Liens de Sang

CHAPITRE 9: Le suicide

Gabriel qui avait entendu les cries de sa mère, se rendit immédiatement dans la chambre de ses parents. Sa surprise fut grande lorsqu'il aperçu sa mère debout avec couteau en main et son père allongé par terre, se vidant de son sang.

- Maman ! Qu'as-tu fait à papa ?

-Gabriel ! Vas dans ta chambre mon garçon ! Dit Livia.

- Non maman ! Dis moi d'abord ce qui s'est passé ! Qu'as-tu fait à papa ?

- Gabriel, appel les urgences ! S'exclama Pierre allongé au sol.

Livia prit aussitôt conscience de la gravité de l'acte qu'elle venait de commettre. Elle essaya de relever Pierre mais ce dernier la refoula.

- Pierre pardonne moi ! J'ignore ce qui m'ai passé par la tête.

- Tu vois, tu es une malade mentale Livia.

- Non, arrête, ne recommence pas à me traiter de folle !

- Papa j'ai appelé les secours et j'ai aussi appelé la police. Intervint Gabriel les larmes aux yeux.

- Quoi ! Tu as fait quoi ? Interrogea Livia.

- J'ai appelé la police maman.

- Viens nous devons partir !

Aussitôt, Livia abandonna Pierre et elle prit Gabriel par la main. Elle l'emmena de force pendant que celui-ci criait pour qu'elle le relâche.

- Lâche moi maman ! Nous devons aider papa.

- Les secours seront là bientôt et la police aussi donc nous devons nous en aller.

Des alertes se firent entendre. C'était l'ambulance. Gabriel courut immédiatement vers le portail et il fit entrer les ambulanciers dans la maison. Le petit garçon de dix ans déterminé à sauver la vie de son père conduisit les ambulanciers jusqu'à à la chambre de ses parents. Ces derniers embarquèrent Pierre sans perdre de temps.

- Petit, tu es tout seul ici ? Questionna l'un des hommes de secours.

- Non, ma mère est là.

- Où est-elle ?

Livia qui avait entendu la conversation cru que c'était la police. Elle se précipita immédiatement vers la porte arrière. Toutefois, malheur pour elle, la police venait d'arriver.

- Plus un geste madame !

- Qu'est-ce qu'il y a monsieur l'agent ? Répliqua Livia faisait semblant de ne pas comprendre.

A cet instant, Gabriel et l'un des ambulanciers arrivèrent.

- Monsieur, ma mère est là ! S'écria Gabriel.

Livia courut vers son fils et lui fit un câlin.

- Qu'est-ce qu'il y a mon chéri ?

- Maman, ce monsieur te demande.

- Madame, votre époux a été conduit aux urgences. Je vous attendait pour vous y conduire.

- Je suis désolé mais cette dame va devoir nous suivre au commissariat. Suite à l'appel de son fils, nous avons découvert qu'elle était recherchée pour maltraitance et séquestration d'enfants. Intervint l'agent de police.

Livia se retira de son étreinte avec Gabriel et elle s'enfuit aussitôt à l'intérieur de la maison. Elle referma la porte arrière. Son acte déclencha l'immersion des autres agents de police dans la maison. Ils entrèrent par la porte principale qui était restée ouverte. Livia était à la fenêtre de sa chambre et elle était prête à sauter. Gabriel qui l'avait aperçu se mit à hurler.

- Maman ! Maman ! Maman !

- S'il vous plaît, descendez madame. Criaient les agents de police.

Livia se sentait pousser des ailes. Elle ne voulait que voler et partir loin de là. La prison n'a jamais été une option pour elle. Elle était dans le déni. Elle refusait d'accepter qu'elle était instable psychologiquement. Et comme un oiseau qui déployait ses ailes pour voler, elle se jeta dans le vide. Mais hélas, elle ne pouvait pas voler. Sa chute fut fatale. Elle tomba et se brisa le crâne et les jambes. Allongée, le crâne entrouvert, Gabriel accourut vers elle en pleure.

- Maman ! Pardonne moi ! Je n'ai jamais voulu te faire mal. Pardonne moi et reste avec moi, s'il te plaît !

- Non, c'est plutôt à toi de me pardonner mon fils. Dis à ton père de me pardonner également. Je vous aimes énormément. Ne l'oublie jamais. Tout ce que j'ai fait, c'était pour vous. Pour qu'on soit unis. Tu sais la vie n'a toujours pas été facile pour moi. À quatre ans, par manque de moyens, mon père a quitté ma mère pour aller travailler en Côte d'Ivoire. Il est revenu dix ans après. Mais, il n'est pas revenu seul. Il était avec une femme et un enfant. Cet enfant c'était ton oncle Mamello et la dame était sa mère. Mon père nous avait oublié ma mère et moi. Il a fondé une nouvelle famille. Lorsque ma mère l'a su, elle pleura les larmes de son corps jusqu'à en faire un AVC. Elle décéda à la seconde et je fus contrainte d'aller vivre avec mon père, sa nouvelle épouse et leur fils. C'est ainsi que j'ai commencé à développer une profonde haine pour mon père et sa nouvelle famille. Mais sache une chose Gabriel, la haine ne détruit pas la personne qui la subit. Elle détruit plutôt la personne qui l'entretient et la nourrit. C'est pourquoi je me retrouve aujourd'hui dans cette situation.
Dis à ton père de retrouver Fikilé et Joshua !Dis lui de leur demander pardon et remettez leur leurs biens ! Surtout, reste toujours en de bons termes avec eux. Ce sont tes cousins, c'est ta famille. Vos liens de sang doivent toujours primer. Cultivez l'amour et rien n'ébranla ce lien.

C'est sur ces derniers mots que Livia quittait ce monde. Elle qui avait tant de projets pour sa famille et qui espérait tant préserver cette famille venait de la quitter.

- Non maman ! Réveille toi ! Ne me laisse pas ! J'ai besoin de toi. Malgré tout ce que tu as fait je t'aime et t'aimerais toujours. Réveille toi maman !

Gabriel pleurait le corps de sa mère qui baignait dans le sang. La perte d'un être chère était la chose la plus difficile à vivre surtout dans ces conditions et à ce bas âge. Gabriel avait mal. Ses yeux étaient inondés de larmes. Il se sentait coupable d'avoir appelé la police. Sous le regard des agents de police et de l'homme des urgences qui l'accompagnait, Gabriel s'allongea près du corps de sa mère et pleurait toutes les larmes de son corps.
Pendant ce temps, son père était toujours entre la vie et la mort. Son état était toujours instable. Il lui fallait urgemment une transfusion sanguine.

EN UNE SOIRÉE LA VIE DE GABRIEL AVAIT BASCULER.
PENDANT QU'IL PLEURAIT SA MÈRE, SON PÈRE LUTTAIT POUR RESTER EN VIE.
PIERRE ALLAIT-IL S'EN SORTIR VIVANT ?
LA VIE DE GABRIEL PRENDRA T-ELLE LA MÊME TOURNURE QUE CELLE DE SES COUSINS FIKILÉ ET JOSHUA ?

À SUIVRE...

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