signe négatif de la tête et continue de l'embrasser. Je grimpe sur ses genoux pour approfondir le baiser. Il pose ses mains timidement sur mes hanches. Mon corps s'emballe et j'en veux plus. Je sais que ce n'est pas bien mais je ne peux pas m'en empêcher. 

- Alina, on doit rentrer.

Je soupire et me lève. Je fais une mine boudeuse quand il passe devant moi. Il pose un dernier baiser rapide sur mes lèvres. 

- J'ai très envie de rester ici avec toi. Vraiment. 

- Alors restons. 

Il sourit et passe sa main dans mes cheveux. Je sais qu'il a raison. Ce n'est pas raisonnable de rester ici. Les rois et reines doivent surement nous attendre. 

- On ne devrait rien leur dire à propos de nous. Pas temps que la guerre n'est pas fini. Je ne veux pas d'histoire supplémentaire avec Peter. 

- Oh je crois qu'il a compris maintenant. 

Il passe devant moi et emprunte les escaliers. Je le suis presque en courant pour le rattraper. Il attrape ma main quand je me place à côté de lui. Il m'emmène vers la table d'Aslan. Mais avant d'entrer dans la pièce, il s'arrête au niveau des gravures. En les observant, je me souviens de ce que Lucy m'avait dit. Qu'elles avaient changé. 

- C'est moi ? 

Deux grands trônes sont dessinés avec devant un homme avec le symbole telmarin et à côté une femme entouré de flamme rouge. 

- Oui, je pense bien. Mais comme tu as dis, c'est une prophétie de destin, cela peut changer malheureusement. 

Je me place devant lui. On se regarde un moment sans rien dire. Je peux lire dans ces yeux sa sincérité. J'ai compris en étant enfermé au château que c'était pour lui que j'avais envie de me battre. Je me lève sur la pointe des pieds pour poser un léger baiser sur ses lèvres. 

- Je n'ai pas envie qu'elle change. 

Il m'entoure le visage de ses mains et nous nous échangeons un long baiser. 

                                                                  ***

Plus tard, je me retrouvais dans ma chambre. En faite, je m'étais réveillé quand la nuit tombait. Du coup, tout le monde dormait. Mais moi, mon esprit refusait de s'endormir. Quelle était mon avenir maintenant? Après notre dernier baiser, nous nous étions installé avec Caspian près de la table d'Aslan et nous avions longuement parlé. Lui de ces doutes à être un bon roi et moi de savoir ce que je voudrais faire une fois cette bataille terminée. Il m'avait promis de m'emmener avec lui au château mais je sentais que je ne pouvais pas non plus abandonné mes amis narniens. Et puis, il était peut-être un peu tôt pour faire des projets à deux. 

Mais je dois bien avoué qu'il me fait ressentir des émotions que je n'avais jamais connu réellement. L'amour, la passion, le rire mais surtout le désir. Je n'y connaissais pas grand chose mais je savais que je le désirais. Que je le voulais lui. Tout entier. Je repensais à nos baisers, à nos câlins, à nos tendresses... et j'en voulais plus. J'arrivais enfin à m'endormir en pensant à lui à côté de moi. 

Un rayon de soleil traversait la pièce. Une bonne odeur d'herbes et de sapins embaumait l'air. Je m'étirais et toucha sans faire exprès la personne à côté de moi. 

- Tu es enfin réveillée petite marmotte. 

Caspian s'appuyait sur son coude et bougea des cheveux tombés sur mon visage. Il pose un baiser chaste sur mes lèvres avant de vouloir se reculer. Je n'étais pas de cette avis. Je l'attrapa par le cou et approfondit le baiser. Je passe mes mains dans son dos et il vint se positionner au dessus de moi. Son dos était musclé, je le sentais se contracter à chacune de mes caresses. Il se relève légèrement et pose son regard sur mon corps. Je sens le désir dans ses yeux, comme dans les miens. 

- Tu ne devrais pas te cacher le corps ma jolie. 

Quoi? Soudainement, son regard changea. Ce n'était plus Caspian au dessus de moi. Mais son oncle, le roi Miraz. 

- Tu as bien entendu, enlève-moi tout tes vêtements. Ou je le ferai moi même. 

J'essaie de bouger, mais je n'y arrive pas. Le roi pose ses mains sur ma poitrine. Il arrache d'un coup ma robe de chambre et je me retrouve nu devant lui. Il s'avance doucement de moi. 

- Tu vas adorer ça. 

Je pousse un hurlement et ferme les yeux tellement fort que j'en ai mal. Quand je les réouvre, l'obscurité plane autour de moi. Je m'assois sur mon lit, trempée de sueur. Je suis seule. Je panique. Quel était ce cauchemar ? 

Oh mon dieu. Est-ce vraiment arrivé ?