Prologue

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Allongée dans mon lit, ou plutôt dans notre lit, je fixe le plafond blanc de la chambre. La hauteur sous plafond doit être de 3m je suppose. À vrai dire je me suis déjà posée cette question la première fois que je l'ai découverte. Comment en suis-je arrivée là ?

C'est vrai il y a 5 ans à peine, ma vie quelque peu mouvementée soit-elle, était plutôt simple en comparaison avec la famille dans laquelle je suis née.

Aujourd'hui j'ai 21 ans, je suis mariée mais mon mariage est un tantinet...comment trouver le mot juste. Moi je dirais qu'il sort de l'ordinaire, d'autres penseraient qu'il est malsain ou complètement bizarre. Les personnes neutres et indifférentes à ce qui les entourent - ce sont mes favorites- diraient qu'il est différent de ce que l'on a l'habitude de voir et je suis bien d'accord avec elles. Et enfin, la dernière catégorie, celle que je déprécie au plus haut point, ces gens qui te regardent de manière méprisante mais qui te répondent que notre mariage est..original. Et je l'ai bien écrit, ils marquent cette petite pause entre le  « est » et le mot  « original  » comme-ci ils cherchaient le terme le plus approprié pour ne pas dévoiler le fond de leurs pensées. Je dois dire que je peux les comprendre d'un côté car au vu de mon statut et du statut que mon mariage m'a apporté il est préférable de ne pas me contrarier. En revanche, ces personnes se pensant prudentes par leurs paroles oublient que les yeux parlent et que la tonalité également mais je ne m'attarde pas là dessus.

Mes réflexions m'ont amené à conclure que ma nuit ne serait pas animée de rêves merveilleux mais plutôt d'une insomnie infatigable. C'est alors que je décide de me lever, discrètement, tel un chat dans la nuit noire à la recherche de sa proie, mes pieds nues, caressent le parquet en bois ciré de cette suite parentale. Je dévale les grands escaliers qui mènent au spacieux hall d'entrée là où loge l'impressionnante porte en bois massif. Ma démarche reste légère, je ne tente aucun bruit qui pourrait réveiller les habitants de ma maison...𝒎𝒂 maison...dire qu'il y a plusieurs années je ne l'aurait pas nommé comme tel.

Perdue dans le court de mes pensées, c'est sur une chaise que je me retrouve, la chaise de mon bureau, qui se situe juste à côté du salon. Elle est confortable, toute de cuir gris foncé vêtue, je ferme les yeux, le temps d'un instant. Quand je les ouvre enfin, j'ai une envie ; l'envie de conter mon histoire, une histoire peu commune, une histoire que je n'aurais jamais pensé vivre, moi qui, dans ma famille particulière pensait être celle qui allait s'intégrer au monde "normal".

- 𝗧𝘂 𝘁'𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝘁𝗿𝗼𝗺𝗽𝗲́𝗲 𝗺𝗮 𝗰𝗵𝗲̀𝗿𝗲 𝗔𝗹𝗹𝗶𝘀𝗼𝗻, me dis-je dans un petit rire cristallin.

C'est avec cette idée en tête; celle de montrer que tout peu arriver, que je décide de me munir de mon bloc de papier à grands carreaux ainsi que de mon stylo bic noir. Je vais conter mon histoire. C'est ainsi que moi, Allison Grayson Scott, je vais réaliser mon rêve. Un rêve que je pensais éteint à tout jamais. Je serais une grande écrivaine et 𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 m'ont aidé à le devenir.

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Hey, j'espère que ce petit prologue vous a plu. Le chapitre 1 de cette histoire est en cours d'écriture.
Dites moi ce que vous en pensez, est-ce que cela vous a plu ?
À bientôt pour un chapitre qui saura sans doute répondre à vos interrogations !

Allison Grayson Scott : Entre quatre mains  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant