40 - End

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Le timide chant des oiseaux précède de peu la douce lumière du soleil qui filtre à travers les stores à moitié clos. L'astre de jour, levé depuis quelque temps si j'en crois l'intensité de ses rayons, n'a pas de difficulté à percer la couche nuageuse et à diffuser à travers la pièce, feutré entre les plis de ce rideau toujours mal ajusté.

Mon corps orienté vers la fenêtre peine à se mouvoir entre les draps qui ne le couvrent que parcimonieusement. Cela n'est pas pour déplaire à celui qui partage mon coucher, qui profite de ma semi-nudité pour faire courir la pulpe de ses phalanges le long de mes vertèbres, partant du creux de mes omoplates pour finir par épouser la cambrure de mes reins et titiller mes fossettes de Vénus, après bien sûr avoir longé mes muscles dorsaux.

Ce toucher sensuel n'est qu'une sublime allégorie de la lascivité qui nous a lié toute la nuit dernière.

- Tu as bien dormi, Trésor ?

Émoustillée par le timbre matinal de mon beau brun, je ne peux que lui répondre d'une voix encore ensommeillée.

- Toujours quand c'est avec toi.

Un rire bien trop beau pour être si bref émane de la figure masculine de Taehyung en même temps que son corps se rapproche du mien pour l'envelopper de sa chaleur.

- Je ne te connaissais pas capable de telles disquettes et encore moins dès le réveil. Seraient-ce mes performances de la nuit dernière qui t'ont inspirée ?

Tout en remontant la couverture sur ma poitrine, je fais face à son sourire niais et pendant que sa main posée contre ma hanche m'aide à me tourner complètement vers lui, la mienne se perd dans ses cheveux en bataille.

- Tes performances de la veille ? Parce qu'on a fait quelque chose la nuit dernière ? C'est marrant, j'ai du mal à m'en souvenir !

Comme je me suis incrustée sur son oreiller, nos nez peuvent aisément se frôler et il en profite pour taquiner la pointe de mon nez avec le sien.

- Tu veux une piqûre de rappel ?

Le ton suave qu'il utilise déploie des dizaines de papillons au creux de mon estomac, et ce n'est pas sa main qui se faufile le long de mes cuisses qui les aideront à se rendormir.

- Je ne suis pas contre ...

Ses lèvres embrassent furtivement les miennes, descendent se poser sur mes clavicules pour remonter se poser sur le bout de mon nez. Mes mains se joignent autour de sa nuque et un frisson me traverse quand il entrelace nos jambes sous la couverture. Comparé à son torse qui dégage une chaleur inhérente, ses gambettes sont d'un froid presque polaire.

- On a commencé par faire ça, regarde.

D'un geste, il me renverse et son corps prend l'ascendant sur le mien. Pendant quelques secondes, son regard m'arrose d'une pluie de tendresse. Son index longe l'arête de ma mâchoire avant de se perdre entre mes cheveux, comme le reste de ses doigts.

Alors que je commençais à bouger doucement contre lui afin de le sortir de cette contemplation, ses doigts se glissent sous les plis des draps, frôlent ma poitrine pour se diriger bien plus bas, jusqu'à mes côtes que ce malicieux assaille de chatouilles.

𝔽𝕒𝕜𝕖 𝕃𝕠𝕧𝕖 💘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant