Chapitre 11, Harry.

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J'émerge petit à petit de mon sommeil. Bizarrement, j'ai bien dormi, et il ne me semble pas avoir fait de cauchemar. Un bon point.
Je tente de me lever pour sortir de mon lit, mais quelque chose de lourd, posé sur mon torse et mon ventre, m'en empêche. Je baisse un peu les yeux afin de voir ce qui me retient à ce lit. Une tignasse brune ainsi qu'un bras sont accrochés à moi. Petit à petit, les souvenirs me reviennent en tête, douloureusement. J'ai un énorme mal de crâne. Puis je me rappelle de certaines choses. De l'anniversaire de Louis, de son cadeau, de lui et moi, nous embrassant.
Je décale gentiment Louis sur le coté du lit, et je me lève, non sans mal.
Je remarque soudainement que je suis en caleçon, et mon cerveau m'ordonne de vérifier si Louis l'est aussi. Lorsque je me retourne, je peux voir que c'est le cas, et je me maudis de ne pas me souvenir précisément de toute la soirée. Après avoir embrassé Louis, j'ai de vagues souvenirs de ce qu'il s'est passé, mais sans plus. C'est comme si son baiser m'avait envouté.
Mais peu importe, et je chasse ces pensées de mon esprit. Je descends dans la cuisine pour manger quelque chose, mais lorsque j'ouvre le frigo et les placards, je ne trouve rien. Je me contente d'une pomme, que je mange avec le regard dans le vide. Je suis perdu dans mes pensées, et je divague, quand j'entends tout d'un coup un bruit monstre résonner dans tout l'appartement. Il se trouve qu'il s'agit de la sonnerie, et je me demande comment je n'ai jamais remarqué qu'elle avait un son aussi horrible.
Je m'apprête à aller ouvrir la porte, mais je me ravise bien rapidement, me rappelant que je suis en caleçon. Mais la sonnerie se fait de plus en plus insistante, et bientôt, j'entends des cris de l'extérieur.

- Harold ! C'est Simon, et je sais que tu es là, alors ouvre-moi !

Je soupire pour moi-même. Pas le temps de remonter pour m'habiller. Alors je me dirige vers la porte et j'ouvre à mon manager, essayant tant bien que mal de me cacher derrière la porte. C'est assez gênant.
Simon me dévisage mais ne fait aucune allusion à ma tenue, et je le remercie intérieurement de ne pas rendre ce moment encore plus gênant qu'il ne l'est déjà.

- Très bien... je vais faire vite dans ce cas, il me dit, à la limite de rigoler. Tu sais bien que ta tournée en Angleterre commence dans huit jours, n'est-ce pas ?

J'hoche la tête pour lui répondre, quand j'entends du bruit à l'étage. Je prie pour que ce ne soit pas Louis qui s'est réveillé, et je prie encore plus fort pour qu'il ne descende pas maintenant, en caleçon.
Je pense un peu trop fort en regardant le sol, et lorsque je relève les yeux vers Simon, je me rends vite compte que mes prières n'ont pas été exaucées. Ses yeux sont fixés sur quelque chose derrière moi, et je sais d'avance que ce quelque chose n'est rien d'autre que Louis. Et à en voir à quel point Simon est étonné, je sais aussi que Louis doit être en caleçon.
Je me retourne pour faire face à un Louis dont le regard est aussi ébahi que celui de mon manager.
La situation est encore plus gênante que ce que je pouvais imaginer.

- Ok, je pense que je vais repasser plus tard, ou peut-être même demain pour parler de tout ça, me dit Simon.

Je le regarde en rougissant. Il fallait bien qu'il débarque aujourd'hui, le seul jour où il a pu se passer quelque chose avec Louis.

- Désolé, je marmonne, afin qu'il ne pense pas que j'en ai perdu mes mots.
- En tout cas, par pitié, ne mettez pas les fans au courant sans l'accord d'Alex.

Et il sort de chez moi, aussi vite qu'il est entré.
Un long moment de silence s'ensuit, et Louis et moi nous regardons, gênés.

- Bon bah... j'imagine que j'ai plus qu'à aller m'habiller, me dit Louis en passant sa main dans sa nuque.
- Euh, ouais.

Je suis juste un peu sonné par ce qu'il vient d'arriver. Je sais bien que Simon ne me jugera jamais, mais ça m'embête un peu qu'il ait du faire face à cette scène.
J'entends Louis à l'étage, sous la douche, et je me maudis de ne pas avoir deux salles de bain dans ce foutu duplex. Je l'attends, et dès que j'entends qu'il coupe l'eau, je monte prendre des vêtements dans mon placard, et on se succède dans la pièce.
L'eau est brûlante, et je réfléchi. Hier, il s'est passé quelque chose, mais Louis n'y a pas fait allusion jusqu'à maintenant, et je ne sais pas pourquoi. C'est peut-être qu'il trouve qu'il s'agissait d'une erreur et qu'il ne veut plus en entendre parler.
Je ferme le robinet et sors de la cabine. Je m'habille en vitesse, et descends dans le salon tout aussi vite pour y trouver Louis, confortablement assis sur mon canapé, les bras croisés derrière sa tête et les yeux fermé. J'aime quand il est comme ça. Son visage m'est toujours apaisant.
Je suis peut-être descendu un peu trop précipitamment, car Louis se tourne rapidement vers moi. Son visage est tout d'abord sans émotion, puis il se met à me sourire.
Je lui souris à mon tour et viens m'installer à ses cotés.

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