Chapitre 14

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Point de vue de Gajeel

J'étais parti en pleine nuit et avait galopé jusqu'au domaine de Makarof, sans faire de pose. Ma monture n'avait franchement pas apprécié d'être réveillée durant son sommeil mais qu'importe.

Je ne faisais généralement pas dans le sentimental mais ce cheval était un cadeau du maître. J'y tenais beaucoup. C'était un animal vaillant et intelligent. Il m'avait sorti, plus d'une fois, de mauvais pas, notamment sur le champ de bataille. Tout ça pour dire que j'y faisais attention. Je veillais sur ses repas, à ce qu'il fasse assez d'exercices et surtout à ce qu'il est un bon sommeil.

Pourtant, lorsque j'avais couru dans les couloirs du château, pour me rendre dans l'écurie ; je pensais clairement à lui et à aucun autre cheval. Il était celui que je devrais et voulais monter afin de me rendre en territoire ennemi. On aurait pu croire que je regardais à l'avantage tactique qu'il pouvait m'apporter mais il n'en était rien. C'était bien plus simple que ça. Je savais pertinemment que de tous, ma monture personnelle était la plus rapide et endurante. Et arriver au plus vite à destination était ma seule préoccupation. Alors oui, j'avais réveillé mon cheval alors qu'il dormait paisiblement et je recommencerai si c'était à refaire.

Je ne pensais qu'à une chose,
Lévy.

J'espérais vraiment que tout irai bien pour elle. Même si je la savais entre de bonnes mains, avec Ylda ; je ne pouvais m'empêcher de m'en faire. C'était horrible...

De ce faite, j'avais poussé mon étalon, toute la nuit pour arriver avant l'aube. Il avait parcours une si grande distance en si peu de temps. La moitié d'une nuit avait suffit pour arriver au lieu d'une journée entière. C'était fabuleux. J'étais contente d'avoir hérité de cette bête. Si tout se passait aussi fluidement, je serais de retour aussi vite que j'étais parti.

Alors que l'aurore était sur le point de monter le bout de son nez, j'arrivais enfin à la lisière de la ville fortifiée entourant la guilde de Fairy Tail. Au niveau de l'entrée nord. La dernière fois que j'y avais mis les pieds ma mère était encore en vie. Et je devais dire que ça n'avait rien à voir avec le souvenir que j'en avais. C'était bien plus grand et développé. Le progrès qu'avait connu l'endroit était remarquable. Ça me brûlait les lèvres de l'avouer mais on dirait bien que Makarof ne s'en sortait pas trop mal dans la gestion des terres qui lui avaient été confirmé.

Je ne pus retenir un blâme intérieur en descendant de ma monture. J'avais déjà enfreint tellement de règles importantes. À mon retour, je devrais rendre compte au maître. Il allait, sans aucun doute, être très sévère et me punir en conséquence. Mais curieusement, cette perspective me passait au-dessus. La femme que j'aim- que j'espimais le plus, était bien plus importante que ce que le maître me ferait subir en représailles.

Arrivé devant les fortifications, je voyais les deux gardes qui y étaient postés. Ils ne semblaient absolument pas surpris de me voir débarquer à l'improviste. C'était pourtant une première. Mais avec du recule ce n'était pas si étonnant. Une présence me suivait discrètement depuis un moment. Il s'agissait sans doute d'un éclaireur. Autrement, cet individu aurait tenté de me tuer ou m'agresser depuis longtemps.

Pour un éclaireur, il manquait cruellement de discrétion. Je l'avais repéré facilement et quiconque, avec un minimum de connaissance en la matière, en aurait fait autant. Il était médiocre dans son rôle. Cet incompétent avait dû avertir les gardes de mon arrivé, vu leur réaction. Au moins, c'était déjà ça. Sans les formalités d'identification, ça irait bien plus vite.

Je continuais de marcher vers eux sans ralatir la cadence, persuadé que je n'aurais pas à m'arrêter.

Gardes:-《 Halte là ! *sourit* Qui va là ?! Veuillez décliner votre identité !? 》

Esclave affranchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant