𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑 : 𝐁𝐚𝐭𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞(𝐬).

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SYRAH.

Je suis réveillée par la lumière perçant les baies vitrées alors que le matelas continue de doucement m'absorber dans ses tréfonds. Je remonte la couverture pour couvrir mon visage et tenter, par la même occasion, de me rendormir.

Après de longues minutes à changer de positions, à me laisser attirer dans les tréfonds de mon matelas et de la couverture, je finis par me lever en râlant.

Le premier souvenir qui heurte mon cerveau de plein fouet sont les mains et la bouche de Aace sur mon corps, et un frisson traverse ma colonne vertébrale.

Quand je réalise que nous nous sommes endormis bras dans les bras hier soir, je tourne doucement la tête pour voir si s'il se tient toujours à mes côtés. Quelle fût ma surprise quand je le trouve, nonchalamment appuyé sur son coude, les yeux grands ouverts me dévisageant.

Je crois que je l'ai réveillé...

Je sens le rouge me monter aux joues quand j'aperçois le coin de ses lèvres se retrousser et ses yeux se balader sur l'entièreté de mon corps très peu vêtu.

- Je t'ai réveillé ? Je suppose.

Comme réponse, il se contente d'hocher lentement la tête avant de... me lancer un oreiller en pleine figure suivi d'un petit rire absolument irrésistible.

Je récupère celui sur lequel mon cerveau passait sa meilleure nuit pour le lui lancer à mon tour dans sa figure, à une différence flagrante : je le rate.

- Non. Ne dis rien Aace.

Il lève les mains de part et d'autre de son visage en signe d'accord et je pivote mon corps pour admirer la vue que la baie vitrée m'offre chaque matin.

Sa maison étant située plein Sud, les levés et couchés de soleil sont à tomber par terre. Un peu comme moi la seconde d'après. Cause du décès : un oreiller qui a atterri derrière mon crâne.

Mon faible corps s'écroule au sol, sans douleur, et le rire ponctué de plusieurs « yes ! » sortent de la bouche de mon mercenaire, me provoquant une violente attaque de frissons qui pigmentent mon corps.

Je prends appui sur mes mains en prenant soin de récupérer l'oreiller qu'il vient de me balancer et de toutes mes forces, je lui lance dessus. Cette fois-ci, il s'écrase sur son visage et un sourire triomphant orne sur le mien.

Égalité.

Comme si la scène qui se jouait devant mes yeux se déroulait au ralentis, Aace retire le coussin de son visage et armé d'un rictus mauvais au coin de ses douces lèvres, il dégage la couverture de son corps musclé et contourne le lit pour se mettre à ma hauteur.

Nous nous défions du regard, tous deux souriants et je manque de perdre pied quand son pouce se met à caresser lentement ma lèvre inférieure.

Mon cœur bondit dans ma poitrine et ma langue s'invite doucement à ce jeu. Elle se glisse et s'entoure autour de son doigt, nos respirations s'accélèrent et il se retire brusquement laissant un énorme vide en moi.

Le souffle encore coupé et la respiration saccadée, je me tourne lentement dans sa direction. Seulement vêtu d'un bas de jogging, je peux admirer la musculature de son dos absolument ravissante.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 11, 2023 ⏰

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