Tout ce qu'il faut

Chapitre 33 : Cercles

Chapitre 33 : Cercles

Place Grimmaud, 2 août 1997

Je sens le lit bouger à côté de moi.

Potter est toujours là, affalé contre moi, ses jambes emmêlées avec les miennes, son autre main posée contre ma poitrine, ses doigts tremblant légèrement.

J'ouvris les yeux et le vis appuyé sur un bras allongé sur le côté, me regardant attentivement.

"Hey," murmura-t-il, un sourire courbant ses lèvres.

Je pourrais m'habituer à me réveiller comme ça.

"Bonjour," dis-je en retour, chassant la somnolence. "Comment allez-vous?" je demande doucement en lui lançant un regard scrutateur. Il a l'air mieux, tout le contraire de ce qu'il était la nuit dernière.

Potter hausse légèrement les épaules. "Pas mal," dit-il légèrement, puis, avec hésitation, il se penche lentement vers moi et effleure doucement ses lèvres contre les miennes.

On pourrait certainement s'habituer à se réveiller comme ça.

Il ne bouge pas, alors je lui rends son baiser, prenant sa taille. Potter grogne contre mes lèvres et se presse plus près de moi, provoquant de délicieux frissons le long de ma colonne vertébrale, faisant voyager tout le sang de ma tête vers mon aine, me faisant haleter dans le baiser lent et doux.

Puis les événements de la nuit précédente reviennent en force.

« ...Attends, » je respire, et Potter recule légèrement, ses yeux verts sombres et ses traits rouges.

"Ouais?" demande-t-il, un petit sillon entre ses sourcils, ses yeux se déplaçant entre les miens.

Je me racle la gorge et me force à rester immobile et à ne pas céder à la friction divine dont je sais qu'elle n'est qu'à quelques centimètres.

"Il faut qu'on parle."

Le froncement de sourcils de Potter s'approfondit, puis il s'éloigne, démêlant ses jambes. J'essaie d'ignorer le sentiment de vide que cela provoque.

"D'accord?" Il marmonne en me regardant avec réserve.

Je prends une inspiration, éduquant mes traits, et le regarde d'un air absent. "J'ai regardé dans ton esprit la nuit dernière."

Il faut quelques secondes à Potter pour réagir. Puis il me regarde ; mêlé de douleur et de confusion.

« Pourquoi ? Pourquoi ferais-tu ça ? demande-t-il, l'air anxieux. Effrayé.

Potter bouge pour s'asseoir sur le lit, sa posture raide et renfermée.

Je laissai échapper un soupir las et m'assis également sur le lit, me tournant vers lui. Je le regarde un moment avant de parler. "Je m'excuse. Je devais savoir. Je devais m'assurer qu'il n'était pas là, à te nourrir de visions," dis-je avec raideur, et la rage se mélange à l'expression de Potter.

"Tu n'avais pas le droit," dit-il froidement, ses yeux se plissant vers les miens.

Je lui fais un lent hochement de tête. "Je sais."

Potter me regarde bouche bée, puis laisse échapper un petit rire moqueur, secouant la tête. "Je vais... je vais descendre," marmonne-t-il finalement, se lève, et sans m'accorder un autre regard, il sort par la porte en la claquant.

Je pousse un long soupir de souffrance. Brillant .

Une demi-heure plus tard je sors de ma chambre, fraîchement douché et habillé. Il y a un silence tendu au moment où j'entre dans la cuisine. Ronald et Hermione sont assis côte à côte, en face de Potter, reflétant leurs positions d'hier soir.