Chapitre 10, Harry.

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C'est aujourd'hui. C'est Noël. Enfin, c'est plus précisément le jour du réveillon, et donc l'anniversaire de Louis. Il est huit heures du matin, et je suis déjà debout. Heureusement pour moi, car il faut que je prépare énormément de choses pour cette journée.
Je décide de me doucher et de m'habiller rapidement, afin d'avoir le temps de sortir avant que Louis ne soit réveillé. Lorsque je sors de la douche, je descends les escaliers sur la pointe des pieds pour ne faire aucun bruit. Je passe par le salon et je jette un coup d'œil sur le canapé. Louis est allongé, et il dort profondément. Il est adorable, et c'est parfait. Je prends mes clés et je sors de mon appartement, en prenant bien soin de fermer la porte derrière moi sans bruit.
Je sais déjà où je vais aller. J'ai tout prévu il y a deux jours, et je suis plutôt fier de moi. Je me dirige vers le métro et entame quinze petites minutes de trajet. Lorsque je ressors, je suis face à un de mes magasins favoris. Westside. C'est un magasin de guitares, en plein cœur de la capitale. J'y avais pensé, dès que j'ai rangé la guitare de Louis à côté de la mienne lorsqu'il s'est installé chez moi. La sienne était extrêmement usée et vieille, comparée à la mienne qui est en parfait état. J'ai appelé le magasin hier. Je leur ai commandé une simple guitare acoustique, mais avec un dessin des initiales de Louis sur le coin inférieur droit. Ça m'est venu tout seul. Je me suis simplement dit que ça lui ferait probablement plaisir.
J'entre dans le magasin et le vendeur à la caisse me reconnait. Il me salue et m'annonce que ma commande est arrivée. Il m'emmène dans l'arrière-boutique et me montre une boite. Il l'ouvre et en sort une guitare. Elle est parfaite. Elle lui correspond. J'espère qu'il sera heureux. Je souris au vendeur pour lui montrer mon contentement, et il range enfin la guitare dans sa boite. Nous revenons à la caisse, avec la guitare. Je paie rapidement et remercie une dernière fois le vendeur avant de repartir dans le métro afin de rentrer.
Lorsque je suis de retour, je constate que Louis n'est toujours pas réveillé. Il est maintenant dix heures, mais je ne le réveille pas. Il doit être fatigué, car je n'ai pas arrêté de le réveiller ces deux derniers jours à cause de mes cauchemars. Alors, je monte vite dans ma chambre et cache la guitare et son carton au fond de mon placard. Il ne faut pas que Louis la trouve.
Je redescends au salon et Louis dort toujours. J'en profite alors pour ressortir et passer au Starbucks du coin pour nous y acheter un petit déjeuner, histoire de nous rappeler la première fois que l'on s'est rencontré. Deux caramel macchiato. Sa boisson favorite, qui est la mienne également. Je prends aussi un muffin, un donut et des cookies, ne sachant pas trop vers quoi me tourner. Autant tout prendre. Je rentre en marchant tranquillement, et en passant devant mon appartement, j'aperçois à la fenêtre du salon que la télé est allumée. J'ouvre donc la porte d'entrée le plus silencieusement possible, et la referme en faisant de même. Je pose délicatement tout ce que je viens d'acheter sur la table de la cuisine et arrive dans le salon, sur la pointe des pieds.
Louis est dos à moi, assis sur le canapé, et ne m'a pas entendu arriver. J'arrive à son niveau et lui fait subitement un câlin par l'arrière, le serrant au niveau de ses épaules contre moi, ma tête à coté de la sienne. Il sursaute d'abord mais comprend vite que c'est moi et se laisse faire, en posant ses mains sur mes bras l'entourant.

- Bonjour Harry, il me dit, et je sens son souffle chaud sur ma joue.
- Joyeux anniversaire Louis, je lui réponds.

Il se tourne vers moi et me sourit, avec son sourire éclatant de tous les jours.

- Je nous ai acheté un petit déjeuner, je lui annonce.
- Qu'est-ce que tu nous as pris ?
- Notre commencement.

Il se lève et me regarde bizarrement. Il ne comprend pas. Je n'en rajoute pas plus et me décale pour le laisser passer et aller dans la cuisine. Je le suis de près, et je vois sur son visage lorsqu'il arrive dans la pièce qu'il comprend. Il sourit encore plus et se tourne vers moi, en me prenant dans ses bras.

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