𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖 : 𝐋𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞.

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WARNING : Crise d'angoisse sévère.

SYRAH.

Mon corps est lourd. Je me sens tirée en arrière sans pouvoir y faire quelque chose. Mes paupières peine à s'ouvrir.

Mon cœur bat à la chamade dans ma poitrine, ça en est presque douloureux.

J'ouvre les yeux avec difficulté et mon regard se plonge immédiatement dans ses iris émeraudes.

Lui qui habituellement ne montre aucune émotion, je peux y déceler de la peur mélangée à de la colère. Je suis sûre que le sang dans ses veines bouille à une vitesse phénoménale.

Il prend mon visage entre ses mains mais je ne sens presque rien, comme si il était endormi.

De nouveaux bruits stridents se font entendre entre ces murs, je couvre mes oreilles de mes mains et ferme très fort les yeux une nouvelle fois.

Quand je les réouvre, Aace est dos à moi, une arme dans la main visant la personne en face de lui. Cet homme le vise également.

Putain.

Ma respiration s'accélère d'avantage quand je vois l'homme appuyé sur la gâchette et qu'une balle de plomb quitte le canon. Je hurle de toutes mes forces, mes cordes auraient pu se briser.

L'homme tomba au sol et de mes yeux emplit de larmes, je regarde mon garde du corps. Son arme est toujours braquée devant lui malgré que l'homme gît dans son propre sang. Sa poitrine se lève et s'affaisse dangereusement.

Je me relève et m'avance doucement vers lui, son regard est noir, aucune émotion ni lueur ne passe.

Je pose ma main tremblante sur son poignet et son regard se pose sur mon visage, j'aperçois une larme au coin de son œil.

Il baisse son arme et avant que je ne réagisse, il me prend dans ses bras, m'étouffant presque de ses grands bras musclés.

Je mets quelques secondes avant de répondre à son enlacement, puis je passe mes bras derrière son dos.

Le côté droit de mon visage est positionné sur sa poitrine et lui, a le menton posé sur le haut de ma tête. J'entends son rythme cardiaque battre plus qu'il ne le devrait.

Nous restons là, debout, bras dans les bras pendant de longues minutes avant que nous nous séparions.

- Tu n'as rien ? Annonça-t-il d'une voix essoufflée.

- J'ai un peu mal à la tête mais à part ça je vais bien. Et toi, ça va ?

Il hoche la tête et me reprend dans ses bras aussitôt ma phrase terminée.

- Navré de vous déranger les amoureux, mais il faut qu'on y aille et maintenant. Déclara Jared à l'embrasure de la porte d'entrée, une arme dans sa main gauche.

- Ferme la. Cracha Aace avant de se détacher de moi pour la seconde fois consécutive.

J'enjambe les corps qui jonchent le sol, tous en train de nager dans leur propre sang, avant de sortir de ce manoir maudit.

L'air frais de la nuit fouette mon visage et je prends une grande inspiration avant d'expirer l'air et les angoisses emprisonnés dans mes poumons.

Nous pénétrons dans la voiture et sans attendre une minute Aace alluma le moteur et démarra au quart de tour.

Son regard fixe la route devant lui à mesure que l'aiguille des kilomètres par heure monte en flèche. Je me cramponne à la portière et profite de cet instant de liberté après la dure soirée que nous avons passés.

𝐄𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant