Chapitre 5, Harry.

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« Mon destin, c'est toi. »

Sa phrase résonne dans ma tête sans s'arrêter. Tous les jours, toutes les nuits. Une semaine. Une semaine est passée depuis ce jour, et je ne peux plus me passer de Louis. Et la meilleure chose dans tout ça, c'est que je sais que c'est réciproque. Depuis maintenant une semaine, je vois Louis tous les jours. La plupart du temps, c'est lui qui vient chez moi, pour éviter que je ne sois trop exposé au public. C'était son idée, alors je lui ai donné mon adresse. Malheureusement pour lui, il se trouve qu'il habite à plus d'une heure de chez moi, mais quand il s'en est rendu compte, je n'avais pas l'impression que ça le dérangeait plus que ça.

Aujourd'hui, pour changer, j'ai décidé qu'on allait sortir, histoire que je prenne un peu l'air. Je lui ai demandé de venir me chercher ici, chez moi. Il devrait être là d'une seconde à l'autre. Mon portable se met à sonner. Toujours ce bruit strident que je n'arrive pas à supporter. Je le sors de ma poche et fixe l'écran à la vue du nom qui provoque des étincelles dans mes yeux. Je décroche.

- Allô, Louis ?

- Je suis juste devant chez toi et je n'ai pas osé klaxonner, pour ne pas attirer le regard des gens.

- Euh, oui, j'arrive.

Je raccroche et commence à me poser des questions. Klaxonner ? Alors, il serait venu me chercher en voiture ? Je ne savais même pas qu'il en avait une. Je sors de chez moi, prenant au passage mes lunettes, que je ne mets même pas sur mon nez. Après tout, si Louis est en voiture, je n'en aurai que pour quelques secondes à être dehors. Personne n'aura le temps de me reconnaître. Dès que j'ouvre la porte, je vois la voiture de Louis. C'est une simple bagnole n'ayant rien de particulier. Elle est juste noire et a des vitres tintées. Un bon point pour moi. J'ouvre la portière côté passager et m'assois sur le siège en cuir. Louis tourne sa tête vers moi, et je remarque qu'il porte des lunettes. Echange des rôles, pour une fois.

- C'est pas toi qui me reprochais de porter des lunettes en plein mois de décembre, alors qu'il fait froid et qu'il n'y a presque pas de soleil ? je lui lance, en rigolant.

- Sûrement, mais j'ai du changer d'avis ! Alors, où va-t-on ? me répond-t-il en souriant.

- A Piccadilly !

- T'en es sûr Harry ? Y a énormément de monde là-bas, tu sais..

- Ça va, t'inquiète. Je ne suis pas allergique à la population non plus !

- C'est toi qui vois, babe.

Il se passe 5 secondes avant que je régisse. Babe... Babe ? Il m'a vraiment appelé « babe » ? Ce mot dans sa bouche sonne si joliment, sans ajouter qu'il a en plus cet accent américain.

- Tu m'as vraiment appelé « babe » ?

- Hm... Mon but n'étais pas de te déstabiliser, Harry, si c'est gênant pour toi, je peux le retirer, il me dit en rougissant.

- Non, non ! C'était juste tellement... mignon. C'est juste que j'ai pas trop l'habitude.

- Ne me dis pas que jamais personne ne t'as appelé comme ça... ?

- Ma mère m'a toujours appelé Haz, et je n'ai eu qu'un seul petit-ami, et il n'était pas très fan des surnoms de ce style.

- Et ton père ? Et puis attends, tu as bien dit « un » petit-ami ? Tu veux dire que... ?

- Oui, Louis.

Ça me gêne d'en parler tout de suite avec lui. Ça ne fait que deux semaines qu'on se connait, et je n'ai pas envie de me faire si rapidement juger. Il me regarde intensément, comme pour essayer de deviner si je lui mens ou pas.

Little White LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant