11h. Il est bientôt midi, et j'ai déjà une faim de loup.
Je sors de mon lit dans lequel j'ai traîné toute la matinée, avec une flemme considérable, et me dirige tout droit vers ma cuisine. J'ouvre un placard, rien. Un deuxième, rien non plus. Mon regard se pose alors sur le réfrigérateur. Je l'ouvre et découvre, sans grande surprise qu'il n'y a rien non plus, à part une bouteille de lait. Je n'ai pas le choix, je prends un billet de 5£ que je fourre dans ma poche et sors de chez moi en trombe pour filer au Starbucks d'en face et me prendre un bon café, et peut-être même un donut.
Lorsque j'arrive dans le café, je commande un Caramel Macchiato, qui est la meilleure boisson que je n'ai jamais bue. Je m'attable alors seul, mais à peine me suis-je assis que je sens comme un regard sur moi. J'ai toujours eu le don de remarquer quand quelqu'un pose ses yeux sur moi, c'est comme une intuition depuis que je suis tout petit. Je cherche alors du regard dans la salle qui pourrait bien regarder dans ma direction. Personne, en l'occurrence. Je ne vois aucun œil pointé dans ma direction. Mais il y a ce garçon d'à peu près mon âge, à l'autre bout de la salle. Il porte des lunettes de soleil. Nous sommes en Décembre, en hiver. Mais qu'est-ce qui peut bien lui passer par la tête ? Personne de censé ne mettrait des lunettes de soleil, en hiver, et encore moins à l'intérieur d'un café, ou aucun soleil n'est prêt à apparaître. Et soudain, ça fait tilt dans ma tête. C'est lui, qui a son regard posé sur moi, c'est juste que je ne peux pas le voir, à cause de ses lunettes. Je lui souris, sachant très bien qu'il le remarquera. Allons lui parler, ça pourrait être amusant.
Je me lève, emportant avec moi ma boisson, et je m'avance à sa table, pour m'installer juste en face de lui.
- Ce n'est pas parce que tu as des lunettes que je ne peux pas deviner que tu m'observes depuis tout à l'heure, je lui dis, tout souriant.
- Ce n'est pas parce que je te regarde que ça te donne le droit de t'installer à ma table, me répond-t-il du tac au tac.
- Allons, je veux juste discuter. Qu'est-ce que tu fais de ton regard insistant de tout à l'heure, et puis d'ailleurs, pourquoi portes-tu des lunettes de soleil ? Tu sais que c'est le meilleur moyen de te faire remarquer ?
- Pourquoi damn poses-tu toutes ces questions ?
- Et toi, pourquoi ne me réponds-tu pas ?
Malgré ses lunettes, je vois sur son visage que j'ai marqué un point. Il est mal à l'aise.
- Haha, je rigole, détends-toi. Je m'appelle Louis, lui dis-je en lui tendant la main. Je suis nouveau dans le quartier, enfin nouveau depuis 4 mois, mais nouveau quand même ! Je viens de New York.
Il hésite pendant quelques secondes avant de me serrer la main. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez ce mec ? Je fais si peur que ça ?
- Est-ce que ça t'arrive d'être... normal ? je lui demande. Tu ne pourrais pas être comme tout le monde et me serrer la main sans hésitation en me disant ton prénom ?
- Harr... old, je m'appelle Harold. C'est juste que je suis mal à l'aise ici, et avec toi...
Il chuchote cette fin de phrase comme pour lui-même, mais je l'entends tout de même. Je préfère faire comme si je ne l'avais pas entendue. Tant pis, pour la première fois en 4 mois, j'ai décidé de me faire un ami, alors nous deviendrons amis.
- J'habite juste en face du café, on pourrait y aller, c'est plus tranquille.
- Euh... je ne sais pas si...
- Roh Harold, fais pas le rabat joie, je ne vais pas te kidnapper, ni te violer, ou je ne sais quelle idée tu es en train de te faire dans ta petite tête.
- D'accord.
- Comment ça d'accord ?
- D'accord, je te suis.
Et il me sourit. Un sourire éclatant, faisant apparaître deux petites fossettes. Ce mec pourrait en un simple sourire illuminer la journée de n'importe quelle personne.
Je me lève alors, et me dirige vers la sortie du café, faisant bien attention à ce qu'il me suive. Il marche derrière moi, tout souriant, toujours avec ses lunettes de soleil. En y faisant bien attention, même si elles cachent une partie de son visage, il faudrait être aveugle pour ne pas deviner qu'il doit attirer l'attention de beaucoup de filles.
Nous marchons l'un derrière l'autre, moi devant et lui derrière, en silence. Un silence qui commence à devenir assez pesant. Heureusement que j'habite vraiment près du café. On traverse une rue, une deuxième, on longe le trottoir d'un restaurant anglais connu, et nous voilà en bas de chez moi.
- C'est ici, je lui dis en me retournant.
Il me répond d'un simple hochement de tête, et entre dans le hall de l'immeuble alors que je lui tiens la porte. Nous prenons les escaliers, toujours lui derrière moi. J'habite au premier étage. C'est en tournant les clés dans la serrure que je me mets à paniquer. Ai-je vraiment invité à venir chez moi le mec le plus étrange que je n'ai jamais vu ? Du calme, Louis. Même s'il ne parle pas beaucoup, il ne doit pas être méchant. J'ouvre alors la porte, et le laisse rentrer avant moi. Mon petit studio, composé d'un salon qui fait également office de chambre, d'une salle de bain et d'une cuisine, doit faire de la peine. Ce n'est pas le paradis, et je m'en rends bien compte. Mais Harold n'a pas l'air de le remarquer et ne dit rien. Ou peut-être qu'il est déjà en train d'en énumérer les défauts dans sa tête. Je ne sais pas, de toute façon, ce mec est bizarre.
C'est lorsque je me décide enfin à fermer la porte d'entrée derrière moi qu'il se met à parler.
- Je m'appelle Harry, me dit-il en enlevant ses lunettes et en se tournant vers moi.
Il a les yeux verts émeraude. Ils brillent. C'est beau, très beau même, voire trop beau pour être vrai. Mais je me ressaisis rapidement, et le regarde en haussant les sourcils.
- Hm ? Et Harold alors ? T'es le genre de mec à changer de nom en fonction de l'endroit où tu te trouves c'est ça ?
Et là, son sourire retombe. Il me regarde attentivement, m'observe en détails, me scrute. Je n'aime pas ça. Qu'est-ce qu'il lui passe encore par la tête ?
- Louis. Tu ne sais vraiment pas qui je suis ?
- Non, à vrai dire, entre Harold et Harry, vas savoir qui est le vrai toi.
Son regard se pose alors à coté de la télévision. Il prend la télécommande et l'allume. Non mais, il ne manque vraiment pas de culot. Déjà qu'il vient de m'avouer m'avoir menti sur son prénom, le voilà qui fait comme chez lui et utilise mes affaires. C'est vraiment la première et la dernière fois que j'essaie de me faire un pote ici. Les anglais sont trop étranges.
Il met une chaîne d'info people-célébrité, « Entertainment », et je vois de l'espoir dans ses yeux émeraude. Son sourire renait sur son visage, puis il se tourne vers moi. Je me rends compte alors que ce n'est pas lui que je dois regarder, mais plutôt la télévision. Et là, c'est le choc. Je le vois, à la télé, sur cette chaîne people. Mais qu'est-ce qu'il fout là dedans ? Dans la barre d'infos, il est écrit qu'il s'agit d'un interview d'un certain Harry Styles, le nouvel idole des jeunes. Pardon ?
Et soudain, tout me devient logique. Les lunettes, le faux prénom, son attitude bizarre en public. J'avais en face de moi une star qui ne voulait pas qu'on le reconnaisse.
J'ai devant moi, assis sur mon canapé, une des plus grandes stars du pays.
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Voilà le chapitre 2 !
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Little White Lies
FanfictionHarry Styles, 16 ans, n’est arrivé que 3ème à XFactor UK, mais il a gagné le monde. Aujourd’hui, il est une star interplanétaire dans la chanson et est entièrement reconnu pour son talent. Il enchaîne les awards et les records de vues sur ses clips...