Tout ce qu'il faut

Chapitre 39 : La nuit

Chapitre 39 : La nuit

Place Grimmaud, 5 octobre 1997

Il y a un léger coup contre la porte.

Hermione se glisse dans la pièce – le bureau de mon père – et scrute l'obscurité jusqu'à ce qu'elle m'aperçoive, assise par terre derrière le bureau, mon dos contre le mur. L'endroit exact où je me suis assis avec mon frère, pour ce qui semble être il y a une éternité.

En y repensant, avant les deux derniers jours, je ne me souviens même pas de la dernière fois que j'ai visité la pièce, car j'ai été plutôt occupé par d'autres choses ces derniers temps. Pourtant, cela reste tout à fait le même; peut-être avec un nombre moindre d'araignées et de poussière. Kreacher a évidemment gardé l'endroit en ordre.

« Régulus ? Hermione demande doucement et fait quelques pas vers moi.

Je tourne mon attention vers elle depuis les rideaux noirs et le filet de clair de lune qui se glisse dans la pièce entre eux.

Elle a l'air fatiguée; avec des taches sombres sous les yeux, les épaules affaissées par le stress des derniers jours.

« Y a-t-il un changement ? je demande après m'être raclé la gorge. Ma voix est un peu rauque, après ne pas l'avoir utilisé depuis un moment. Pas après avoir prouvé à quel point j'étais inutile dans nos efforts pour guérir Potter. Pour le sauver.

Pendant que j'ai tenu compagnie à la forme inconsciente de Potter, elle – avec l'aide de Kreacher – a fait la majeure partie du travail ; soigner les blessures que le serpent a infligées à Potter.

Le putain de serpent.

Hermione soupire avec lassitude. "Eh bien, non. Mais ce n'est pas mal non plus. Il est stable," dit-elle et mordille l'intérieur de sa joue en détournant le regard. "Il irait mieux s'il était à Ste Mangouste."

"Nous savons tous les deux que cela n'arrivera pas, Hermione," dis-je avec un avertissement dans ma voix.

Ce serait de la folie. Les Mangemorts l'emmèneraient avant qu'il ne puisse recevoir le moindre soin. Et nous avons déjà décidé que ceci – Grimmauld Place – est l'endroit le plus sûr pour Potter.

"Je sais," dit-elle brusquement, ses yeux se déplaçant sur mon visage. « C'est juste que... Cela fait plus de trois jours. Et je crains que mes compétences ne suffisent pas... » Elle continue, sa voix plus douce. Son expression plus vulnérable.

Je serre la mâchoire et baisse les yeux. "J'ai peur que tu sois notre seul espoir maintenant."

Elle prend une profonde inspiration tremblante et je me demande si je ne mets pas trop de pression sur elle. Je lève les yeux et vois l'épuisement dans ses yeux et à quel point elle est fatiguée d'avoir pris l'initiative et de porter le fardeau.

"Je suis désolé." dis-je doucement. "Tu devrais te reposer. Je vais le rejoindre."

Hermione me regarde attentivement avec une expression sinistre avant de me faire un petit signe de tête.

A l'étage, je trouve Potter, allongé dans mon lit, en partie caché sous la couette ; son bras droit reposant dessus. Même s'il a les yeux fermés et que sa peau est plus pâle que je ne l'ai jamais vue, il respire toujours. Il y a plusieurs charmes de diagnostic planant au-dessus de son corps, la plupart blancs et brillants doucement. Certains d'entre eux sont gris clair. Ceux sur son bras.

Ils étaient noirs il y a quelques jours.

Mes yeux passent par-dessus son épaule, et la tache qui est recouverte d'un large pansement.