Au moment où elle prit mes mains, je m'efforçais de ne pas trembler et d'accomplir ce pourquoi on m'avait formé. Et je faisais voler en éclat le brouillard qui avait entouré sa mémoire. Son corps se relâcha d'un coup et elle s'écroula. Tandis que les souvenirs affluaient elle se mit à trembler et à gémir de douleur. Et puis plus rien elle avait sans doute atteint la zone de lien et était auprès de Victor...surveiller sa respiration, ne pas la laisser partir trop loin. Elle se remit a gémir et puis en une fraction ses gémissements cessèrent, son corps se relâcha, son cœur et ses poumons commencèrent à ralentir jusqu'à s'arrêter complètement. Le calme envahit l'espace...5,6,7,8,9,10 les secondes s'égrenèrent, puis les minutes... ne pas dépasser les 10 minutes surtout ne pas les dépasser.
Au bout de 7 minutes elle n'était toujours pas revenue à elle. Je plaçais mes mains au niveau de ses tempes et plongeais mon esprit dans le sien arrivé au milieu de celui-ci j'invoquais la fusion de façon a ce que nous ne formions plus qu'un seul et même être et a ce sort je mêlais celui de retour temporel afin que son corps revienne dix minutes en arrière.
C'était violent mais cela fonctionna et me permit de la ramener, encore.
Lorsque ses yeux se rouvrirent je vis que cela avait marché : elle était de nouveau elle. Son corps changea la petite blonde de seize ans fut remplacée par une jeune femme, grande, élancée, aux cheveux de jais. Ma sœur est revenue. Je sentis les larmes me montaient aux yeux, ma gorge se serrait et un mélange de joie intense et de soulagement m'envahît.
Elle me regardait avec ses grands yeux bleus magnifiques et murmura :
« Tout va bien ?
— Oui tout ira bien maintenant. Fis-je entre rire et larme.
— Non ce que je veux dire c'est que t'es tout pale mais vraiment livide et tu pleurs.
— Oh oui c'est fort possible. C'est la magie que j'ai utilisée pour te ramener elle est difficile à maîtriser et elle demande énormément d'énergie.
— Tu n'arrêteras donc jamais de me ramener hein ? Dit elle amusée
— Jamais. Lui assurais-je. Comment tu te sens ?
— C'est encore un peu flou mais je crois... en fait ça fait du bien d'être véritablement soi. Tu devrais essayer. Ria-t-elle
— Je ressemble encore a un ado de seize ans avec des cheveux jaunes pas vrai ?
— Oui en effet. Et cette fois elle eu un véritable fou-rire. »
Cela faisait du bien de l'entendre rire à nouveau. Je me concentrais et reprenais mon apparence originelle : un grand jeune homme, élancé, aux cheveux de jais.
***
Je n'ai pas quitté Jaye depuis qu'elle a retrouvais la mémoire. Nous avons énormément parlé je l'ai aidé à éclaircir les quelques flous qui lui restaient sauf un : celui de l'Effacement.
« Jérémías
— Oui ?
— Tu sais qu'il va falloir que tu m'expliques comment et pourquoi ? Continua-t-elle.
— Je sais soupirais-je
— Dans ce cas pourquoi pas maintenant ? Insista-t-elle.
— Jaye s'il te plait ...
— Ça fait deux semaines, dans ce même laps de temps on a traversé l'océan, d'ici quelques heures on sera arrivé au Canada et ...
— Je te raconterai tout quand on sera arriver à la maison. Promis-je
— A la maison ? S'étonna-t-elle
— La maison d'Ottawa et une fois que tu sauras tout on ira aux Lointains...
— Les Lointains ? Ça existe vraiment ? Je rêvais pas alors ? C'était pas une invention ? S'exclama-t-elle
— Non ce n'est pas une invention et... Jaye... on est né aux Lointains, a Wale Cap Bay. Fis-je amusé.
***
Nous entrames dans la ville quelques heures seulement après notre arrivée sur le continent. une fois dans la ville on traversa le dédale de rues, serpentant entre les maisons, les magasins et les échoppes de plein air.
Jaye semblait redécouvrir la ville et au fur et a mesure que nous progressions, les quelques vieillards restants qui nous avaient aidé lors du Grand Soulèvement, nous reconnurent et nous saluèrent.
Un grand homme âgé se pencha vers une jeune enfant, lui murmura quelques chose à l'oreille et lorsqu'il se redressa en s'aidant de sa canne, la petite couru a travers les ruelles prévenant nos alliés de notre retour. Bientôt tous nos alliés seraient au courant de notre retour. Par conséquent nos ennemis le seraient également mais lorsqu'ils l'apprendront, il sera déjà trop tard.
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A travers ses yeux.
Paranormal⚠️attention certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des plus jeunes. Résumé : 1 septembre 3303, Strasbourg 18h30 : Une femme est retrouvée pendue dans une forêt de frênes. La police pense d'abord à un suicide mais cette piste sera rapidem...