𝐄𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐 : 𝐑𝐞𝐝 𝐥𝐢𝐠𝐡𝐭.

TRIGGER WARNING : Sexual explicit content.

SYRAH.

Après le cauchemar sur ma mère, Aace est venu en quatrième vitesse dans ma chambre. Il a été d'une douceur et d'un amour envers moi pour me calmer. Il m'a même amené un verre d'eau pour que je puisse me remettre de mes émotions.

Et il n'est pas reparti. Lui qui m'a fait comprendre, plus tôt, qu'il ne voulait pas qu'on dorme ensemble, il se retrouve allongé sur le dos à mes côtés.

J'ai essayé de me caler en tournant une bonne dizaine de fois dans mon lit, mais je sentais quelque chose dans mon dos qui m'empêchait de pouvoir m'allonger correctement, dans ses bras.

Je n'ai compris qu'après et malheureusement trop tard, que c'était son membre en érection qui tapait contre mon dos...

Nos regards sont fiévreux, bourré de sens, mais de quel sens exactement ?

Il se retourne sur le flanc alors que sa main passe délicatement dans mes cheveux avant de jouer avec une de ces dernières.

- Jamais je n'aurais cru en être là aujourd'hui, avec toi. Me dit-il d'une voix apaisante.

Je ne réponds rien mais je n'en pense pas moins.

Si on m'avait dit que je me retrouverai à partager le même lit que celui que j'ai croisé il y a quelques mois dans un centre de rééducation, que ce dernier est devenu mon garde du corps qui me traîne partout avec lui ; je n'y aurais jamais pensé une seule seconde.

Notre rapprochement est indéniable. Je refuse qu'un jour, à qui que ce soit, il dise le contraire parce que ce serait mentir et il m'a toujours dit qu'il ne mentait jamais. Que c'était quelqu'un d'honnête et sincère.

Pourtant, j'ai la vague impression que quelque chose essaie de s'immiscer entre nous. Une chose qui n'est pas présente physiquement mais qui nous bloque à tous les deux.

Serait-ce la peur ? Ou autre chose ?

Ses doigts effleurent mon bras dans une douce délicatesse alors que nous continuons de nous fixer intensément.

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine et je sais qu'il l'entend. Qui sait, peut-être que lui aussi ressent la même chose en ce moment même.

Son pouce vient se placer sur ma joue alors qu'il descend petit à petit vers ma lèvre inférieure.

Je ne peux me retenir de pousser un long soupir en sentant mon entre-jambes chauffer davantage.

Quand son pouce arrive à l'embrasure de mes lèvres, j'y passe délicatement et sensuellement ma langue ce qui lui vaut un grognement.

- Syrah...

Je sourie, son pouce toujours à l'affiliation de mes lèvres.

- Aace... Qu'est-ce que tu veux exactement ?

- Toi, Syrah. Je te veux toute entière et jusqu'à la fin de ma vie.

Mon cœur loupe un battement, peut-être même qu'il vient de s'arrêter alors que des papillons s'envolent de mon estomac.

Il l'a dit. Il a dit ce que j'ai toujours rêvé d'entendre depuis des semaines entières.

L'ambiance dans la pièce est drôlement électrique alors que petit à petit je me rapproche de lui.

- Je suis là maintenant, alors je te repose la question, qu'est-ce que tu veux ?

Sans crier garde, Aace scelle ses lèvres aux miennes tandis que je m'accroche à sa nuque pour ne pas perdre pied.