Chapitre 8

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Plongée dans un profond sommeil je n'avais pas remarqué la présence des deux mafieuses qui avaient dû prendre place à mes côtés dans la nuit. Les quelques rayons du soleil viennent éclairer ma peau quelque peu bronzée, mes paupières papillonnent alors pour entrevoir le corps musclé de la russe juste devant moi dont le bras me sert en réalité de coussin. Mes sens s'éveillent lentement et me permettent ainsi de découvrir que celle qui me surnomme  « chaton  » me tient fermement contre elle d'un bras autour de ma taille.

Mal à l'aise par la situation, je commence à me tortiller lentement et en délicatesse pour parvenir à sortir de leurs prises. Malheureusement pour moi c'est en vain. Alors un profond soupir sort de mon diaphragme pour se répandre dans la pièce.

-Qu'essaies-tu de faire, kitten ? Me demande la deuxième femme mentionnée plus haut.

-Je..euh je t'ai réveillé ? Dis-je d'une voix prudente.

Sa tête se loge dans mon cou et elle y dépose un doux baiser qui me ferait presque oublier ma peur.

-Non kitten..tu veux déjeuner c'est ça ?

La douceur de cet échange me surprend mais en même temps cela me réchauffe le cœur, alors j'hoche la tête pour lui donner une réponse affirmative. Ce à quoi elle répond par un nouveau baiser dans mon cou qui me donne des frissons.

Je sens peu à peu ses lèvres quitter l'espace dégagé de mon cou créant en moi-même un sentiment de frustration, mon corps voulant encore sentir sa chair et ses gestes affectueux.

“Concentre toi Alli, concentre toi !”

Son corps chaud à déjà quitté le mien au ventre palpitant des suites de ses tendres et rassurants baisers. À ce moment-là, je n'avais même pas remarqué que la russe s'était réveillée tandis que Brook avait quitté la pièce sans un bruit.

-Moy angel, on va aller prendre le petit déjeuner, me signale-t-elle.

Mes yeux couleur océans des caraïbes, se posent sur la femme qui m'invite à comprendre sa présence par sa voix. Mais aussitôt, le stress me gagne. Je suis affolée par les sentiments qui me submergent en ce moment même.

-Euh..en fait, je ne mange pas vraiment le matin, mentais-je alors que son regard s'assombrit déjà mais il était vrai que mon appétit était un peu coupé par le stress d'entamer une nouvelle journée à leurs côtés.

-Je déteste les mensonges Allison, alors tu vas me faire le malin plaisir de lever ses magnifiques fesses que j'ai moi-même rougit pour aller les poser sur une chaise autour de la table où tu vas engloutir ton petit déjeuner, me menace-t-elle en prenant ma main une fois qu'elle s'est elle même levé et que son corps se situe face au mien.

Je place alors ma fine main dans la sienne plutôt rêche sous son regard qui m'ordonne silencieusement de la prendre. Alors que je me lève et m'apprête à partir ou plutôt à déguerpir, l'une de ses mains trouve le creux de ma hanche. Ainsi mon corps se rabat avec force contre le tien. D'un ton ferme mais plus radouci, la brune reprend la parole.

-Je serais intransigeante là dessus Allison, ta santé est une priorité et si tu ne manges pas, crois moi que je prendrais un malin plaisir à le faire moi même.

Plutôt agacée par ce côté trop protecteur qui en devient dictateur je rétorque avec imprudence, je dois être un peu suicidaire au final.

-À quel moment n'es-tu pas intransigeante hein ? Puis je suis encore libre de faire ce que je veux, si je n'ai pas faim, je ne me forcerai pas, et si tu veux le faire, fais le mais j'espère que quand j'aurai recraché mon repas sur toi, tu comprendras que c'est entièrement de ta faute !

Allison Grayson Scott : Entre quatre mains  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant