~Chapitre 5 : Lorsque le sourire m'a sauvé la vie~

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J'ouvris doucement les yeux.

Aveuglée par la forte luminosité de la pièce, je ne discernais absolument rien.

Je clignais plusieurs fois, avant de m'habituer à l'éclat blanchâtre des lampes.

Mes oreilles sifflaient désagréablement, et je ressentais une vive douleur au bras droit. J'avais mal un peu partout, au final.

- T'es réveillée !

Je reconnaissais cette voix :

- Amy... ?

Je parlais faiblement, n'arrivant pas à hausser le ton.

- C'est moi. Attend.

Elle m'aida à me redresser. J'étais dans une chambre d'hôpital. Le visage de mon amie était couvert d'hématomes et de plaies, mais elle ne semblait rien avoir de grave, à mon grand soulagement. Malheureusement, comme je m'y attendais, mon bras était plâtré.

- Et merde. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- En gros... Un gars complètement bourré a faillit t'écraser, alors je t'ai poussé mais on s'est heurtées contre le trottoir, et tu es tombée de tout ton poid sur ton bras, ce qui l'a fracturé...

- ... Donc tu m'a sauvé la vie ?

- Euh... On peut voir ça comme ça...

Elle semblait embarrassée.

- Ça fait combien de temps que je dors ?

Mon amie jeta un coup d'œil à sa montre :

- Pratiquement une heure et demie.

- UNE HEURE ET DEMIE ?

- Oui...

- ... Et toi, tu vas bien ?

Elle hocha la tête :

- Juste quelques égratignures. Rien de grave. Tout ce qui compte c'est que tu sois saine et sauve.

- Grâce à toi.

Son visage s'empourpra :

- C'était pas grand chose...

- Enfin quand même. J'aurai pû mourir. Et je préfère largement rester en vie.

- Je comprends tout à fait.

- Est-ce que ma famille est là ?

- Tes parents et ta sœur parlent à l'infirmière, à côté. Tu te sens comment ?

- Paumée. J'ai mal. Et je suis complètement sonnée.

- Ma pauvre... Tiens, j'ai récupéré ton téléphone. Sa protection d'écran est fissurée mais il fonctionne encore.

- Merci... Pour tout...

Elle sourit plus tristement que d'habitude :

- C'est normal...

- Merci quand même.

La porte s'ouvrit, accueillant mes parents, Iris et une infirmière à l'air chaleureux.

- Carmen !

Ma petite sœur semblait extrêmement soulagée de me voir réveillée, ce qui ne fit qu'accroître la culpabilité qui s'étendait déjà dans mon cœur. Comment avais-je pû lui tourner le dos alors qu'elle se souciait autant de moi ?

J'osais à peine imaginer ce qui se serait passer si Amy n'avait pas été là. La voiture m'aurai heurté, et, vu sa vitesse, je serai probablement morte.

Derrière ton sourire...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant