Le mois de septembre s'écoula ainsi. Je ne pû malheureusement pas obtenir d'informations supplémentaires à propos de ma mystérieuse amie, mais le groupe m'appréciait de plus en plus. Sam me cherchait même un surnom, ce qui était moyennement rassurant...
Le deuxième jour des vacances d'Halloween, un dimanche, Amy m'envoya un texto me proposant de venir chez elle durant la totalité de l'après-midi. L'adolescente habitait à deux pas de chez moi, et je n'avais encore jamais vu sa maison, alors j'acceptais volontiers.
Tandis que je me préparais pour rendre visite à mon amie, vers 14 heures, Iris me bombardait de questions, me suivant partout dans ma chambre :
- Tu vas où ?
- Chez une pote.
- T'as des potes toi ?
- ... Ça fait plaisir, merci...
- Nan mais je veux dire, tu répètes tout le temps...
Elle prit une voix sombre :
- "Les contacts sociaux sont inutiles et ne m'aideront pas à faire avancer mon avenir."
- Je ne parle pas comme ça.
- Oh que si.
- Oh que non.
- Bril.
Je soupirais. Impossible de raisonner une élève de quatrième, année au cours de laquelle certains ados semblaient perdre l'usage de leurs neurones, (Par pitié, ne m'incendiez pas, j'ai dit "CERTAINS" ;-;) ma sœur y comprit.
- Pourquoi tu ne me parle pas de tes amis ?
- Parce que c'est pas tes affaires.
- Moi je t'informe à propos des miens...
- Je ne t'ai pas demandé de le faire.
Iris semblait exaspérée :
- Tu ne me raconte jamais rien ! On est sœurs...
- C'est pas parce qu'on est sœurs qu'on doit être proches.
La phrase de trop.
Iris, blessée, prit la direction de la porte.
J'aurais aimé m'excuser, et lui dire les bons mots.
Mais je n'étais pas ce genre de personne.
Amy aurait pû le faire. Pas moi.
Avant de quitter la pièce, Iris murmura, d'une voix que je pouvais à peine percevoir :
- J'aimerais bien qu'on soit proches...
Elle partit en fermant doucement la porte derrière elle.
Lorsque la culpabilité commença à emplir mon esprit, je fis comme avec tous les sentiments dérangeants : je la balayait.
Égoïste, je sais.
Mais c'était moi : toujours à repousser mes problèmes pour les régler plus tard.
Une fois prête, je quittais la maison, surprise par la morsure glaciale du vent.
Nous n'étions qu'en octobre, et pourtant, la température ressentie se rapprochait plus de celle du froid de novembre, ou même de décembre.
Je pestais contre la météo et, par extension, la région, durant la totalité du trajet.
J'arrivais enfin devant la maison d'Amy (qui se rapprochait plus d'une villa, soit dit en passant).
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Derrière ton sourire...
Teen Fiction~Merci à @hermilise pour cette sublime couverture ✨~ Carmen, adolescente de seize ans, vient à peine d'emménager dans une nouvelle ville. Et, qui dit nouvelle ville dit nouveau lycée ! Étant de nature gothique et solitaire, la jeune fille n'a touj...