Chapitre 9, Harry.

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- C'était quoi ton rêve d'hier soir ? me demande Louis.

Sa phrase me tire de mes pensées. Il est midi, et nous sommes à table. Depuis ce matin, nous n'avons pas abordé le sujet de ce qu'il s'est passé hier pendant la nuit. J'en étais plutôt heureux, car ça me fait un peu du mal d'en parler. Mais maintenant qu'il me pose la question, je ne peux pas l'éviter. Je lui en ai voulu de m'avoir caché des choses, alors je ne vais pas faire de même avec lui.

- C'est à propos de mon père, je lui explique. Parfois, je revis la situation encore et encore et je revois mon père se faire tuer, sous mes yeux. Je fais ce cauchemar depuis longtemps.

Louis me regarde, mais ne répond rien à ce que je viens de lui avouer, et je le comprends. Il n'y a rien à répondre, juste de la pitié à avoir.

- Je suis désolé, il me dit après plusieurs secondes.

- T'en fais pas, tu ne pouvais pas savoir. Mais merci d'avoir été là.

Il me sourit pour toute réponse, et j'aime ce sourire.

Après notre repas, je propose que l'on aille se balader dans la ville. Louis accepte avec joie et nous sortons, et pour une fois, je décide de ne pas mettre de lunettes. Nous somme à quelques jours de Noël et j'ai envie de voir les décorations pour l'évènement de mes propres yeux.

Louis me propose d'aller dans la partie commerciale de la ville, à Oxford Street. J'accepte, étant donné que j'adore cet endroit. Nous décidons de prendre le métro, et nous en ressortons une trentaine de minute plus tard, dans une rue pleine de magasins.

Le quartier est rempli de monde, et on sent énormément l'ambiance de Noël. Plus nous avançons dans la rue, plus les bonnets de père noël défilent, ainsi que des vitrines décorées de guirlandes colorés.

- J'adore cette période de l'année, je déclare à Louis, pour commencer une nouvelle discussion.

- Noël et tout ce qui va avec, c'est pas vraiment mon truc, il me répond sans rien ajouter de plus.

Je m'arrête soudainement, comme étonné de ce qu'il vient de m'avouer. Mais quel genre de personne n'aime pas Noël ? Tout le monde devrait adorer ça. Les cadeaux, l'ambiance joyeuse, les sourires, le bonheur, tout ça, c'est ce qu'il y a de mieux.

- Pourquoi ?

C'est le seul mot que j'arrive à sortir.

- C'est comme ça. Les gens ne font que penser à eux-mêmes, ils ont besoin de jours spéciaux pour s'offrir ou se faire offrir des cadeaux alors qu'ils devraient être généreux tous les jours. C'est trop commercial, et c'est pas fait pour moi.

- Je suis sûr qu'il y a autre chose. Tu ne peux pas ne pas aimer Noël juste parce que c'est trop « commercial » à ton goût.

Je le regarde sincèrement en essayant de deviner ce qu'il a en tête. Louis semble réfléchir, et j'ai peur qu'il m'ait encore caché quelque chose.

- Je suis né le 24 décembre, le jour du réveillon, il me répond.

- Et... ? C'est censé être une mauvaise chose ? Personnellement, j'en suis heureux, parce que si tu n'étais pas né, on ne se serait jamais rencontré et...

- C'est pas ça le problème, Harry, me coupe-t-il. Personne ne fait vraiment attention à mon anniversaire, justement. Pour eux, c'est simplement le réveillon, le jour où on se réunit autour d'un bon repas, le jour où à une heure précise, ils auront des cadeaux. Tout le monde n'en a rien à faire de l'anniversaire d'un certain Louis Tomlinson, parce que tout le monde ne pense qu'à soi.

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