Tout ce qu'il faut

Chapitre 24 : Le temps

Chapitre 24 : Le temps

Poudlard, 6 avril 1997

"Je crois que nous avons quelques souvenirs à examiner," dit le directeur, quelque chose proche de l'anticipation dans sa voix. "Peut-être que nous pourrions, si vous le permettez, M. Black, commencer par le vôtre," continue-t-il, ses yeux perçants vacillant vers les miens pendant qu'il parle.

Il y a un court silence, et je peux sentir Potter froncer les sourcils même sans le regarder.

"Mien?" Je demande sans comprendre, ayant déjà une petite idée de ce qu'il demande.

Dumbledore hoche la tête, un petit sourire aux lèvres. "Ai-je raison de supposer qu'il y a plus dans l'histoire concernant votre arrivée à cette époque que ce que vous avez laissé entendre, lorsque j'ai brièvement regardé dans votre esprit il y a près de deux ans ?"

Je lui fais un petit signe de tête. "Oui," dis-je simplement, et je jette un coup d'œil à Potter, qui me regarde avec confusion, avant de me retourner vers le directeur. « Vous souhaitez consulter mes souvenirs ?

Dumbledore rayonne. "Précisément." Bien que, je pense que je peux détecter un soupçon de sympathie dans ses traits alors qu'il voit évidemment ma mâchoire durcie.

Je suis venu ici avec l'intention de tout lui expliquer. Expliquer ce que j'ai appris sur le Seigneur des Ténèbres, ce qui s'était passé dans la grotte, et pourquoi je lui avais tout caché jusqu'à maintenant. Mais c'est quelque chose auquel je ne m'attendais pas. Ce que le directeur demande, c'est que je revis l'un des pires événements de ma vie et que je le partage avec lui. Et apparemment, avec Potter.

Je pourrais dire non. Je pourrais refuser. Mais maintenant je sais que ce ne serait pas suffisant pour gagner sa confiance. Et si je n'étais pas dérangé par quelqu'un d'autre me voyant au plus faible, j'enverrais le directeur et par l'extension malheureuse, Potter, pour les voir par eux-mêmes. Mais je le suis, donc je sais que je devrai les accompagner.

Au bout d'un court instant, j'incline la tête et m'oblige à rester indifférent. Pour maintenir le masque en place. "Ainsi soit-il." dis-je calmement, gardant mes yeux fixés sur le directeur alors que je dégaine ma baguette et que je la porte à ma tempe, me concentrant sur le souvenir. La grotte sombre et vaste. Le silence troublant. Le lac noir et sans fond, sa surface immobile et immobile jusqu'à ce qu'il ne soit plus. La lumière verdâtre au milieu de la grotte, reflétée par de grands yeux élargis, remplis d'horreur. Le liquide émeraude et ce qui se trouvait dans ses profondeurs. Les moyens d'y parvenir.

La douleur. La terreur. L'agonie.

Et les morts. Tous.

Il y a de la pitié dans les yeux de Dumbledore alors que le directeur fait venir un grand bassin en pierre d'un meuble d'angle et le place sur la table entre nous, quelques instants avant que le fil argenté ne se brise et ne coule du bout de ma baguette.

Je me lève, les yeux fixés sur le bassin alors que j'apporte ma baguette dessus et y dépose le souvenir. Instantanément, la substance argentée commence à tourbillonner, scintillant légèrement.

Le directeur s'éclaircit la gorge. Potter reste silencieux alors qu'il se lève lui aussi et fait un pas vers la table.

"Après toi," dit tranquillement Dumbledore.

Je tourne mon regard vers Potter, et ses yeux verts sont remplis d'anticipation alors qu'il me regarde. Dois-je le prévenir ? Dois-je lui dire à quoi s'attendre ? Alors que je le regarde en silence, l'inquiétude et l'inquiétude commencent à apparaître sur ses traits.

Je présume qu'il sait s'attendre à... quelque chose de désagréable.

La main de Potter se contracte, se déplaçant d'un pouce vers moi, et je détourne rapidement mon regard et me concentre à nouveau sur la Pensine. Je prends une inspiration pour me calmer en touchant le contenu avec le bout de ma baguette.