~Chapitre 27 : Lorsque le trio est intervenu~

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Comme je m'y attendais, Ben est revenu le jeudi.

C'était horrible. Dès que je sortais d'une classe, il était là, avec son sourire sournois. Il me lançait des remarques désobligeantes. Des fois il se foutait de ma gueule avec ses autres potes de terminale.

Je ne pouvais aller nulle part. Il me suivait.

"C'est quoi son problème ?"

Au début ça allait. Il ne m'attaquait pas physiquement et je me fichais de ces insultes.

Mais je savais que ça ne resterait pas aussi simple à ignorer. J'avais entendu sa "conversation" avec Amy et ce qu'il avait fait à mes... Amis.

Juste avant de manger, au moment où je rangeais mes affaires dans mon casier, Ben s'approcha de moi, entouré par son groupe de terminales.

- Alors, toujours seule ? Tu as dû les mettre vraiment en colère pour qu'ils te virent. Ces mauviettes ne s'énervent pas si facilement.

Je ne répondis pas.

- Tu m'écoute quand je te parle ?

Toujours rien.

Agacé, le garçon attrapa mon menton et m'obligea à lever les yeux vers lui. Je soutins froidement son regard.

- Tu te démontes pas, hein ?

Il n'y avait plus d'élèves autour de nous, en dehors de ses amis, qui ricanaient comme des imbéciles.

- Tu veux les même marques que tes amis ? Il me semble que certaines ne sont jamais parties...

"Des marques ?"

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

"Uh, maudite curiosité, ça va m'attirer des problèmes..."

- Oh, tu sais, eux non plus n'ont pas été très sages, ils méritaient une petite correction. Rien de grave, mais les cicatrices restent plutôt longtemps. Dit-il d'une voix mielleuse, dans un rictus.

Je frissonnai. Il était encore plus horrible que ce que je pensais. Non seulement il harcelait et dégradait le matériel, mais en plus il utilisait sa force pour dominer les autres ?

- Alors tu devrais te tenir à carreaux au lieu d'essayer de me tenir tête, connasse. Tu ne voudrais pas qu'on abîme ton joli visage, pas vrai ?

J'étais retournée dans le mutisme.

- Tu veux la jouer comme ça ?

Il ferma son poing et, au moment où sa main aurait dû frapper mon visage, quelque chose le tira en arrière pour le pousser contre le mur.

- NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?

Alice était là, furieuse. Un peu à l'écart, Esteban et Félix échangèrent un regard qui voulait clairement dire "ça va saigner".

Les autres ne mentaient pas en disant que la colère de la blonde était terrifiante. Elle bouillonnait littéralement de rage, ses yeux lançaient des éclairs et elle semblait prête à faire un massacre.

Ben se frotta la tête là où il s'était cogné et se tourna vers mon amie :

- T'es une malade !

Elle l'attrapa par le col et lui dit :

- Personne ne s'en prend à mes amis Ben, tu entends ? T'as déjà assez fait de mal comme ça aux autres. Tu as harcelé des gens, tu en as frappé jusqu'au sang, tu as fait duré leur douleur le plus longtemps possible. Je ne te laisserai pas faire pareil avec Carmen, compris ?

Derrière ton sourire...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant